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28/07/2016
Une journée avec les Bleus
A quelques jours de son départ pour Rio, l’équipe de France poursuit sa préparation à Saint-Nazaire, où elle a disputé jeudi soir un match de gala à guichets fermés entre les Bleus de Laurent Tillie et les Blancs de son adjoint Arnaud Josserand. Instantanés de la vie tricolore.
Comme l’année dernière avant l’Euro, c’est donc au Château des Tourelles, situé sur la commune de Pornichet, que l’équipe de France a élu domicile pour achever sa préparation olympique. Là où d’autres sélections ont décidé de partir tôt pour l’Amérique du Sud, les Français ont fait le choix de la sérénité de la cité balnéaire de la Loire-Atlantique, accueillis par le Saint-Nazaire Volley-Ball Atlantique qui met à leur disposition sa salle de la Soucoupe pour les entraînements, la municipalité nazairienne et la ville de Pornichet. "Comme nous nous sommes qualifiés tard, je ne voulais pas partir trop tôt, les Jeux, ça va être long dans la mesure où on veut aller jusqu’au bout. J’ai pensé plus judicieux de reprendre goût à l’entraînement ici sans stress, pour arriver au dernier moment à Rio", explique Laurent Tillie pour justifier ce choix.

Au programme des Bleus depuis samedi, "des charges lourdes", pour reprendre l’expression du sélectionneur, à savoir de la musculation, des séances collectives intenses mais aussi de la récupération dans les installations mises à disposition au Château des Tourelles avec vue imprenable sur la mer, bref tout ce qu’il faut pour préparer le rendez-vous brésilien dans les meilleures conditions. Les Jeux Olympiques étaient d’ailleurs au centre de toutes les attentions ce jeudi, puisque la presse avait été conviée pour une ultime rencontre avec les joueurs et le staff de l’équipe de France, en présence également d’Eric Tanguy, le président de la Fédération Française de Volley-Ball, de Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français, venu apporter le soutien du mouvement olympique aux hommes de Laurent Tillie, et du réalisateur Elie Chouraqui, ancien capitaine des Bleus à la fin des années 60.

Un Elie Chouraqui ravi et fier de recevoir des mains d’Enzo Montrucchio, président d’Errea France, le nouveau maillot bleu frappé du coq que porteront les Bleus à Rio, présenté lors de cette même journée de jeudi. Superstition oblige, cette tunique qui se déclinera en trois couleurs (bleu, blanc, rouge) gardera les rayures qui, jusqu’ici ont particulièrement réussi aux champions d'Europe. "Avec ce nouveau maillot et l'équipement olympique que nous avons également reçu, on y est, commente le sélectionneur, mais pas encore matériellement et physiquement. Notre travail en ce moment, c’est justement de préparer les joueurs à l’arrivée physique à Rio, mais aussi à la grandeur des Jeux. C’est un peu une pirouette, mais je leur répète ces derniers temps qu’on ne va pas à Rio pour voir les stars des autres disciplines, mais que ce sont eux qui viendront nous voir. Il faudra essayer de ne pas se laisser éblouir, avoir une attitude de vainqueur si on veut aller au bout."

Message visiblement bien reçu par tout le groupe, puisque de Kevin Tillie à Antonin Rouzier, tous nous confieront leur envie de profiter de la fête olympique sans toutefois se laisser aspirer. "Bien sûr, on pourra aller voir quelques sports pour s’aérer l’esprit, mais il faudra rester dans notre compétition, ne pas trop dévier du droit chemin", confirme le second qui, ancien nageur, espère assister à des épreuves de natation. Quant au premier, il avait le sourire ce jeudi malgré le léger crachin atlantique, puisque, après un mois sans jouer à cause d’une fissure au tendon du genou droit, il s’apprêtait dans la soirée à retrouver le terrain à l’occasion du match de gala organisé à La Soucoupe entre les Bleus de Laurent Tillie (Grebennikov, Clevenot, Toniutti, Le Roux, Maréchal, Lafitte, Rossard) et les Blancs d’Arnaud Josserand (Rouzier, Tillie, Ngapeth, Lyneel, Pujol, Le Goff, d’Almeida, Josserand).

Match joué à guichets fermés (2500 places) devant un public conquis, preuve de l’engouement suscité par cette équipe de France, et remporté par les premiers (25-17, 23-25, 25-20, 25-14), salués à l'issue de la rencontre par une fanfare brésilienne. "Il y avait un peu de fatigue, ce qui a donné beaucoup de fautes dans le jeu, mais les joueurs ont joué le jeu et il y a eu une ambiance incroyable avec une salle pleine, ça fait vraiment plaisir", conclura Laurent Tillie. Vendredi, les joueurs iront encore à la rencontre de leur public lors d'une séance de dédicaces organisée devant le Casino de Pornichet, après quoi ils retrouveront leur bulle, le décollage vers le théâtre de leurs rêves étant prévu lundi.