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03/07/2017
Ngapeth : « Un moment magique et inoubliable »
Blessé aux abdominaux pendant la phase de poules de la Ligue Mondiale, survolée par la France, Earvin Ngapeth est de retour pour disputer le Final Six de Curitiba (4-8 juillet). Le réceptionneur-attaquant des Bleus évoque ce rendez-vous.
Comment allez-vous avant d’attaquer ce Final Six ?
Ça va mieux, j’ai mis un mois pour bien me soigner, comme l’équipe marchait bien, j’ai pu prendre mon temps, je suis forcément en manque de rythme, parce que je n’ai pas joué, mais physiquement, je me sens bien et j’ai envie de toucher du ballon.

Vous avez été un observateur privilégié des excellents résultats de l’équipe de France, avez-vous été surpris ?
Honnêtement, je savais qu’il y avait beaucoup de potentiel avec des jeunes qui arrivaient, mais j’ai été surpris de voir la façon dont ils sont parvenus à se mettre au niveau.

A côté de ça, certains joueurs ont pris de l’importance dans le groupe ou sont revenus très fort, comme Trévor Clevenot, Thibault Rossard, Julien Lyneel, leur saison en club leur a été bénéfique…
Oui ! En Italie, Julien et Trévor ont fait une super saison avec des responsabilités dans leurs clubs : Julien était le capitaine de Ravenne, Trévor a porté l’équipe sur ses épaules pendant tout le Championnat, ça leur a permis d’avancer et là, ils sont en train de montrer qu’ils sont des piliers de cette équipe, tout comme Kévin (Le Roux), Benjamin (Toniutti), Nicolas (Le Goff), sans oublier le jeune Steph Boyer qui est le meilleur marqueur de la Ligue Mondiale en ce moment.

Le connaissiez-vous et vous a-t-il étonné ?
Je ne le connaissais que de nom, je n’avais pas été en stage avec lui l’année dernière parce que je n’étais pas encore arrivé lorsqu'il est parti. Cette année nous partageons la même chambre. Nous avons pu échanger et il m'a dit qu'à l’époque, il n’était pas encore focus sur l’équipe de France et aujourd'hui, c’est totalement le contraire : il est arrivé avec son titre de champion de France, il savait ce qu’il voulait, être le pointu titulaire de cette équipe de France, il s’est donné les moyens et il a ce qu’il mérite. Il est vraiment étonnant dans sa tranquillité, dans sa manière de gérer les matchs et c’est un gagneur… On a perdu un match (contre l’Italie, match sans enjeu, ndlr), j’ai été obligé de lui parler une heure après le match parce qu’il était au fond du seau ! On sent qu’il a envie de marquer cette équipe de France et c’est tant mieux ! Il n’y a pas beaucoup d’équipes qui ont la chance de se dire qu’elles ont un pointu très fort et qu’elles vont l’avoir pendant longtemps.

Avec Kevin le Roux et Benjamin Toniutti, vous faites partie désormais des anciens, avez-vous joué un rôle pour accueillir ces jeunes ?
Le rôle que nous avons joué, c’est de faire en sorte que tout le monde se sente à la maison dans cette équipe de France et je pense que ça s’est très bien passé. Ça rigole plus que jamais, ça vit bien, c’est superbe !

"Nous y allons tête baissée"

Parlons maintenant de ce Final Six, jouer cette compétition au Brésil, c’est particulier pour vous ?
Oui, le Brésil, c’est le pays du volley. Et c’est d’autant plus particulier cette année que c’est dans un stade de foot, ça va être un moment magique et inoubliable pour tout le monde. En plus, un Final Six de Ligue Mondiale au Brésil, ça nous rappelle forcément les bons souvenirs de 2015 : la victoire contre le Brésil le premier match devant leur public, le set qu’on va chercher contre les Américains, la demi-finale, la finale, tout était magnifique.

Le Brésil, c’est aussi Bruno, que représente-t-il pour vous ?

Bruno, c’est mon pote, on s’appelle beaucoup, on se parle beaucoup. Il revient jouer avec moi à Modène la saison prochaine, c’est le top du top !

Et que vous dit-il sur cette équipe du Brésil par rapport à celle de Rio ?
C’est la même équipe ! Tout le monde dit que nous sommes les favoris, mais eux savent qu’ils sont qualifiés depuis le début parce qu’ils organisent, physiquement, ils ont dû bien travailler, ça va être dur d’aller les chercher chez eux devant leur public. Mais on a notre mot à dire et on va jouer notre carte à fond.

Avant d’éventuellement retrouver le Brésil, il faudra affronter les Etats-Unis et la Serbie, un mot sur ces équipes ?

Les Serbes sont les tenants du titre, ils nous ressemblent un peu dans le sens où c’est un groupe jeune mais qui joue ensemble depuis longtemps et sera là encore pendant longtemps. Quant aux Américains, c’est une machine avec un plan de match qui ne bouge pas, ils sont très rigoureux dans ce qu’ils font, l’objectif face à eux est de parvenir à les faire déjouer. En tout cas, nous n’avons peur de personne, nous y allons tête baissée.