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14/06/2017
Gauthier-Rat/Loiseau, objectif or
Après l’argent en U20 en 2015, le bronze l’an dernier en U22, Arnaud Loiseau et Arnaud Gauthier-Rat attaquent l’Euro U22 de Baden (Autriche, 15-18 juin) avec l’ambition de signer un troisième podium de rang. Le second évoque la saison du prometteur duo.
Avant de parler de beach, un mot sur la salle : vous étiez à Pau le week-end dernier, comment avez-vous vécu ce tournoi de Ligue Mondiale ?
Franchement, on a adoré ! D’abord parce que c’était la première fois qu’on voyait autant de monde à un match de volley en France, c’est cool de se dire que les gens commencent à s’intéresser au volley, il y a un engouement du public français qui est en train de se créer. Ensuite, parce que sur le terrain, il y avait des joueurs avec qui on s’est entraînés et on a joué au CNVB, comme Jean (Patry), Stephen (Boyer), Daryl (Bultor), Barthélémy (Chinenyeze)… A l’école à Toulouse (il vient de terminer sa deuxième année d’école d’ingénieur à l’INSA Toulouse), je suis aussi avec Nicolas Rossard, c’était super de les voir évoluer à ce niveau-là et prendre leur pied.

Revenons au beach : quel regard portez-vous sur votre début de saison ?
Le bilan est très positif. En Iran, pour notre premier World Tour, nous sommes parvenus à nous qualifier et à battre au premier tour une équipe autrichienne qui a disputé les Jeux Olympiques l’année dernière et fait partie du Top 20 mondial (Winter/Seidl), on perd en suite contre les Polonais Kantor/Losiak qui avaient gagné le Grand chelem de Rio l’année dernière, c’était une bonne expérience.

Derrière, vous gagnez le Satellite CEV de Göteborg. Comment expliquez-vous cette victoire surprise ?
Je pense que nous avions bossé pas mal de combinaisons qui ont bien marché. Et comme c’était un tournoi en salle, nous nous étions entraînés exprès en salle à Toulouse en travaillant particulièrement le service, qui a très bien fonctionné à Göteborg, nous avons mis un nombre d’aces largement supérieur aux autres équipes. Mais c’est vrai que gagner a été une surprise, nous voulions d’abord sortir des qualifications, nous ne nous attendions pas à aller aussi loin et nous avons revu nos objectifs à la hausse au fur et à mesure. C’était notre première médaille d’or sur un tournoi senior, on s’en souviendra.

La suite ?
Après, Arnaud a disputé et gagné le tournoi de Dijon en Championnat de France avec Olivier Barthélemy pendant que je passais mes examens, nous nous sommes retrouvés à Orléans et nous avons gagné. Donc pour l’instant, on peut dire que les résultats ont été bons.

Comment expliquez-vous ces résultats ?
Cette année, nous avons changé un peu notre mode de fonctionnement : les équipes de France seniors sont parties à Montpellier alors que nous avons dû rester à Toulouse en raison de mes études, du coup, nous nous sommes retrouvés seuls et nous avons effectué un gros travail tous les deux, de technique, de gammes, nous avons aussi eu du temps pour travailler des combinaisons spécifiques avec un ou deux coaches rien que pour nous. Ça nous a permis de surprendre nos adversaires avec des combinaisons que les gens n’ont pas l’habitude de voir, basées sur la vitesse.

"Une médaille serait en tout cas la concrétisation d’un long travail"

Forts de ces résultats, vous arrivez à Baden pour les Championnats d’Europe U22 avec de l’ambition, que visez-vous ? Un podium ?

Oui, carrément. Nous avons eu une médaille sur les deux éditions précédentes, il nous manque une couleur, l’or, donc c’est celle que nous visons. Mais il faut aussi relativiser, parce que cette année, le niveau n’a jamais été aussi haut, avec notamment deux équipes russes, dont une, absente les années précédentes, qui a fait quatrième au World Tour en Iran puis troisième à Moscou (Stonayovsiy/Yarzutkin), il y a aussi les Norvégiens (Berntsen/Mol) qui avaient fait quarts de finale l’an dernier à Klagenfurt et Gstaad, l’équipe autrichienne avec Moritz Pristauz qui revient avec son ancien partenaire (Paul Buchegger) qui joue pointu titulaire avec l’équipe d’Autriche et va jouer en pro en Italie la saison prochaine (à Ravenne)… Le niveau est très relevé avec un top 5 d’équipes très fortes, mais nous sommes capables de tenir. Une médaille serait en tout cas la concrétisation d’un long travail avec Arnaud, puisque c’est notre quatrième année ensemble, ça tournerait la page pour la suite.

Quelle sera cette suite ?
Cette saison, nous allons jouer d’autres tournois satellites, il y en a un en Barcelone, un en Hongrie, un en Ukraine, avec l’ambition de renouveler Göteborg, nous irons sans doute aussi à Saint-Quay pour les finales des Championnats de France. Et la saison prochaine, nous espérons qu’avec les performances de cet été, nous aurons assez de points pour accéder aux trois étoiles ou plus sur le World Tour, nous aimerions bien accéder rapidement au niveau supérieur.

Quelles sont à votre avis vos qualités respectives ?
Nous sommes tous les deux très combatifs, notamment en défense. Arnaud a une mobilité et une vitesse de déplacement hors du commun, c’est un super atout en défense, il est sur tous les coups, il est très « énergétique » ; moi, je suis plus calme, plus posé, peut-être plus stratège, nous nous complétons bien.

Et comment vous distingue-t-on lorsqu’on vous parle, sachant que vous vous prénommez tous les deux Arnaud ?
Le prénom Arnaud est plutôt pour moi, même si on m’appelle aussi parfois Gauthier. Arnaud, c’est soit Loiseau, soit Birdy !


Lézana Placette et Aline Chamereau également de la partie. Deux paires tricolores sont en lice ce jeudi sur les Championnats d'Europe U22 à Baden. Chez les filles, Lézana Placette et Aline Chamereau, têtes de série n°8, affrontent dans la poule H les Allemandes Kotzan/Klinke (n°25) et les Allemandes Evans/Kaashoek (n°24) puis vendredi les Finlandaises Sinisalo/Ahtiainen (n°9). Côté masculin, Arnaud Loiseau et Arnaud Gauthier-Rat, têtes de série n°3, visent la première place de la poule C, ils sont opposés jeudi aux Chypriotes Chrysostomou/Zorpis (n°30), vendredi aux Finlandais Siren/Määttänen (n°19) et aux Ukrainiens Kovalov/Palenko '(n°14).