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11/04/2025
L’interview bleue : Mathis Henno
Arrivé à Chaumont l’été dernier, Mathis Henno dispute actuellement les quarts de finale de Marmara SpikeLigue face à Toulouse, le CVB 52 étant à une victoire de la qualification pour les demi-finales. Le réceptionneur/attaquant de 20 ans, qui vient d’être élu dans l’équipe-type de la saison après avoir tout gagné en équipe de France jeune, se confie.
Chaumont a attaqué les quarts de finale par deux victoires à domicile contre Toulouse, chez qui vous jouez samedi pour le match 3, comment s'est passée cette entame de playoffs ?
On est très contents parce que notre objectif était de gagner ces deux matchs à la maison, l’objectif est atteint, on a fait le job à domicile, on est maintenant à une victoire de la qualification, mais on sait que ça va être difficile d’aller gagner à Toulouse. Les playoffs, on le dit souvent, mais c’est comme une nouvelle saison, toutes les équipes augmentent leur niveau de jeu, ça n’a plus rien à voir avec la saison régulière, c’est le cas de Toulouse, mais aussi des autres équipes qui sont en quarts de finale. Toutes ont la capacité de gagner le Championnat, dont Chaumont, c’est en tout cas notre objectif.
Quel est ton regard justement sur votre saison jusqu’ici ?
Le bilan est globalement très positif. On aurait quand même aimé aller plus loin en Ligue des champions, on a fait quelques erreurs de parcours qui ne nous ont pas permis de nous qualifier pour les playoffs. En Coupe de France, on est tombés en demi-finales sur une très grosse équipe de Montpellier, il n’y avait pas grand-chose à dire sur ce match. Et par rapport à la saison régulière, on a clairement rempli l’objectif en terminant deuxièmes, sachant qu’à la base, on avait une équipe pas très expérimentée, on ne savait pas trop ce que ça allait donner. Donc la saison est pour le moment accomplie, mais le but est maintenant d’aller chercher un trophée.
A titre personnel, tu as découvert un coach très expérimenté, Silvano Prandi, comment ça se passe avec lui ?
C’est un style de coaching très particulier, c’est quelqu’un de très pragmatique, qui travaille beaucoup et fait beaucoup travailler les joueurs, c’est assez différent des coachs que j’ai côtoyés par le passé. Ce qui est sûr, c’est que comme il met beaucoup l’accent sur certains secteurs, en particulier sur le service et l’attaque, mais aussi le bloc, donc j’ai pas mal progressé sur ces points-là, il insiste moins sur la réception ou la défense.
Tu viens d’être élu dans l’équipe-type de la saison de Marmara SpikeLigue, quelle est ta réaction ?
Je suis très content parce que ça reflète une bonne saison de ma part, j’ai eu un rôle-clé dans cette équipe de Chaumont que je ne pensais pas avoir en début de saison, ce trophée est une belle récompense. Maintenant, je sais que le plus important reste à venir et que je dois confirmer lors de ces playoffs.
Tu jouais auparavant à Nantes Rezé, ton premier club professionnel, sous les ordres de ton père Hubert, comment as-tu vécu la disparition du club en fin de saison dernière ?
C’était une fin très triste, parce qu’on sortait d’une très belle saison, on avait apporté au club le premier titre de son histoire (la Coupe de France), on pensait qu’il allait continuer à évoluer dans le bon sens, donc quand on a appris en juin que le club n’allait pas redémarrer la saison suivante, c’était catastrophique. Heureusement, tous les joueurs ont réussi à rebondir dans d’autres clubs, mais nous étions tous déçus de ne pas continuer l’aventure à Nantes.
Et vas-tu continuer l’aventure à Chaumont la saison prochaine ?
Ce n’est pas encore officiel, mais non, je ne jouerai plus à Chaumont.
Tu étais donc entraîné par ton père, ça faisait quoi ?
Franchement, je ne l’ai pas ressenti comme ça, dans la mesure où il me considérait comme les autres joueurs, je ne me sentais pas privilégié, il ne me mettait pas non plus davantage de pression que les autres, il a bien fait son boulot de ce côté, donc ça s’est bien passé.
On est très contents parce que notre objectif était de gagner ces deux matchs à la maison, l’objectif est atteint, on a fait le job à domicile, on est maintenant à une victoire de la qualification, mais on sait que ça va être difficile d’aller gagner à Toulouse. Les playoffs, on le dit souvent, mais c’est comme une nouvelle saison, toutes les équipes augmentent leur niveau de jeu, ça n’a plus rien à voir avec la saison régulière, c’est le cas de Toulouse, mais aussi des autres équipes qui sont en quarts de finale. Toutes ont la capacité de gagner le Championnat, dont Chaumont, c’est en tout cas notre objectif.
Quel est ton regard justement sur votre saison jusqu’ici ?
Le bilan est globalement très positif. On aurait quand même aimé aller plus loin en Ligue des champions, on a fait quelques erreurs de parcours qui ne nous ont pas permis de nous qualifier pour les playoffs. En Coupe de France, on est tombés en demi-finales sur une très grosse équipe de Montpellier, il n’y avait pas grand-chose à dire sur ce match. Et par rapport à la saison régulière, on a clairement rempli l’objectif en terminant deuxièmes, sachant qu’à la base, on avait une équipe pas très expérimentée, on ne savait pas trop ce que ça allait donner. Donc la saison est pour le moment accomplie, mais le but est maintenant d’aller chercher un trophée.
A titre personnel, tu as découvert un coach très expérimenté, Silvano Prandi, comment ça se passe avec lui ?
C’est un style de coaching très particulier, c’est quelqu’un de très pragmatique, qui travaille beaucoup et fait beaucoup travailler les joueurs, c’est assez différent des coachs que j’ai côtoyés par le passé. Ce qui est sûr, c’est que comme il met beaucoup l’accent sur certains secteurs, en particulier sur le service et l’attaque, mais aussi le bloc, donc j’ai pas mal progressé sur ces points-là, il insiste moins sur la réception ou la défense.
Tu viens d’être élu dans l’équipe-type de la saison de Marmara SpikeLigue, quelle est ta réaction ?
Je suis très content parce que ça reflète une bonne saison de ma part, j’ai eu un rôle-clé dans cette équipe de Chaumont que je ne pensais pas avoir en début de saison, ce trophée est une belle récompense. Maintenant, je sais que le plus important reste à venir et que je dois confirmer lors de ces playoffs.
Tu jouais auparavant à Nantes Rezé, ton premier club professionnel, sous les ordres de ton père Hubert, comment as-tu vécu la disparition du club en fin de saison dernière ?
C’était une fin très triste, parce qu’on sortait d’une très belle saison, on avait apporté au club le premier titre de son histoire (la Coupe de France), on pensait qu’il allait continuer à évoluer dans le bon sens, donc quand on a appris en juin que le club n’allait pas redémarrer la saison suivante, c’était catastrophique. Heureusement, tous les joueurs ont réussi à rebondir dans d’autres clubs, mais nous étions tous déçus de ne pas continuer l’aventure à Nantes.
Et vas-tu continuer l’aventure à Chaumont la saison prochaine ?
Ce n’est pas encore officiel, mais non, je ne jouerai plus à Chaumont.
Tu étais donc entraîné par ton père, ça faisait quoi ?
Franchement, je ne l’ai pas ressenti comme ça, dans la mesure où il me considérait comme les autres joueurs, je ne me sentais pas privilégié, il ne me mettait pas non plus davantage de pression que les autres, il a bien fait son boulot de ce côté, donc ça s’est bien passé.
"Mes modèles ? Juantorean et Earvin Ngapeth"
En équipe de France, tu as tout gagné, champion du monde U19 en 2023, champion d’Europe U20 et U22 l’été dernier, vous marchez sur les traces de la génération des Ngapeth, Toniutti, Grebennikov et Tillie ?
C’est vrai qu’on a une génération dorée, c’est incroyable d’avoir gagné toutes ces compétitions en jeunes avec cette équipe, mais en plus, on a tous réussi ensuite à performer au haut niveau cette saison, que ce soit en Marmara SpikeLigue pour certains, en Ligue B ou aux Etats-Unis piur d'autres. Ça veut dire qu’on est prêts à encore enchaîner en équipe de France jeunes, mais qu’on peut également rêver d’équipe de France senior, qui est forcément un objectif.
Tu as remporté l’Euro U22 l’été dernier avec ton frère Hilir, qui termine sa quatrième et dernière saison universitaire aux Etats-Unis, c’est arrivé de souvent de voir un fils d’ancien grand joueur briller à son tour, deux, c’est beaucoup plus rare, comment l’expliques-tu ?
Je pense que c’est d’abord lié au fait d’avoir vu jouer notre père tous les jours au volley-ball, ça nous a forcément conditionnés, maintenant, ça ne suffit pas pour réussir et je dirais qu’on a beaucoup travaillé l’un comme l’autre pour devenir un jour professionnel et on est aujourd’hui tous les deux très heureux de s’être lancés dans une carrière de sportif de haut niveau.
A quel moment est-ce devenu un objectif pour toi ?
C’est vraiment quand j'ai intégré le CNVB à Montpellier que je me suis dit que je voulais devenir joueur professionnel, avant, c’était moins clair dans ma tête, j’étais jeune, c’était difficile de se projeter. En revanche, quand tu arrives dans un endroit où on veut te faire devenir joueur pro, tu te dis que ça peut effectivement être un objectif, encore faut-il en avoir envie et les capacités.
Tu es réceptionneur/attaquant comme ton frère, as-tu des modèles à ce poste, des joueurs que tu admires ?
Oui, j’aime beaucoup Juantorena, que j’ai toujours suivi avec attention, et bien sûr Earvin Ngapeth qui m’a fait rêver depuis mon enfance, je pense qu’il fait rêver beaucoup de gens !
Tu es aux portes de l’équipe de France senior, tu imagines éventuellement le côtoyer cette saison ? Et penses-tu avoir ta chance cet été ?
C’est clair que ça me ferait plaisir, déjà parce qu’il a l’air très sympa, ensuite parce que ce serait très fort de m’entraîner avec un joueur qui est mon idole. Sinon, bien sûr que le fait de jouer en équipe de France cet été est un objectif que j’ai en tête, je ne sais pas si ce sera le cas, mais j’aimerais déjà être appelé pour le stage, ça me permettrait d’avoir l’opportunité de montrer mon niveau de jeu.
Comment as-tu vécu les Jeux Olympiques l’été dernier ?
On a suivi ça pendant la préparation de l’Euro avec l’équipe de France U20, c’était très riche en émotions, ils ont atteint le graal, on était tous très heureux que l’équipe de France ait gagné ces Jeux à domicile et surtout, ça donnait un très bon exemple pour les futures générations et beaucoup d’ambition. Grâce à eux, on se dit que c’est possible de gagner une médaille d’or aux Jeux, ils l’ont même fait deux fois, leurs résultats font qu’aujourd’hui, l’équipe de France est favorite de chaque compétition qu’elle dispute, ça donne vraiment envie d’intégrer ce groupe et de gagner avec lui.
Si je te dis Los Angeles 2028, tu me réponds quoi ?
Que c’est mon objectif et un rêve de participer aux Jeux Olympiques, je me dis qu’il va peut-être y avoir de la place pour une nouvelle génération, donc pourquoi pas ?