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Covid-19 : Le point avec le président Eric Tanguy
La Fédération Française de Volley a annoncé jeudi l’arrêt de toutes les compétitions amateures sur le territoire métropolitain et d'outre-mer. Le président Eric Tanguy s’explique sur cette décision, il évoque également le plan « Eté 2020 » sur lequel planche la FFVolley et le report des Jeux Olympiques de Tokyo.
Vous avez annoncé jeudi l’arrêt de la saison 2019/2020 pour un grand nombre de compétitions amateures, était-ce inéluctable ?
Oui, ça l’était, parce que les opportunités de reprendre les compétitions se réduisaient de plus en plus, avec la probable prolongation du confinement qui doit être annoncée. En tant que président de la Fédération Française de Volley, j’appelle d’ailleurs tous les licenciés à faire preuve de solidarité et de responsabilité en respectant strictement ce confinement, sans lequel le virus ne peut être efficacement combattu. Cette prolongation engendre forcément des problèmes à venir, entre indisponibilités des gymnases, examens scolaires de fin d’année et autres… Après avoir consulté lundi tous les présidents de ligue pour prendre leur avis, le Bureau Exécutif a donc pris la décision finale jeudi matin.

Les compétitions professionnelles ne sont pour l’instant que suspendues, qu’en est-il des Final Four de la Coupe de France, qui auraient dû avoir lieu mi-mars ?
Pour l’instant, ils restent également suspendus, notre décision dépendra des positions que prendra la Ligue Nationale de Volley lors de son prochain comité directeur. Sans préjuger de ce qui sera annoncé, si la LNV décide de mettre fin à la saison professionnelle, ça sera quasiment impossible pour nous de faire jouer ces Final Four avec les mêmes joueurs. Si en revanche la saison reprend sur une période donnée, nous pourrions peut-être planifier les Final Four. Donc aujourd’hui, avant toute décision finale, nous attendons celle de la LNV.

Qu’en est-il du circuit national de beach, France Beach Volley Series 1, qui doit reprendre en mai ?
La saison de beach reste à ce jour maintenue, avec cependant, pour le moment, un report en 2021 pour le tournoi de Nantes (Séries 1) initialement prévu le week-end du 8-10 mai 2020. Pour le reste, nous espérons que la suite de la saison puisse se disputer comme prévu, notamment les Championnats de France fin juillet. Nous maintenons par ailleurs les Coupes de France jeunes, la Coupe de France seniors, avec même un projet de deuxième Coupe de France seniors qui ferait partie d’un grand plan, que j’appelle pour l’instant « Eté 2020 », sur lequel nous travaillons.

De quoi s’agit-il ?
Ce plan a pour objectif d’inciter les clubs et leurs licenciés à reprendre de l’activité physique autour du volley-ball durant cet été, dès que le confinement sera derrière nous, ce que j’espère le plus rapidement possible. J’ai dans ce but mis toutes les commissions au travail pour me faire des propositions, cela peut être par exemple l’organisation de compétitions ou de challenges, notamment en 3x3 sur sable ou sur herbe en jeu réduit. C’est aussi l’occasion pour les clubs qui n’ont pas forcément le temps d’enchaîner saison en salle et saison de beach, de faire redécouvrir à leurs licenciés le plaisir de la pratique du beach.

Autre sujet de la semaine : le CIO a annoncé mardi le report des Jeux Olympiques de Tokyo à 2021, quel est votre sentiment ?
Compte tenu de l’aggravation de la situation sanitaire dans le monde entier, il était devenu inéluctable de reporter les Jeux Olympiques. Au début, un décalage de quelques semaines était évoqué, finalement, ce sera un an, je pense que le CIO a pris la bonne décision.

Quelles sont les conséquences pour les équipes de France, et notamment de beach, qui jouaient encore la qualification ?
Notre équipe de France masculine indoor était qualifiée, donc ça va lui donner plus de temps pour préparer une belle saison et performer sur les Jeux Olympiques l’année prochaine. En ce qui concerne le beach-volley, nous attendons avec impatience la réouverture du processus de qualification, qui peut permettre à nos équipes d’avoir plus de chances d’aller à Tokyo. En effet, avec les annulations de tous les tournois du World Tour qui devaient se tenir à partir de mars, la qualification par le classement devenait de plus en plus compliquée, voire impossible, celle par la Continental Cup également, puisque le deuxième tour avait été annulé. C’est donc une vraie opportunité de se qualifier qui revient pour nos équipes de France féminine et masculine.

Laurent Tillie a fait part de son intention de quitter son poste de sélectionneur à l’issue des Jeux de Tokyo, le fait que ceux-ci soient décalés d’un an change-t-il quelque chose ?
Laurent avait partagé cette décision avec moi juste après le TQO de Berlin, je comprends les raisons qui le poussent à aller vers autre chose. Il a passé huit ans à la tête de cette équipe de France, avec laquelle il a vécu une aventure extraordinaire, il a envie d’un renouveau, je trouve cela tout à fait normal et respectable. Il est forcément frustré du report, parce qu’il avait à cœur de boucler cette aventure sur des deuxièmes Jeux consécutifs. Maintenant, je vais étudier différents scénarios et essayer de faire en sorte qu’il puisse aller au bout du projet que nous lui avons confié. Lorsque nous avions renouvelé son contrat en 2016, un des objectifs était de qualifier la France pour les JO et d’aller chercher une médaille, on va travailler dans ce sens et je suis confiant dans le fait qu’on va aller au bout de cette aventure avec lui.