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Boyer et Ngapeth frappent d'entrée
Le premier set débute idéalement pour les Bleus, avec une première attaque autoritaire du meilleur marqueur de cette Ligue Mondiale 2017, Stephen Boyer. La suite est à l'avenant. Excellents dans tous les compartiments du jeu et portés par leur arme fatale Earvin Ngapeth, les Français prennent rapidement le large (8-4, puis 13-7). Malgré la révolte canadienne en fin de manche, la France est au dessus et prend le premier set (25-19 en 27 minutes) avec 8 points de Ngapeth et 6 de Boyer.
Après son entame timide à l'Arena Da Baixada de Curitiba, l'équipe du sélectionneur français Stéphane Antiga est cependant définitivement entrée dans son match et pose des problèmes aux Bleus dans la deuxième manche, notamment au bloc. Si la France fait le premier break dans ce deuxième set et mène 11-8, le Canada passe ensuite un 7-2 grâce au réveil de son capitaine John Gordon Perrin. L'entrée en jeu de Trevor Clevenot relance les Bleus qui recollent au score (18-18, puis 21-21), mais les Canadiens sont en confiance et la pépite Sharone Vernon-Evans (18 ans) permet à son équipe de faire la différence et d'égaliser à 1-1 (22-25 dans le deuxième set).
Une finale de rêve face au Brésil
L'entame de la troisième manche devient cruciale. Les Tricolores serrent le jeu et prennent immédiatement l'avantage (3-1). Sur une nouvelle attaque tonitruante, Boyer donne ensuite quatre points d'avance aux Bleus (7-3). Fort de cet avantage, la France fait la course en tête dans le troisième set. Les Canadiens tentent bien de hausser le ton en défense, mais Ngapeth répond avec brio en allant ramener une balle improbable dans les panneaux publicitaires, avant de conclure le point deux échanges plus tard (17-13) ! Compacts à la réception et intelligents en attaque, les Français empochent la manche (25-19) et basculent à 2-1.
Essentiel dans le second souffle français à partir du milieu du deuxième set, Clevenot permet aux siens de réaliser le premier break dans le quatrième set sur un superbe bloc (3-1). Comme dans la manche précédente, les Canadiens n'abdiquent pas et parviennent même à égaliser (12-12), mais ces Bleus sont décidément d'une sérénité à toute épreuve. Sous l'impulsion d'Earvin Ngapeth, encore lui, la France se détache une nouvelle fois (16-13). Le Canada ne reviendra plus, les Bleus s'imposent avec la manière (25-21 dans le quatrième set) et joueront donc une deuxième finale de Ligue Mondiale en trois ans. Face au pays organisateur le Brésil, impressionnant en demi-finale contre les Etats-Unis (3-1), l'affiche sera magnifique mais la tâche sera rude. On n'en finit plus de le répéter, cependant : rien n'est impossible pour cette équipe de France...
Les réactions :
Laurent Tillie (sélectionneur de l'équipe de France) : "Ce fut un match difficile, car le Canada a bien joué et n'a pas fait beaucoup d'erreurs. Ils nous ont mis la pression avec leurs blocs et quelques services qui ont vraiment perturbé notre plan de jeu. A un moment, nous étions un peu sonnés, parce qu'on ne savait plus comment jouer cette équipe.Heureusement pour nous, Ngapeth a fait un grand match et il a ramené l'équipe sur le chemin de la victoire. Nous sommes fiers d'être ici, au Brésil, face au pays hôte en finale de Ligue Mondiale. Ce sera un gros défi pour nous. C'est la meilleure équipe du monde, donc nous voulons les concurrencer, voir où nous en sommes."
Earvin Ngapeth (réceptionneur/attaquant de l'équipe de France) : "Nous avons fait un match solide, une bonne prestation dans la lignée de ce que nous faisons depuis le début de cette Ligue Mondiale. Nous sommes restés concentrés du début à la fin. Nous avions à coeur de retourner en finale, nous étions déçus de perdre à ce stade des demies l'annéée dernière. Maintenant, nous nous projetons vers cette finale magnifique dans cette très belle salle, face au Brésil, une grande équipe. Nous les connaissons bien, face à eux ce sont toujours des matches accrochés. Parfois, nous réussissons à les avoir, parfois ce sont eux. Vu qu'ils nous ont battu l'an dernier en Ligue Mondiale et aux JO, il y a forcément un peu une notion de revanche, mais chaque match est différent.
Sur cette demi-finale, nous avons bien géré nos temps forts et nos temps faibles et nous nous sommes bien adaptés à ce que proposait l'adversaire. Nous travaillons sur cet aspect depuis plusieurs mois, ne pas nous frustrer lorsque nous jouons moins bien, ou lorsque l'adversaire joue mieux, et trouver les solutions. Nous sommes plus sereins, plus matures, tout en gardant ce petit grain de folie qui peut faire la différence. Notre statut a également évolué, nous ne sommes plus une équipe surprise, on ne peut plus se cacher. C'est important pour nous d'assumer tout cela et d'être présents dans les derniers tours à chaque grande compétition. On a réussi à le faire sur cette Ligue Mondiale, mais maintenant, nous espérons tous que ça va se terminer de la meilleure des façons, avec un nouveau titre."
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