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Ils étaient bien reposés. Ils ont bien déconnecté durant ces trois semaines de vacances. Ils ont vraiment coupé, un peu fait la fête. Ils sont partis en congé avec leurs femmes, avec leurs enfants, avec leurs potes. Ils arrivent dans un état assez relâché, mais c'est notre boulot de les remettre au travail.
Vous leur aviez donné des consignes pour cette coupure ?
Non, c'était un peu quartier libre. Je leur avait envoyé quelques trucs à faire quand ils avaient le temps. Rien de très important.
Avant un entraînement, les joueurs ont posté une photo avec le hashtag #courbature. Vous les faites souffrir ?
Ah oui, on se remet vraiment au boulot. On fait deux séances par jour. Donc même si c'est très progressif, ça marque les joueurs. Mais ça va passer. Ce sont des choses normales dans une reprise.
Quel est le programme, depuis mercredi dernier jusqu'au tournoi Wagner ?
L'objectif c'est de les remettre en état de fonctionnement. On va partir vendredi en Pologne. Il faudra présenter un autre visage là-bas. C'est toujours difficile après avoir coupé pendant trois semaines et demi. C'est pour ça qu'on va s'entraîner tous les jours jusqu'à vendredi.
Laurent Tillie a-t-il donné des consignes spécifiques pour la préparation ?
Non, les consignes c'est avant tout d'oublier ce qu'on a fait précédemment. Il faut se remettre au travail. On a un grand objectif, c'est le championnat d'Europe. Avec un premier objectif, qui est ce tournoi Wagner. Ce sera le début de la préparation, j'ai déjà dit à Laurent que les joueurs risquaient de ne pas être au top. On ne peut pas être bons sur toutes les compétitions, et celle-ci arrive très vite.
Ce tournoi n'est pas l'objectif principal, mais il faut quand même rester sur la dynamique de la Ligue Mondiale. Ce ne doit pas être facile à gérer...
C'est exactement ça. D'autant que maintenant on sera un peu plus attendus. Les Français, ce n'est plus l'équipe sympa qui monte et qui joue bien. C'est une équipe qui a gagné. Ca ne va pas le faire si on fait de mauvais matches. Il va falloir assumer.
Les cadences imposées par le volley international, avec une coupure entre la Ligue Mondiale et l'Euro, sont aussi très particulières...
Oui, il y a sans doute quelques chose à revoir. Ce n'est pas bon. Si on a deux ou trois mois de compétition, il faut qu'il y ait des vacances avant et après. J'ai de l'expérience dans le foot, le rugby et le hand. Le volley, c'est surprenant. En plus, ce sont des compétitions qui ne sont même pas qualificatives pour les Jeux Olympiques ! Pendant la Ligue Mondiale, on joue les meilleures équipes, des matchs de très haut niveau en multipliant les voyages – on a fait 50 000 km cette année ! - , des joueurs toujours sous pression. Comme elle est très difficile, elle devrait être qualificative pour les JO ! Faire une compétition de 15 jours, arriver en forme, c'est possible, ça se programme. Mais là, sur deux trois mois, on n'est pas à l'abri des blessures et d'un phénomène de fatigue, de lassitude psychologique qui s'installe. C'est très compliqué. Plus dur que l'année dernière avec les championnats du monde.
Jusqu'à présent, vous êtes relativement épargnés par les blessures...
Oui, parce qu'on fait très attention. On est en relation étroite avec le staff médical. Les joueurs jouent vraiment le jeu. Ça se passe très bien là-dessus. On essaye de limiter la casse.