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Quincy AYE / Arnaud Gauthier-RAT








Quincy AYE


Né le 27 février 1995
à Dunkerque

Palmarès Beach Volley
2019 : Champion de France
2019 : 2ème Montpellier *
2018 : 2ème Montpellier *
2017 :3ème Montpellier*
2017 : 2ème Sydney **


Palmarès Volley
2015 : Champion de France Junior U20






Comme son partenaire Arnaud Gauthier-Rat, c’est sur le tard, à 16 ans, que Quincy Ayé s’est réellement mis au volley, le sport pratiqué son père, international nigérian passé notamment par Dunkerque, où est né Quincy, Harnes et Toulouse, mais aussi par son jeune frère Calvin, actuellement au CNVB – ses deux demi-frères, comme leur mère qui a participé aux JO d’Athènes avec le Nigeria, ayant choisi le basket. « Quand j’étais jeune, j’allais voir les matchs de mon père, je connaissais bien le volley, mais je n’y jouais que sur la plage avec mes copains, pas en club. J’ai finalement commencé dans l’équipe junior de Dunkerque, ensuite je suis allé au pôle France de Wattignies, avant de partir deux ans au centre de formation de l’Arago de Sète. Je jouais central, mais comme je voulais toucher plus de ballons, je suis passé pointu. »

Cette envie de toucher plus de ballons le convainc, à 21 ans, de s’orienter vers le beach : « Je devais intégrer le groupe pro à Sète, mais le beach me plaisait plus que la salle, j’avais fait quelques compétitions avec Timothée Platre, au cours desquelles j’avais pris beaucoup de plaisir. Et c’est une discipline dans laquelle tu es vraiment acteur de ton projet. » La transition est ultra-rapide, puisque le grand gaucher (2,02 m) se retrouve directement propulsé en équipe de France aux côtés de Youssef Krou, dont le coéquipier Edouard Rowlandson décide alors de faire une pause.

« Les entraîneurs cherchaient un bloqueur pour jouer avec Youssef qui passait défenseur, c’était une super opportunité de débuter aux côtés d’un joueur aussi expérimenté. Il m’a transmis tout ce qu’il avait vécu, son expérience du poste de bloqueur, ce qui m’a permis de progresser rapidement, j’ai pris tout ce qu’il avait à me donner. » Et les résultats sont là, avec notamment deux médailles d’or au cours de l’été 2017 (sur le World Tour 1 étoile d’Agadir et un tournoi satellite européen en Russie), et une deuxième place au World Tour 2 étoiles de Sydney fin 2017.

La progression de Quincy est momentanément interrompue par une sérieuse blessure à l’œil gauche survenue aux Etats-Unis - « J’’ai été à deux doigts de perdre mon œil, je me suis pris un piquet qui fixait une ligne élastique servant à délimiter le terrain » - , il parvient tout de même à achever son parcours avec Youssef Krou par une bonne neuvième place sur ses premiers Championnats d’Europe, en 2018.

Le retour d’Edouard Rowlandson aux côtés de ce dernier conduit alors le staff tricolore à associer à la fin de l’été 2018 Quincy Ayé et Arnaud Gauthier-Rat, soit moins de deux ans avant les Jeux de Tokyo, que le bloqueur considère comme un passage presque obligé sur la route de Paris 2024 : « Tokyo, c’est vraiment un objectif, parce que je pense que pour espérer faire une médaille à Paris, ce que nous visons avec Arnaud, c’est important de connaître une expérience olympique avant. »

Une première expérience que, si le duo parvient à décrocher sa qualification, le Nordiste pourrait partager avec son ami d’enfance dunkerquois, le central de l’équipe de France de volley Barthélémy Chinenyeze, dont le père est lui aussi d’origine nigériane. L’année 2021 sera importante à double titre pour Quincy qui espère achever son Master 2 à l’école de management de Grenoble, avec l’objectif, une fois sa carrière achevée, de travailler dans le marketing digital. « C’est important de préparer son avenir, j’ai tenu à faire des études pour faire ma carrière sereinement. »
 

Arnaud GAUTHIER-RAT


Né le 22 octobre 1996
à Saint-Maurice


Palmarès Beach Volley
2019 : Champion de France
2019 : 2ème Montpellier *
2017 : 3ème CEV EEVZA Satellite - Baku (AZ)
2017 : 3ème CEV Satellite - Vaduz (LI)
2017 : Médaille d'Or CEV Satellite - Göteborg (SE)
2016 : Médaille de Bronze Euro U22
2015 : Médaille d'Argent Euro U20
2015 : Médaille de Bronze Champion de France






Né dans une famille de sportifs - son grand-père Michel Rat a été international de basket, ses parents ont joué au volley, sport que sa grande sœur Marion a arrêté en 2019 après avoir été capitaine de Nantes et centrale de l’équipe de France (19 sélections) -, Arnaud Gauthier-Rat a attendu ses 15 ans pour pousser les portes d’une salle de volley, à Charenton-le-Pont, après avoir longtemps joué au tennis de table sous les couleurs du club local. La progression est rapide, puisqu’au bout d’un an, il est pris au pôle Espoir de Châtenay-Malabry, avant d’enchaîner au CNVB, où il côtoie les Boyer, Patry, Carle, Basic Chinenyeze et Bultor, tout en jouant au beach l’été, déjà pratiqué en vacances. « Ça m’a plu, le beach était le juste milieu entre sport individuel et collectif. C’est une discipline qui demande beaucoup d’autonomie, il ne faut pas attendre qu’on te tienne la main, au contraire, tu dois être maître de ton projet. Du coup, j’ai choisi d’intégrer le pôle France de beach à Toulouse. »

Associé à Arnaud Loiseau, les résultats sont d’entrée au rendez-vous, avec une 5e place sur leur première grande compétition internationale, les Mondiaux U19 2014 de Porto, puis des médailles européennes en 2015 (argent en U20) et 2016 (bronze en U22). Des moments marquants dans la carrière du Francilien : « Quand tu es jeune, les émotions sont décuplées, ces premiers podiums restent de super souvenirs. » Pourtant, l’entente entre « les deux Arnaud » était loin d’être gagnée : « On s’est rencontrés au CNVB, on nous avait mis en chambre ensemble, mais on ne pouvait pas se voir ; au bout d’une semaine, on a compris qu’on allait se taper dessus, si bien qu’on a changé de chambre ! On s’est ensuite retrouvés au beach, et au final, on a appris à construire une relation de partenaires qui s’est transformée en une vraie relation d’amitié, on est devenus super potes. »

Le tandem se sépare à la fin de l’été 2017 quand Arnaud Loiseau doit se faire opérer de l’épaule, Arnaud Gauthier-Rat est alors associé pendant un an à Maxime Thiercy, puis, lorsque ce dernier décide d’arrêter, à Quincy Ayé, avec lequel l’entente sur le sable et en dehors se passe très bien. « On a tout de suite vu qu’on pouvait être très complémentaires et au bout d’un an, au cours de l’été 2019, on a senti qu’on avait franchi une grosse marche en réussissant à stabiliser nos résultats. » Et à se faire remarquer sur le World Tour avec des 5e et 9e places sur de gros tournois.

Si la pandémie de Covid-19 est venue mettre un coup de frein à cette dynamique, elle a en revanche offert un peu plus de temps aux deux compères pour tenter de se qualifier les JO de Tokyo, reportés à 2021, soit trois ans avant ceux de Paris, clairement cochés au planning du duo : « On aura mûri, on sera à notre meilleur niveau, on fera tout pour aller chercher une médaille, ça serait la consécration. » Cet objectif sportif se double pour Arnaud d’un objectif professionnel, lui qui boucle un diplôme d’ingénieur à l’INSA Toulouse : « C’était primordial pour moi de faire autre chose que mon activité principale de sportif. Le fait d’avoir ce double projet me permet d’atteindre un équilibre, de voir autre chose. En plus dans un domaine qui me passionne : je passe beaucoup de temps à regarder des vidéos d’ingénierie sur internet, j’aime chercher des solutions, innover. »

Et quand il n’est pas sur son ordinateur, le beacher « cuisine, joue au basket, au tennis et au badminton. » Ses modèles sportifs ? « En beach, je m’inspire beaucoup du Norvégien Sorum, de l’Allemand Wickler et du Brésilien Alvaro Filho ; sinon, comme je suis très branché tennis et basket, j’aime beaucoup écouter des interviews de Michael Jordan, Tony Parker, Nicolas Batum, Roger Federer et Rafael Nadal. »