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05/10/2015
Rouzier : « Nous visons l’or »
Actuellement à l’INSEP où l’équipe de France achève mardi son ultime stage de préparation en vue de l’Euro en Italie et en Bulgarie, le pointu tricolore Antonin Rouzier évoque les ambitions des Bleus sur la compétition.
Comment s’est passé votre long stage à Saint-Nazaire fin septembre ?
Nous étions dans un hôtel top, les conditions de stage étaient parfaites, nous avons vraiment bien bossé, à raison de trois entraînements par jour, même si psychologiquement et physiquement, nous étions un peu au bout. Cela fait maintenant presque deux mois que nous nous préparons, je n’ai jamais connu une préparation aussi longue, nous étions tous fatigués au sortir de ce stage, heureusement qu’il y a ces quelques jours à l’INSEP pour profiter des infrastructures et se reposer un peu mentalement et physiquement juste avant la compétition. Maintenant, nous savons que c’est pour la bonne cause, à savoir pour faire un bon résultat au Championnat d’Europe.

Vous avez profité de ce stage à Saint-Nazaire pour faire un tour en mer sur le Figaro Generali de Nicolas Lunven, avez-vous apprécié l’expérience ?
Oui, c’était super, je me suis d’ailleurs inscrit pour le prochain Vendée Globe ! (Rires) Franchement, j’ai adoré, je n’avais jamais navigué comme ça, nous étions avec un des meilleurs skippers français, il a été très pédagogue en nous expliquant son sport. Nous avons évoqué les points communs entre nos deux sports, à savoir l’esprit de compétition, l’importance du moindre détail, la nécessité de faire le moins de fautes possible.

Dans la foulée, vous avez joué un tournoi en Allemagne, perdant deux matches, pour une victoire, faut-il s’inquiéter ?
Non, il ne faut même pas y penser ! Nous savons comment nous avons joué et dans quel état de fatigue nous étions. Nous sommes conscients que nous n’y étions pas vraiment, mais nous ne sommes pas du tout inquiets, parce que nous savons de quoi nous sommes capables.

"Nous arrivons là-bas pour tout casser"

Dans quel état d’esprit abordez-vous cet Euro ?
Dans un très bon état d’esprit. Ce qui est important, c’est que nous avons mis de côté la Ligue Mondiale, il ne faut pas arriver en Italie en se disant que sous prétexte de l’avoir gagnée, nous sommes des barons et nous allons remporter l’Euro, ce n’est pas du tout comme ça. En revanche, nous savons que nous allons être attendus, nous savons aussi que nous avons de très bons joueurs, et franchement, nous arrivons là-bas pour tout casser, nous avons notre état d’esprit, la « Team Yavbou », nous sommes là pour montrer que nous avons envie de jouer au volley, de nous faire plaisir sur le terrain mais aussi de battre nos adversaires.

Tout casser, ça veut dire gagner l’Euro ?
Oui, nous visons l’or, c’est clair, net et précis. Après, nous savons qu’il faut y aller par étapes et qu’il y a beaucoup d’efforts à faire pour y arriver.

Quelle sera l’importance du premier match contre la Croatie ?
Le premier match est le plus dur, celui qui lance la compétition. Même si on voit que ça ne fonctionne pas, que les automatismes ne viennent pas, il ne faut rien lâcher et ne jamais cesser de se battre. Si c’est compliqué contre la Croatie, ce n’est pas grave, le principal, c’est la victoire.

Quel regard portez-vous sur votre poule ?
Elle est très difficile, avec deux bonnes équipes, la Croatie et l’Estonie, et l’Italie qui est au-dessus. Ce match contre l’Italie, chez elle devant 10000 personnes, c’est celui qu’il faut gagner. Nous savons que ce sera compliqué, mais nous sommes prêts et c’est pour jouer de tels matches que nous faisons ce sport au haut niveau, nous avons envie d’y être.

"Je n’ai jamais pris autant de plaisir dans mon sport"

Vous avez déjà disputé de nombreux championnats d’Europe, n’êtes-vous pas parfois gagné par une forme de lassitude ?
A un moment, il y en a eu, c’est pour ça que j’avais arrêté l’équipe de France, je ne prenais plus de plaisir. Mais là, franchement, c’est une renaissance, je n’ai jamais pris autant de plaisir dans mon sport qu’actuellement. C’est vraiment positif, parce je me dis que je n’ai pas consenti tous ces sacrifices pour rien. Avec l’équipe de France, je gagne des titres et des potes, c’est cool.

Etes-vous dans la meilleure forme de votre carrière ?
Oui. Je pense que je n’ai jamais eu un tel niveau de jeu qu’aujourd’hui. Je suis à mon apogée, mais je pense que je peux faire mieux et je sais que cela passe encore par le travail.

A peine l’Euro terminé, vous retrouverez la Turquie et votre nouveau club d’Izmir, n’est-ce pas trop difficile d’enchaîner comme ça, avec en outre le tournoi de qualification olympique en janvier à Berlin ?
C’est sûr que la saison s’annonce usante, mais les années avant les JO sont toujours très compliquées, j’en ai vécu deux, je sais à quoi m’attendre, ça ne me fait pas peur. Et je fais attention à mon physique : quand je vois que mon corps me dit non, je ne vais pas au-delà de certaines limites.