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18/05/2017
Belfort, beau point de départ
L’équipe de France féminine a achevé mercredi son premier stage de préparation de la saison internationale à Belfort où elle a bénéficié d’un accueil et de conditions de travail loués par les joueuses et le staff.
Si l’équipe de France monte sur le podium olympique à Paris en août 2024 - l’objectif ambitieux du projet Génération 2024 annoncé au printemps par la Fédération Française de Volley-Ball -, l’histoire retiendra que c’est à Belfort que tout a commencé. Réunies depuis le 5 mai dans cette ville de 50 000 âmes située à quelques kilomètres de la frontière suisse et enclavée entre les Vosges et le Jura, les Bleues et leur nouveau staff, le sélectionneur Félix André en tête, n’ont eu de cesse de mettre en avant l’accueil qui leur a été réservé : par le club de l’ASMV (qui organisera début juillet des Poussinades internationales), dont le président et vice-président, Stéphane Marazzi et Thierry Sauze, se sont pliés en quatre pour répondre à toutes leurs demandes ; par les 80 bénévoles qui ont, dans un temps record, contribué à faire des deux matchs contre la Belgique vendredi et samedi derniers une réussite ; par le public du Phare qui s’est pris d’affection pour cette équipe en construction, donnant lieu à de beaux moments de partage après les deux rencontres ; par l’ensemble d’une ville fière d’accueillir les meilleures représentantes du volley tricolore.

"L’accueil a été fabuleux, confirme Félix André. J’ai senti des gens heureux d’accueillir cette équipe de France, tout le monde a été eux petits oignons pour nous, il y avait toujours des solutions. Stéphane et Thierry ont toujours été là pour nous, ils ont tout fait pour que ça se passe bien, c’était vraiment des conditions optimales pour lancer ce projet." Même son de cloche chez la capitaine Christina Bauer: "Dans l’Est, nous sommes toujours très bien accueillies, c’est quand même une terre de volley. Nous avons souvent été à Mulhouse, à Sélestat aussi, là, nous sommes à Belfort où ça s’est très bien passé en termes d’organisation."

Félix André : "Le mot sur lequel nous avons insisté, c’est l’état d’esprit"


Reste que si l’équipe de France était à Belfort, ce n’était pas pour apprécier l’hospitalité locale, aussi bonne fût-elle, mais bien pour travailler et lancer ce projet Génération 2024, incarné notamment par des joueuses ayant pour la première fois porté le maillot tricolore en senior, comme la toute jeune Bruna Pezelj, 18 ans, la pointue de Cannes Lucille Gicquel, la centrale du Cannet
 Marie-France Garreau-Dje ou la passeuse de Quimper, Eléonore Cordier. A l’arrivée, la mayonnaise avec les quelques anciennes, Christina Bauer, Alexandra Rochelle et Laurianne Delabarre, semble avoir bien pris, ces dernières endossant avec naturel leur rôle de grandes sœurs, comme le souligne la dernière. "Ce n’est pas un rôle de maman. J’essaie juste d’apporter ce que j’ai appris et ce que mes aînées à un moment donné m’ont transmis. Si les jeunes ont besoin de moi, je suis là pour les aider. Maintenant, il n’y a pas de hiérarchie quelconque dans cette équipe, je n’essaie pas de m’imposer comme une ancienne, les choses se font naturellement."

Interrogé sur le bilan de ce premier stage, Félix André se montre satisfait : "Le mot que l’on retient et sur lequel nous avons insisté, c’est l’état d’esprit. La création de ce groupe passe forcément par un état d’esprit positif en dehors et de travail sur le terrain, nous allons passer un long été ensemble, il faut que nous soyons tous sur la même longueur d’onde. Je pense que le projet a été bien accueilli par les joueuses et le staff, tout le monde est motivé. Le bilan est donc bon, mais on a vu qu’on avait encore beaucoup de travail pour pouvoir rivaliser avec une équipe du type de la Belgique." 

Effectivement, si les joueuses ont mis beaucoup d’application et d’enthousiasme à l’entraînement et dans la vie de groupe, elles repartent de Belfort avec deux défaites face à la Belgique (1-3, 0-3) qui font mesurer à leur entraîneur l'ampleur du travail qu’il reste à accomplir, à la fois physique, technique et mental, un aspect sur lequel il insiste particulièrement : "Les garçons nous ont montré la voie : il faut arrêter de complexer si on veut être à la hauteur des ambitions que la Fédération a pour cette équipe de France. Il ne faut pas être timoré, il faut croire en soi et surtout ne jamais reculer face à la difficulté, même s’il y en aura. Donc l’un des mots d’ordre, c’est oser, il faut avoir des intentions en permanence dans ce qu’on propose." C’est à Pau lors du second stage qui débute dimanche, avec deux matchs au programme face à l’Espagne, que les Bleues auront l’occasion de montrer que le message passe, il sera ensuite temps de s'envoler pour le Portugal où les attend un TQCM au cours duquel elles viseront une des deux premièrres places…