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(Miniature) Que sont-ils devenus ? Michel Genson
Michel Genson (à droite) au côté de son frère Francis, médecin fédéral.
22/07/2016
Que sont-ils devenus ? Michel Genson
Figure emblématique du volley-ball français, Michel Genson, aujourd'hui conseiller auprès du président Eric Tanguy, a accepté de plonger dans ses souvenirs pour retracer une carrière de débutée il y a près de 50 ans.

Quel est votre plus grand souvenir de joueur ?

Un parmi beaucoup d’autres, mon premier capitanat en équipe de France, le jour de mes 27 ans, le 20 décembre 1972. Nous avions joué à Paris dans la salle de Coubertin totalement pleine face à l’équipe championne du Japon dans laquelle jouait la quasi totalité des champions olympiques.

 

Et d’entraîneur ?

La victoire 3 sets à 2 de l’équipe de France junior face à la Bulgarie lors du Championnat d’Europe de 1984 à Clermont-Ferrand. Plusieurs matchs avaient été retransmis sur une chaine de télévision nationale !

 

Qu’a représenté pour vous le fait de porter le maillot de l’équipe de France (1969-1975) et d’en avoir été le capitaine durant trois ans ?

Ce fut évidemment un honneur et une intense joie permanente. Mais au-delà de ces sentiments, une exemplarité à tenir et une responsabilité vis-à-vis de l’ensemble des acteurs du volley français et de ceux qui me faisaient confiance, en particulier le président Georges Boudry et le futur président Jacques Shaw, mais aussi bien entendu ma famille.

 

"J'ai un amour total pour la musique celtique"

 

Vous êtes passé de joueur à entraineur sans véritable transition. Était-ce une suite logique pour vous ?

Une absolue suite logique. Certes, une fibre paternelle, celle de formateur, m’a aidé, mais le fait d’avoir vu le haut niveau et la "révolution japonaise", d’avoir dû subir notre retard dans nombre de domaines, tout cela m’a donné l’intime conviction que c’était quasiment un devoir de continuer comme entraîneur. 


Vous avez aussi eu des rôles à la DTN. Quelles étaient vos principales fonctions ?
Entre 1976 et 1991, j'ai été entraineur des juniors, avec la création du Centre National de Volley-Ball en 1983, mais aussi dans l’aventure du regroupement à Montpellier en vue du Championnat du monde de 1986 organisé en France. J'étais alors entraîneur-adjoint et nous avions terminé sixièmes avec l'équipe de France. Puis, de 1997 à 2005, j'étais acteur sur le secteur féminin, j'avais en charge le contenu de travail des structures fédérales, avec la responsabilité de certains entraîneurs de pôles.

 

Quelle est votre occupation principale aujourd'hui ?

Je suis conseiller auprès du président Eric Tanguy.

 

Avez-vous une ou plusieurs activités en dehors du volley ?

Depuis très longtemps, je suis un adorateur de la lecture, de la philosophie, de certaines périodes de l’histoire du cinéma, de toutes les formes de connaissance d'une manière générale. Et j'ai un amour total pour la musique celtique.

 

"Je vois les Bleus devenir champions olympiques"

 

Quel regard portez-vous sur le volley-ball français actuel ?

La merveilleuse réussite de l'équipe masculine n’est pas le reflet exact de notre situation. Personnellement, je ne voudrais pas terminer mon aventure dans le volley français comme à mes débuts, c'est-à-dire avoir le sentiment d’agir dans une Fédération en retard dans plusieurs domaines. Je suis assez bien placé pour savoir que l’une des préoccupations d’Eric Tanguy est justement de rattraper nos retards sur les autres Fédérations.

 

L'équipe de France peut-elle rêver d’or olympique ?

Tout à fait, je la vois bien devenir championne olympique dans quelques jours à Rio de Janeiro.


Avez-vous eu autant de satisfaction en club qu’avec les équipes nationales lorsque vous entraîniez ?
Hormis à Montpellier où j'ai échoué pour le titre, mes satisfactions sont venues de mes montées en Pro A féminine avec les clubs de Béziers (entraîneur), Nantes (entraîneur et manager général) et Vannes (manager sportif), clubs qui n’avançaient pas ou plus et qui devaient aussi se structurer.

 

Une carrière comporte toujours des déceptions et des échecs, quels conseils pourriez-vous donner afin de surmonter ces difficultés ?

Travailler en s’appuyant sur la diversité que nous procure toute activité humaine, dont évidemment le sport. Dans mon cas, cela a consisté à la recherche de toutes connaissances (sciences dures, sciences humaines, art...), à des productions d’articles, des participations à des conférences, séminaires ou à l’écriture de livres… Tout en ne perdant jamais de vue qu’il y a plus grave qu’un échec et qu’il faut accepter sa part de responsabilité dans celui-ci.