Fondu de jazz (Keith Jarrett, Michel Petrucianni), pianiste à ses heures, le kiné des Bleus est bien placé pour analyser la réussite d’une équipe de France qui, en quelques années, s’est fait une place au sommet de la hiérarchie mondiale. « Il y a d’abord un noyau dur de joueurs qui ont été formés et ont remporté des médailles ensemble. Ensuite, la force réside dans le collectif. Laurent a permis à l’équipe de se construire dans un cadre où il accorde certaines libertés aux joueurs mais pas trop, il a su amener une certaine rigueur de travail, sans que ce soit trop rigide. Du coup, chacun a trouvé sa place. » Y compris Jean-Paul Andrea qui, avec un regard à la fois proche et distancié, s’amuse des facéties des Bleus : « C’est bien que cette équipe ait trouvé son identité ».
L’œil de Laurent Tillie : « Jean-Paul a une longue histoire avec l’équipe de France, il a un très bon diagnostic, est très proche des joueurs, il travaille tard pour les soulager, c’est un stakhanoviste. Et même si c’est un ancien volleyeur, il a pas mal de recul par rapport au volley. »