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17/05/2017
TQCM U21 : Jocelyn Trillon fait le point
L’équipe de France junior est de jeudi à samedi à Pozarevac (Serbie) pour disputer le Tournoi de qualification au Championnat du monde U21 en République tchèque (23 juin-2 juillet). Son entraîneur, Jocelyn Trillon, évoque la préparation et ce tournoi à quatre.
Comment s’est passée la préparation à ce TQCM ?
Elle a été très courte puisque nous avons commencé le 8 mai à Dinard, nous sommes ensuite partis en Allemagne disputer trois matchs amicaux près de Leipzig avant de mettre le cap sur la Serbie. La préparation a été courte parce que les joueurs ont été pour certains sollicités dans leurs propres clubs jusque tard, quelques-uns qui avaient fini leur saison plus tôt nous avaient rejoints auparavant à Montpellier pour travailler. Nous avons donc récupéré les joueurs à des stades physiques très différents, le challenge étant sur le peu de temps qu’on a eu d’essayer de remettre tout le monde à peu près à flot pour affronter nos trois adversaires que sont l’Ukraine, la Serbie et la Bulgarie.

Comment avez-vous constitué votre groupe ?
Le groupe a été un peu remanié par rapport aux dernières compétitions, parce que je voulais redonner un peu de sang neuf à cette équipe. Le seul absent majeur, mais c’est une bonne nouvelle pour lui, c’est notre capitaine, Barthélémy Chinenyeze, qui a été sélectionné par Laurent Tillie avec les A. On peut sinon noter les arrivées de Maxime Capet, pointu de Tourcoing, de Marc Darrieux, deuxième passeur de Toulouse, nous avons aussi trois cadets, Rémi Bassereau, qui était déjà avec nous, Célestin Cardin et le central Maxime Roatta, la plupart des joueurs viennent des club pro, quatre du CNVB.

Comment jugez-vous l’état physique des joueurs ?
Leur condition physique est forcément assez variable compte tenu de leur fin de saison, mais je trouve que les gars sont en forme, ils se donnent bien sur les entraînements et j'ai aimé l'état d'esprit dont ils ont fait preuve en Allemagne : après s'être un peu écroulés dans le premier match (défaite 1-3), ils ont réagi dans le second et le troisième (victoire 3-1 et défaite accrochée 1-3). Leur réaction m'a plu, elle m'a conforté dans mon choix de refondre un peu le groupe. D'autant que j’ai axé mon discours autour de l’état d’esprit qu’il fallait avoir, parce que nous sommes dans une poule très homogène. Ça va se jouer à pas grand-chose, donc l’état d’esprit et la combativité seront des éléments essentiels pour performer.

Que pouvez-vous nous dire de vos trois adversaires ?
En tant que vice-champions d’Europe, les Ukrainiens font office de favoris. Après, entre la Serbie, la Bulgarie et la France, c’est 7-8-9 dans cet ordre sur la dernière compétition (Championnat d'Europe U20 en septembre dernier). Nous avons perdu 3-2 lors du dernier tournoi de qualification (début janvier), comme au dernier Championnat d’Europe, face à la Bulgarie, nous sommes assez proches de cette équipe, mais nous avons du mal à la battre ; la Serbie, nous ne l’avons pas rencontrée en juniors, tandis que les Ukrainiens nous avaient battus assez sèchement au Championnat d’Europe. Mais c’était dans un contexte où on venait de perdre trois matchs 3-2, l’équipe était assez plombée moralement, je pense réellement que nous avons une carte à jouer contre cette équipe assez physique, qui met beaucoup d’engagement dans tout ce qu’elle fait. On s’attend vraiment à des matchs très serrés, d’où l’idée d’avoir l'état d’esprit irréprochable dont je parlais. C’est aussi pour ça que j’ai souhaité changer un peu mon groupe : j’ai voulu des joueurs qui apportent une fraîcheur supplémentaire. On va peut-être changer quelques postes pour apporter plus de densité offensive, on va essayer de préparer un coup pour perturber l’adversaire.

L’objectif de la qualification vous semble-t-il à votre portée ?
Nous savons que depuis plusieurs générations, c’est compliqué en juniors d’aller au Championnat du monde, parce que les joueurs sont moins ensemble qu’en cadets, c’est plus difficile d’avoir une cohésion et une cohérence d’ensemble. Ce qui est certain, c’est que c’est la fin d’une aventure pour cette génération qui intègrera après, pour quelques-uns, les A’ ou les A, et que pour grandir, c’est mieux de disputer un Championnat du monde. Donc l’objectif est clairement d’y aller pour montrer que nous n’étions pas à notre place lors du dernier Championnat d’Europe. Maintenant, il faut que les joueurs s’approprient cet objectif et montrent qu’ils ont cette envie farouche d’y aller.

Vous parliez de Barthélémy Chinenyeze, retenu en A, est-ce une satisfaction pour vous de voir des juniors accéder au niveau supérieur ?
Oui, c’est une vraie satisfaction pour nous qui travaillons dans la filière toute l’année de voir arriver en A Barthélémy, mais aussi Stephen Boyer, Jean Patry, Daryl Bultor, des gamins qui étaient avec nous il y a encore deux ans. Nous restons convaincus que c’est le bon système de faire jouer des cadets en Nationale 1 voire des juniors en Ligue B comme on en a le projet, tout en les conservant dans les Pôles Espoirs jusqu’en deuxième année de juniors pour bien préparer ces compétitions internationales. Parce que le fait de jouer ces compétitions leur servira, c’est quelque chose qui compte, il n’y a qu’à regarder le parcours de Benjamin Toniutti, d’Earvin Ngapeth, de Nicolas Le Goff et d’autres, ils ont joué ces tournois et ont été performants en gagnant des médailles, c’est important dans un parcours. Donc notre idée, c’est de travailler encore un peu plus longtemps avec les jeunes sur un Pôle France tout en leur donnant la possibilité d’évoluer en Ligue B, par exemple, c’est pour moi un accélérateur de performances. Après, quand un jeune a déjà les qualités pour intégrer un groupe pro et jouer, il faut qu’il y aille, ce n’est pas un souci, quand Earvin est sorti des cadets, il était déjà prêt à jouer en pro.
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TQCM, mode d'emploi. Pour disputer le Championnat du monde U21 qui aura lieu à Brno et Ceske Budejovice (République tchèque) du 23 juin au 2 juillet, l'équipe de France doit terminer en tête de la Poule E dont les matchs se déroulent à Pozarevac, en Serbie. Elle affronte successivement l'Ukraine jeudi (16h30), la Serbie vendredi (19h) et la Bulgarie samedi (16h30).

La liste des 12 joueurs  :
Passeurs : Marc Darrieux (Toulouse), Leo Meyer (Strasbourg)
Réceptionneurs/attaquants : Rémi Bassereau (Yerres), Thibaut Thoral (Tourcoing), Gilles Lomba (Montpellier)
Pointus : Célestin Cardin (Rennes), Joachim Panou (Montpellier), Maxime Capet (Tourcoing)
Centraux : Mathieu Manusauaki (Montpellier), Killian Weidner (Sète), Maxime Roatta (Asnières)
Liberos : Benjamin Diez (Cannes)

Le staff : Jocelyn Trillon (entraîneur), David Vaseux (entraîneur adjoint/préparateur physique), Loïc Lemarrec (entraîneur adjoint), Manu Leprovost (manager et statisticien), Francis Mombo (kiné), Aurélie Ribaut (docteur).