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29/04/2016
Que sont-ils devenus ? Anabelle Prawerman
Suite de notre série consacrée aux anciens, avec cette semaine un focus sur Anabelle Prawerman, internationale à 289 reprises dans les années 80 et seule joueuse française à avoir participé deux fois aux Jeux Olympiques en beach-volley.
Vous avez eu une carrière de joueuse de volley-ball en salle puis de joueuse de beach-volley. Quels sont vos plus beaux souvenirs ?
C’est difficile de ressortir un souvenir en particulier tant ma carrière fut longue. J’en ai énormément, j’ai connu beaucoup d’émotions et de belles aventures, mais je ne sais pas s’il y en a un qui m’a plus marqué qu’un autre.

Même pas les Jeux Olympiques auxquels vous avez pris part à deux reprises ?
Disons que les Jeux c’est un peu une finalité, ce pourquoi on travaille dur plusieurs heures par jour. En salle à l‘époque, avec l’équipe de France c’était dur d’imaginer pouvoir y participer. Alors, quand le beach-volley est devenu discipline olympique, pour les JO d’Atlanta en 1996, c’est un petit peu comme une porte qui s’est ouverte. J’avais arrêté ma carrière de joueuse en salle en 1989, et en 1994, avec Brigitte Lesage, ancienne partenaire chez les Bleues, on s’est dit que c’était une opportunité à saisir. Au niveau de la Fédération il y avait, au départ, une volonté de s’investir puisque le beach devenait sport olympique. On s’est donc lancé dans l’aventure.

Pour quel résultat ?
Disons qu’avec Brigitte on avait vraiment une chance de bien faire, mais malheureusement elle s’est blessée pendant la compétition et ça nous a empêchées d’aller au bout de ce qu’on aurait voulu faire. Ce fut une grosse déception. Mais on était très fières d’être là.

Si bien que quatre ans après, pour Sydney, vous replongez.

Oui, là aussi j’avais arrêté de jouer mais j’étais restée sur le sentiment de ne pas avoir fini quelque chose. Du coup, quand Cécile Rigaux en 1998 me demande de reprendre, j’accepte (elles deviendront vice-championnes d‘Europe en 1999, ndlr). Les Jeux ça a aussi été pour moi une opportunité partager des moments avec d’autres sportifs dans un cadre pluridisciplinaire. Et l’ambiance était très bonne au beach-volley, tout le monde se connaissait.

"Laurent Tillie est de ma génération"

En plus de vos deux carrières sportives, vous avez épousé celle d’entraîneur dans l’intervalle.
Oui, j’ai même entraîné à partir de 1987, deux ans avant d’arrêter la salle. Je suis restée plus de 20 ans à la Fédération, j’y ai entrainé de nombreuses équipes. J’ai commencé avec les juniors filles à l‘INSEP, en étant adjointe, puis j’ai entraîné les cadettes, les A’ filles en beach, les garçons en beach… J’ai également été Directrice technique nationale adjointe chargée du beach-volley pendant cinq ans avec pour mission de développer la discipline.

Aujourd’hui que faites-vous ?
Je suis cadre de l’Union Sportive des Ecoles Primaires (USEP), en charge de la structuration, des partenariats avec les Fédérations, de la prévention santé. Et à mes heures perdues je suis ostéopathe, à raison d’une dizaine d’heures par semaine.

Comment êtes-vous venue à l’ostéopathie ?

J’ai été diplômée il y a trois ans mais je m’intéresse à la biomécanique et au physique depuis très longtemps, dès que j’ai commencé à entraîner à la fin des années 80. Je ne voulais pas faire subir à mes joueuses et à mes joueurs ce que j’avais subi durant ma carrière. On est responsable de l’intégrité physique de nos athlètes. Pendant 15-20 ans j’ai eu cette réflexion et j'ai suivi l’apprentissage de méthodes. Je me suis intéressée au yoga, puis j’ai suivi une formation longue de la Méthode des chaînes musculaires et articulaires (Méthode GDS, ndlr). Puis j’ai voulu soigner, mettre en pratique ce que j’avais appris. Je trouve que l’ostéopathie est très complémentaire avec ce que je fais à l’USEP.

Le volley vous y jouez toujours ?

Non. Après les Jeux de Sydney j’ai tout arrêté. J’y ai passé beaucoup de temps, j’y ai mis beaucoup de passion. Je ne pratique plus du tout J’ai eu des soucis d’épaules et je n’avais pas envie de me voir décliner. Je fais du tennis désormais, au moins je ne peux que progresser (rires).

Quel regard portez-vous sur le volley-ball français aujourd’hui ?
L’équipe de France masculine m'offre de grandes joies. Laurent Tillie est de ma génération et on a grandi ensemble dans le volley. Cette génération-là porte notre sport. On se rend compte qu’en mettant des moyens on peut faire aussi bien que dans les autres sports collectifs. De mon côté, j’aimerais que l’on parvienne, grâce à mes fonctions à l’USEP, à faire revenir la pratique du volley-ball à l’école, ce dès la primaire. C’est un sport dynamique et plaisant pour les enfants.