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22/11/2014
Toniutti: "Une vraie chance"
Passeur de l’équipe de France et de Ravenne, Benjamin Toniutti s’est engagé vendredi en faveur du Zenit Kazan, une référence continentale.
Comment s’est décidé ce transfert à Kazan ? Tout semble être allé très vite…
Oui, mon agent m’a appelé il y a dix jours pour me faire part d’une possibilité de transfert à Kazan. Je lui ai dit que je pouvais être intéressé si un accord était trouvé avec Ravenne pour me libérer car je ne voulais pas mettre la pression pour partir. Si Kazan souhaitait vraiment m’avoir, il fallait que Ravenne y trouve son compte. Vu qu’ils ont perdu un sponsor par rapport à l’année dernière, je pense qu’ils avaient besoin d’argent alors ils ont donné leur accord. Ça s’est fait à contrecœur mais Kazan a mis les moyens qu’il fallait.

Vous rejoignez le championnat le plus élitiste de la planète. Avec appréhension ?
Un petit peu oui. On sait que c’est un championnat très physique, sans doute le meilleur du monde actuellement. Là, j’arrive en cours de saison, dans un effectif déjà bien en place, alors ce sera compliqué. Ce qui me rassure un peu, c’est que l’entraîneur parle français. Ça peut faciliter mon intégration et ma compréhension des entrainements.

Avez-vous eu l’occasion de parler avec Vladimir Alekno (ancienne figure tourangelle qui entraîne Kazan) ?
Non pas encore. Quand j’ai signé, ils jouaient face à l’Olympiakos en Ligue des champions puis ils enchainaient rapidement avec un match de championnat. Je pense qu’on va pouvoir discuter et faire connaissance en début de semaine prochaine. Pour l’instant, j’ai simplement parlé avec le manager de l’équipe pour des questions de paperasse et d’organisation.

"Si j’en suis là, c’est grâce à l’équipe de France"

Vous êtes tout de même attendu là-bas puisqu’il manquait clairement un passeur à cette équipe du Zenit…
S’ils ont fait appel à un étranger pour pallier le départ de Matt Anderson (attaquant américain qui a mis un terme à son contrat, ndlr), c’est qu’ils ont estimé qu’ils n’avaient pas ce qu’il fallait dans leur effectif pour répondre à leurs ambitions. Je sais que je suis attendu, qu’il y aura beaucoup de pression parce que c’est un club où il faut gagner. C’est une première pour moi mais ça ne me fait pas peur. C’est aussi pour cela que je ne pouvais pas manquer cette opportunité, c’est une vraie chance pour moi et j’entends bien leur montrer qu’ils ont eu raison de me faire confiance.

Quand pensez-vous attaquer sous vos nouvelles couleurs ?
Je pense partir jeudi matin, le temps que mon visa soit prêt. Ça prend un peu de temps… Ensuite, si je suis qualifié, je pense que je jouerai dès ce week-end. On a un gros match à domicile contre Moscou qui nous attend.

Un mot sur l’équipe de France. Que gardez-vous de ce Mondial en Pologne deux mois après ?
Je pense que si j’en suis là, c’est grâce à cette aventure avec l’équipe de France. Si on avait terminé 13e, je ne serai pas à Kazan aujourd’hui, c’est clair. Cette compétition a été un formidable tremplin, même si on en gardera toujours un peu d’amertume après cette petite finale perdue. Quand je revois les images, ça me donne la chair de poule parce qu’on a quand même vécu quelque chose d’unique. De ce Mondial, il nous reste donc un peu d’amertume, mais surtout beaucoup de fierté !