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(Miniature) Volley pour Tous : Evreux, c’est vertueux
Christian Siffre et Jean Luc Soetewey, à gauche sur la photo.
15/01/2016
Volley pour Tous : Evreux, c’est vertueux
Récompensé en décembre d’un Trophée du Sport Responsable dans la catégorie Insertion et Reconversion, le club d’Evreux mène un gros travail pour offrir à ses joueuses, actuellement en tête de la poule B en Championnat Elite, un avenir professionnel.
Tout va bien pour le club d’Evreux Volley-Ball ! Solide leader de la poule B en Elite Féminine et donc bien parti pour monter en Ligue A à l’issue de la saison, le club normand a en outre été récompensé le 10 décembre dernier d’un Trophée du Sport Responsable, dans la catégorie Insertion et Reconversion. Le Jury, présidé par Zinédine Zidane, a notamment souhaité mettre en avant les initiatives importantes mises sur pied depuis 2010 pour favoriser la reconversion professionnelle de leurs joueuses.

"Ce projet a démarré quand l’équipe de copains que nous sommes a pris les rênes du club après une saison catastrophique, indique Jean-Luc Soetewey, président de l'EVB. Le facteur social nous est apparu comme un vecteur intéressant à mettre en avant auprès de nos joueuses pour qu’elles se sentent mieux sur Evreux, parce que nous avions constaté qu’elles avaient du mal à rester sur la durée. Nous voulions leur montrer que l’on se préoccupait d’elles non seulement quand elles étaient sur le terrain, mais aussi quand elles devaient mettre un terme à leur carrière, soit par choix, soit à cause d’une blessure. L’objectif était aussi de leur prouver que ce n’est parce qu’elles font du sport de haut niveau qu’elles vont forcément galérer par la suite. C’était nécessaire de leur donner plus de sérénité. Et qui dit sérénité en dehors, dit sérénité sur le terrain, c’était aussi un accélérateur de performances."

Un tournoi réunissant partenaires, joueuses et jeunes

Le club est alors entré en contact avec l’association Collectif Volley, qui s’occupe justement du suivi socio-professionnel des joueurs et joueuses de volley pendant leur carrière, qui l'a aidé à mettre le projet en place. "Ils ont été d’un grand secours, ajoute Jean-Luc Soetewey, parce que nous avions en particulier une ancienne internationale qui a dû abréger sa carrière et à qui nous avons pu proposer par leur intermédiaire une formation dans une banque qui a débouché sur un emploi. Cela a été une première expérience riche." Qui a depuis été prolongée, l’EVB se montrant particulièrement pro-active dans le domaine de l’insertion et de la reconversion, cherchant pour ses joueuses stages, formations et emplois pérennes. Par ailleurs, un colloque a été organisé début 2015 sur la reconversion des sportifs de haut niveau, tandis que le 13 février prochain, aura lieu une journée d’immersion avec les partenaires du club de façon à renforcer les liens entre ces derniers et toutes les composantes de l’EVB.

Dernier aspect et non de moindres du projet social, l’organisation d’un tournoi qui, en septembre dernier, a justement permis de réunir joueuses, partenaires mais aussi jeunes issus de quartiers défavorisés de la préfecture de l’Eure. "Nous avons mélangé les équipes pour casser les barrières, cela a contribué à créer de l’échange, ensuite, nous avons installé des groupes de travail qui ont permis à certains jeunes d’obtenir des stages en entreprise et de préparer un projet professionnel avec des parrains, explique Christian Siffre, secrétaire du club et très impliqué dans cette opération. Les volleyeuses ont aussi joué un rôle majeur en s’investissant auprès des jeunes, elles ont créé des liens, du coup, ils ont pris davantage confiance en eux." Les nombreuses initiatives du club ébroïcien ont donc été récompensés par le Jury des Trophées du Sport Responsable au cours d’une soirée au Stade de France qui aura également permis aux dirigeants de l’EVB de piocher de bonnes idées dans tous les domaines: "Au-delà du prix que nous avons reçu, les Trophées du Sport Responsable sont l'occasion d’échanger avec d’autres clubs, de découvrir des bonnes pratiques que l’on essaie ensuite de mettre en place chez nous", conclut Christian Siffre.