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02/12/2016
Kevin Tillie: «J’ai tout fait pour revenir à fond»
Après deux mois et demi passés à soigner ses genoux, Kevin Tillie vient de renouer avec la compétition avec son club de Zaksa. Le réceptionneur-attaquant se réjouit de découvrir la Ligue des champions, avec mardi prochain un affrontement face à Istanbul BBSK du trio Rouzier-Le Goff-Maréchal.
Kevin, pouvez-vous nous parler de cette blessure aux genoux ?
Ça remonte à la saison dernière. Déjà, l’été dernier, je n’avais pas joué la fin de la World League pour me ménager et me remettre en forme pour les Jeux Olympiques. Après, les douleurs sont revenues sur la fin de la compétition à Rio, si bien qu’à mon retour en club début septembre, j’ai fait une PRP, à savoir une injection de sang dans le tendon, j’en ai fait deux en tout. Après, j’ai tout fait pour revenir à fond, mais sans non plus me précipiter, et là, ça va de mieux en mieux.

Cette période sans jouer ne vous a pas semblé trop longue ?
Pas tant que ça parce que j’ai été bien occupé : tous les jours, j’allais le matin et l’après-midi à la salle pour enchaîner séances de muscu et de kiné, pendant que les autres s’entraînaient. Et j’étais tellement motivé pour revenir, que ça ne m’a pas paru trop long.

Comment se sont passés vos deux matchs de rentrée, le week-end dernier et mercredi (deux victoires 3-0 de Zaksa, 8 et 13 points) ?
Je me suis senti bien sur le terrain, j’espère que ça va continuer. J’avais un peu d’appréhension pour le premier match, mais comme ça s’est bien passé, sans douleurs, j’ai pu dérouler sur le second. Je pense maintenant que je vais pouvoir enchaîner. Après, ce qui est bien, c’est que nous avons quatre bons réceptionneurs-attaquants dans l’équipe, ça permet de faire tourner, on n’aura pas nécessairement deux matchs par semaine, mais moi, je me sens prêt à jouer.

Zaksa est leader du Championnat polonais, tout va bien visiblement…
Oui, c’est un début de saison qui ressemble à celui de l’année dernière, on joue plutôt bien, on fait des matchs sérieux. Nous n’avons subi qu’une seule défaite contre Belchatow, à l’issue d’un match très serré qu’on aurait pu gagner. Nous sommes premiers du classement avec quatre points d’avance, on a pu faire tourner l’équipe, parce que nous avons de bons joueurs sur le banc, donc oui, tout va bien.

L’équipe a-t-elle évolué par rapport à la saison dernière ?
Non, justement, c’est ce qui explique aussi ce bon début de saison. L’équipe n’a quasiment pas changé, il y a juste un central qui a changé, puisque le central de l’équipe nationale polonaise (Mateusz Bieniek) est arrivé à la place de l’Ukrainien Jurij Gladyr, qui était aussi très bon la saison dernière. C’est clair que la stabilité aide à obtenir de bons résultats, nous avons le même coach, le même staff, on se connaît tous très bien, ça joue beaucoup.

"Ça va être un long été"

Quels sont les objectifs cette saison ?
Les mêmes que la saison dernière, gagner des trophées. Mais la différence, c’est que cette saison, nous jouons la Champions League, cela veut dire plus de matchs, il va falloir gérer ça. Ça commence d’ailleurs mardi…

Contre Istanbul BBSK et son trio Rouzier-Le Goff-Maréchal, sympa pour débuter ?
Oui, ça va être sympa de retrouver les Français, mais il faudra être sérieux pour gagner. La Ligue des champions est un objectif important, on espère aller le plus loin possible. Nous avons une équipe avec un bon potentiel, il faudra juste apprendre à gérer le nombre des matches. La saison dernière, nous avions beaucoup de temps de repos parce que nous ne disputions pas la Champions League, ça sera nouveau pour nous.

Pour vous, c’est en plus une première, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Oui, c’est la première fois que je vais la jouer, j’ai hâte de découvrir cette compétition, la perspective de la débuter m’a d’ailleurs bien motivé pour revenir. Après, il faudra bien réussir notre entame à la maison, parce que notre groupe est relevé : Istanbul, c’est une grosse équipe avec ses trois Français et d’excellents joueurs, même chose pour le Dinamo Moscou, tandis que Maaseik est une équipe toujours compliquée à jouer, avec des joueurs techniques.

Vous plaisez-vous toujours en Pologne ?
Oui, le temps n’est pas forcément génial, mais comme nous avons beaucoup d’entraînements et de matchs, ça ne me dérange pas plus que ça. On habite juste à côté avec « Totti » (Benjamin Toniutti) et le Belge Sam Deroo, nous sortons souvent ensemble. Nous sommes près de pas mal de restaurants et de commerces. Kedzierzyn-Kozle n’est pas une grande ville, mais quand nous avons un jour de repos, on peut aller à Katowice et Cracovie, c’est pas mal.

Un dernier mot sur l’équipe de France : la saison internationale 2017 s’annonce encore chargée avec les qualifications pour le Championnat du monde, la Ligue Mondiale et le Championnat d’Europe…

Oui, ça va encore un long été, il faudra arriver en forme, parce que nous avons beaucoup d’objectifs. Surtout que nous avons envie de rebondir après les JO.