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15/10/2015
Toniutti : « Ca va être l’enfer »
Qualifiée pour les demi-finales de l’Euro sans avoir encore perdu un seul match, l’équipe de France monte en puissance, à la grande satisfaction de son capitaine et passeur, Benjamin Toniutti. Place désormais à la Bulgarie à Sofia, un match que l’Alsacien annonce très chaud…
Comment analysez-vous votre quart de finale face à la Serbie ?
Nous avons bien débuté, lors des deux premier sets, nous étions bien dans la partie, sereins dans notre jeu, nous avons dominé malgré quelques approximations techniques. Ensuite, dans le troisième, nous nous sommes un peu relâchés, en mettant moins d’agressivité, mais il ne faut pas oublier qu’en face, c’était la Serbie ! Quand cette équipe élève son niveau de jeu, c’est difficile de faire face, elle a beaucoup mieux joué sur ce set.

En début de quatrième, vous mettez d’entrée un block, symbolique du redressement des Bleus ?
Nous sommes tous rentrés dans ce set avec la volonté de remettre d’entrée un coup d’agressivité. C’est vrai que le fait de mettre ce block tout de suite en début de set, ça libère et ça remet de la pression sur l’adversaire. Après, tout le monde a suivi: nous avons remis de la pression au service, grâce notamment à Kevin Le Roux qui a fait une grosse série à la fin, Earvin (Ngapeth) a mis des attaques décisives, Antonin (Rouzier), à l’image de son match, a été monstrueux, Kevin (Tillie) a été très stable, tout le monde s’est remis à jouer à son niveau au quatrième set.

Quel regard portez-vous sur votre parcours auparavant en phase de poule ?
Nous sommes montés crescendo jusqu’au match face à l’Italie. Sur ce match, ce n’était pas la même pression, parce que ce n’était pas vraiment un match couperet, il y avait la possibilité de passer par un barrage en cas de défaite, mais nous étions bien contents d’éviter ce barrage. Aujourd’hui, je pense que nous sommes sur le rythme et au niveau de jeu de la Ligue Mondiale.

"Nous sommes complètement dans l’objectif"

Comment abordez-vous la demi-finale à venir contre la Bulgarie ?
Avec beaucoup d’envie et de détermination à l’idée de passer cette demi-finale. Maintenant, nous savons que nous allons jouer dans leur salle, à Sofia, devant 13000 personnes, ça va être l’enfer, nous serons seuls contre tous. Il va falloir jouer avec beaucoup de concentration et de patience face à cette équipe bulgare qui, pour l’instant, fait un très bel Euro.

Mais que vous avez battue chez elle en juillet dernier en finale du Final Four de la Ligue Mondiale (Division 2), cela constitue-t-il un avantage psychologique ?
Oui, peut-être, mais à ce stade de la compétition et avec leur public derrière, ils vont vite oublier ce match et être très agressifs. Ils vont vouloir nous rentrer dedans dès le début de match, il faudra être prêts mentalement.

Cette année, vous avez battu le Brésil chez lui, ensuite gagné en Bulgarie et en Italie, on a l’impression que vous aimez ces contextes hostiles…
C’est vrai que nous arrivons à bien gérer ces moments-là: il y a deux ans à l’Euro, nous avons battu la Pologne chez elle, puis cette année la Bulgarie et le Brésil en juillet, là l’Italie dimanche dernier… Maintenant, cette demi-finale est complètement un autre match. Et autant quand tu joues l’Italie ou le Brésil chez eux, ça se passe dans une bonne ambiance, là, la Bulgarie devant 13000 personnes, c’est vraiment hostile…

Reste que vous avez un tableau de marche à respecter, ce qui est pour l’instant le cas…
Oui, pour l’instant, nous sommes complètement dans l’objectif, dans la progression du jeu, et physiquement, nous ne sommes pas trop entamés, nous avons eu la chance d’avoir deux jours de repos après l’Italie, même chose d’ici notre demi-finale. Maintenant, il faut continuer, ne pas baisser d’attention ni de concentration.