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12/12/2014
Lyneel: "Je suis à fond dedans"
Opéré des ligaments croisés du genou gauche l’hiver dernier, l’international Julien Lyneel, qui a repris récemment l’entraînement avec Montpellier, est plus que jamais sur le retour.
Julien, donnez-nous des nouvelles de votre genou pour commencer.
Ça va de mieux en mieux. J’ai repris l’entraînement avec le groupe depuis deux semaines à Montpellier. Je m’entraîne sans sauter pour l’instant. Je suis en mode libéro, avec des réceptions et des défenses. Je suis à fond dedans. Il est prévu que je reprenne les sauts petit à petit courant décembre. Je me sens bien. Mon genou gauche, celui qui a été opéré, est au top. En revanche le droit me fait un petit peu mal, sans doute parce qu’il a un peu compensé. C’est lui qui m’avait fait mal en début d’année dernière. Je dois passer des examens très prochainement pour m’assurer que tout va bien. Je ne suis pas très inquiet, ça ne me fait pas mal quand je joue, mais c’est plus sur certains mouvements.

Vous n’avez quasiment pas joué de l’année. Comment avez-vous vécu cette longue indisponibilité ?
Pendant les deux, trois premiers jours après ma blessure je ne réalisais pas ce qui m’arrivait. Je ne réalisais pas que j’allais être à l’arrêt pendant sept ou huit mois. J’ai été au fond du trou dans cette période. Savoir que j’allais rater le Championnat du monde, pour lequel je m’étais investi pour aider l’équipe de France à se qualifier, c’était difficile. Puis assez vite j’ai relativisé les choses. Les blessures ça fait partie des aléas du sportif de haut niveau. Ce sont des mauvais moments à passer. J’ai pris sur moi et j’ai essayé de rester positif pendant la rééducation, ça aide pour récupérer plus vite.

Quand pensez-vous pouvoir rejouer avec Montpellier ?
Si les examens que je dois passer ne révèlent rien, je pourrai être sur la feuille de match la semaine prochaine lors de la réception de Lyon. Peut-être que je ferai quelques entrées sur les postes derrière. La vraie reprise, si tout se passe bien, est prévue pour janvier, pour la phase retour.

"Jouer des matches avec le maillot bleu procure des sensations uniques"

Que pensez-vous du début de saison de votre club ?
Je crois qu’il y a vraiment un chat noir au club. La saison dernière on n’avait pas été épargné par les blessures et là, dès l’été, nos deux recrues étrangères (Gustavo Delgado et de Nikola Mijailovic, ndlr) se sont sérieusement blessées. Du coup on a recruté deux joueurs un peu à la hâte (Connor Hughes et Aleksandar Milkov, ndlr). Le début a été bon puisqu’ils ont gagné cinq matches sur six, mais depuis ça c’est compliqué (quatre défaites consécutives, ndlr). La blessure de Nicolas Le Goff (genou) a enrayé la machine. Je pense que dès que le groupe sera au complet on pourra faire des choses sympas. Après, l’objectif est de se maintenir. On se rend bien compte que le championnat de France est de plus en plus homogène. On a appris la saison dernière qu’il ne fallait pas se voir trop haut. On avait des ambitions mais on a failli descendre.

Et l’équipe de France, vous y pensez ?
Pour l’instant je ne me pose pas trop de questions. Je souhaite surtout retrouver toutes mes sensations et revenir à mon meilleur niveau. Mais évidemment j’ai énormément envie de retrouver le niveau international. Jouer des matches avec le maillot bleu procure des sensations uniques. J’étais très heureux de voir les copains réussir un beau parcours lors du Mondial en Pologne. Je sais que je vais devoir me bagarrer pour revenir mais je suis un compétiteur. Les places sont chères, surtout à mon poste. Rien n’est jamais acquis.

On vous a vu très actif dernièrement, notamment pour Movember mais aussi pour aider une association.
Movember ça doit faire deux, trois ans qu’on le fait avec Franck (Lafitte, ndlr). Ça ne coûte rien de se laisser passer la moustache et c’est important de se mobiliser pour sensibiliser les gens aux maladies qui peuvent les toucher. Par ailleurs j’ai en effet donné un coup de main à la marque Innocent qui fait des smoothies et qui a collaboré avec l’association Les petits frères des pauvres qui aide les personnes âgées isolées. L’opération s’appelait « Mets ton bonnet », et j’ai donc tricoté des petits bonnets qui venaient s’enfiler sur les capsules des smoothies. Pour chaque bouteille achetée, 20 cents étaient reversés à l’association. Ça m’a aidé à passer le temps pendant ma rééducation, surtout que je ne pouvais pas faire grand-chose à la maison.