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Dans leurs rêves les plus fous, les protégés de Laurent Tillie aspirent à revivre un pareil moment de bonheur et de gloire, pour cela, il leur faudra marquer d’entrée leur territoire contre une formation qu’ils ont battue trois fois lors de leurs trois derniers affrontements, à Turin au cours du dernier Championnat d’Europe en octobre, en ouverture et en clôture de la Ligue Mondiale cette année. De bon augure ? Dans le camp français, on refuse de tirer trop d’enseignements des deux derniers succès: "On sait que nous sommes capables de les battre, mais on sait aussi que c’est une équipe favorite pour une médaille ici avec deux très gros attaquants que sont Zaytsev et Juantorena", estime Earvin Ngapeth qui sait de quoi il parle puisqu’il côtoie plusieurs joueurs de la Squadra Azzurra en club, comme Vettori et Piano.
"Nous les avons battus deux fois cette année donc on sait qu’ils arrivent très revanchards aux Jeux", ajoute le capitaine Benjamin Toniutti, tandis que Kevin Tillie évoque un "premier match très compliqué" et que son sélectionneur de père, Laurent, recadre le débat: "J’ai l’habitude de dire qu’à chaque nouvelle compétition, les compteurs sont remis à zéro, je pense que cela sera encore plus le cas cette fois-ci. L’Italie est une équipe avec des stars planétaires comme Zaytsev et Juantorena, de très bons contreurs, Birarelli et Buti, un jeune passeur, Gianelli, qui est une révélation. C’est une équipe habituée aux grands rendez-vous". Et notamment aux rendez-vous olympiques puisqu’elle a déjà participé à dix reprises aux Jeux, y glanant cinq médailles, deux d’argent et trois de bronze, dont une en 2012 à Londres.
"Dans une zone de calme plat avant la tempête"
Arrivée tôt à Rio très tôt, l'Italie a donc de solides arguments pour contrarier les Bleus d’autant qu’elle a fait évoluer son système de jeu par rapport à celui adopté pendant la dernière Ligue Mondiale: "Jusqu’au Final Six, elle jouait avec Zaytsev en réceptionneur-attaquant et Vettori en pointu, mais comme ça ne marchait pas trop parce que Zaytsev manquait de stabilité en réception, ils ont changé lors du Final Six pour repasser avec Zaytsev en pointu et Lanza en réceptionneur-attaquant, et depuis, ils se sont entraînés comme ça, analyse Thomas Bortolossi, le « scout » des Bleus. On se prépare donc à jouer une équipe qui n’aura pas du tout le même visage, beaucoup plus stable en réception grâce à Lanza et qui base son jeu sur un service fort et son block. Il faudra être fort en réception pour ne pas leur laisser prendre la main".
Bref, comme l’équipe de France, cette formation transalpine a des arguments pour monter sur le podium olympique, d’où l’importance pour les Bleus, tombés dans une « poule de la mort » (avec notamment le Brésil, les Etats-Unis et le Canada), de bien passer ce premier test. L’état d’esprit à la veille de cette rencontre ? "On est un peu dans l’expectative, dans une zone de calme plat avant la tempête, explique Laurent Tillie à la sortie du dernier entraînement samedi. On a quelques joueurs qui ont des soucis physiques, comme Franck Lafitte qui s’est fait une entorse à la cheville et Kevin le Roux qui ne s’est pas entraîné aujourd’hui (douleurs au dos), mais ces derniers jours, on a réussi à faire du jus, on s’est bien adaptés à Rio, on est prêts à attaquer." Rendez-vous dimanche matin !
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