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11/01/2016
Le Roux : « Ce n’est pas un coup d’arrêt »
Auteur Propos recueillis par A.C.
Auteur d’une solide prestation face à la Russie (11 points) en finale du Tournoi de qualification olympique, Kevin Le Roux a reconnu après le match la supériorité de l’adversaire, tout en estimant que les Bleus ont fait ce qu’ils pouvaient…
Kevin, comment expliquez-vous cette défaite ?
Je pense que nous avons péché sur les balles après défense: nous avons bien défendu mais sans réussir à concrétiser derrière. Ils étaient aussi un peu plus frais physiquement que nous, mais de toute façon, physiquement, ils seront toujours plus forts que nous, c’est davantage techniquement qu’on perd ce match. Au deuxième ou troisième set, je ne me souviens plus trop, on défend énormément, mais sur huit ballons, on ne doit marquer qu’un point, on n’a pas réussi à finir…

Physiquement, avez-vous accusé le coup ?
Personnellement, je me sentais bien, peut-être que d’autres ont un peu plus eu un coup de mou, je n’en sais rien, ça va tellement vite… Et c’est normal quand tu fais cinq matches en cinq jours avec des horaires différents, tu ne peux que tomber dans le dur à un moment.

Comment avez-vous essayé de motiver vos coéquipiers quand le match tournait en faveur des Russes ?
J’y croyais, j’essayais de pousser ; au deuxième, je fais une série de services, on recolle un peu, on ne lâchait rien… Mais quand je sortais, je voyais de l’extérieur que quand on marquait un point, ce n’était pas comme avant, on était contents, mais il n’y avait pas la « Team Yavbou » du match face à la Pologne et des premiers jours. Peut-être était-ce dû à la fatigue, mais il manquait le petit plus qui nous rend un peu fous et nous met la patate.

Etiez-vous tendus par l’enjeu ?
Non, je pense que nous nous sommes bien échauffés, nous étions bien mentalement, d’ailleurs, on débute le premier set nickel. Franchement, à ce moment, je me dis qu’on va les plier en deux en une heure et quart ! Mais ils n’ont clairement pas joué dans ce premier set et dès qu’ils se réveillent au deuxième, on a du mal à les bloquer, à retourner la balance… Ils ont bien réagi, on n’a pas su faire comme eux. On a pourtant essayé de faire quelque chose, de se réveiller, mais ils étaient toujours au-dessus. Contre une autre équipe, je pense que nous serions repassés devant, pas contre eux… Ils étaient intouchables partout : ils servaient tous bien et au block, on les connaît, ils ont dû faire pas loin de 15 blocks (16), c’est le jeu des Russes : gros service et block.

L’expérience a parlé ?
C’est clair que ce ne sont pas des petits jeunes, ce sont des joueurs d’expérience qui ont déjà vécu ce genre de situation plusieurs fois, nous un peu moins, mais ce genre de match va nous permettre d’apprendre. Ce n’est pas un coup d’arrêt, il faut aussi apprendre à perdre… Et ce n’est pas non plus une raclée, une raclée, c’est 3-0. Au premier set, on leur en met une, au second, c’est eux, ensuite, on a essayé de les accrocher, ça ne se joue pas à grand-chose.