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(Miniature) Marquet : « La pression monte »
Luc Marquet, de dos, échauffe Nicolas Rossard.
29/12/2015
Marquet : « La pression monte »
A huit jours de son entrée dans le tournoi de qualification olympique de Berlin face à la Russie, l’équipe de France affronte la Belgique ce soir à Tours en match préparatoire (20h30, en direct sur L’Equipe 21). L’occasion de faire le point sur le stage des Bleus avec Luc Marquet, l’un des adjoints de Laurent Tillie.
Luc, dans quel état physique et mental avez-vous trouvé les joueurs samedi dernier pour le début du stage ?
Ils ont pu se reposer quelques jours à Noël, mais globalement, ils sont tous fatigués, ce qui est normal, puisqu’ils ont tous beaucoup joué depuis le Championnat d’Europe, entre matches de Championnat, de coupes nationales et de coupes d’Europe. On a du coup retrouvé des joueurs avec des pathologies qui reviennent régulièrement au haut niveau, à savoir maux de genou, de dos… Mais moralement, ils sont bien, ils arrivent avec beaucoup de détermination et de motivation, ils sont contents d’être là et de se retrouver. Quand la tête va, le physique suit.

Avez-vous justement senti chez eux une certaine impatience de se retrouver ?
Oui, ils sont tout le temps ensemble depuis samedi dernier, ils ont plein de choses à se dire, ils partagent et échangent beaucoup, sur leurs championnats respectifs, les familles, les enfants, on les sent heureux, je dirais que la famille est de nouveau rassemblée.

Comment s’est passé le début du stage ?
Nous avons passé les deux premiers jours, entre préparation physique et entraînements de volley, à refaire quelques réglages, à remettre un peu de liant dans les automatismes, à remettre en place les systèmes offensif et défensif avec l’exigence et la rigueur qui nous habitent depuis que nous sommes tous ensemble. Comme il est nécessaire de protéger les organismes, nous cherchons à faire du qualitatif plus que du quantitatif, il ne faut pas leur pomper trop d’énergie. Et finalement, on se rend compte que c’est ancré en eux: ça fait plusieurs saisons internationales maintenant qu’ils jouent cinq-six mois ensemble, du coup, tout se remet vite en place. Ce sont de grands garçons qui communiquent beaucoup.

Comment abordez-vous ce match contre la Belgique ?
On y va pour recréer une situation de match avec plus de pression devant du public, un schéma qu’il faudra reproduire contre les Russes dans une semaine. Ca les remet en condition de compétition officielle, mais le principal est surtout de remettre du liant sur le terrain, de voir aussi ce qu’il y a éventuellement besoin de recaler sur les derniers entraînements. Le tout face à une équipe de Belgique qu’on connaît bien, à savoir physique, technique, accrocheuse, bagarreuse. Je ne sais pas à quel niveau de préparation ils sont, mais pour eux comme pour nous, ce sera un très bon match à jouer.

"Du sang, de la sueur et des larmes"

Comment le groupe va-t-il passer jeudi le Réveillon du Nouvel An ?

Les joueurs ont la possibilité de faire venir des proches, je crois qu’ils sont en train de s’organiser pour passer le Réveillon ensemble. De notre côté, avec le staff, nous restons sur Tours, nous irons manger un morceau ensemble et boire une coupette, tranquilles !

Dans quel état d’esprit vous sentez-vous à l’approche de ce TQO si important ?

La pression monte ! Je suis calme, confiant dans les gars.
 Nous mettons tout en œuvre pour qu’ils soient le mieux possible dans les têtes et les corps, mais nous abordons aussi ce tournoi avec beaucoup d’humilité car nous savons que c’est une compétition complètement à part. En ayant gagné la Ligue Mondiale et le Championnat d’Europe, je ne dirais pas que nous serons plus attendus, mais nos adversaires vont peut-être essayer de développer d’autres options pour nous contrer. Il faudra donc être patients, accepter d’être un peu secoués sur certains sets et s’accrocher jusqu’au dernier ballon, comme on a su le faire au Championnat d’Europe. Contrairement à la Ligue Mondiale pendant laquelle les joueurs ont été stratosphériques, nous avons été champions d’Europe en jouant sur certains matches un volley plus âpre, j’appelle ça un volley de tranchée, à la bagarre. Mais c’est aussi ce qui fait notre force, donc je suis sûr que les gars vont faire ce que l’on fait depuis trois ans, à savoir prendre les matches les uns après les autres, sans faire de plans sur la comète. Nous avons envie d’aller aux Jeux, on peut certes nourrir de la déception de ne pas être directement qualifiés en tant que champions d’Europe, comme dans les autres sports collectifs, mais c’est comme ça, on l’accepte. On n’a jamais rien eu de facile, tout ce que nous avons obtenu, nous sommes allés le chercher à chaque fois avec du sang, de la sueur et des larmes et je pense que là-dessus, l’équipe est prête.