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(Miniature) Cyril Ong : « Le plus intéressant arrive »
Photo : Béziers Media/LNV
28/02/2018
Cyril Ong : « Le plus intéressant arrive »
A dix jours de la finale de la Coupe de France qui opposera son équipe, Béziers, déjà finaliste en 2017, à Cannes, l'entraîneur des Angels, Cyril Ong, évoque le parcours cette saison de ses joueuses et ce rendez-vous forcément important à Coubertin.
Un an après votre défaite à Clermont face à Venelles, vous voici de nouveau en finale de la Coupe de France, y a-t-il une forme de logique de retrouver Béziers en finale ?
Logique, je ne sais pas, mais l’idée pour un club comme le nôtre, c’est d’aller le plus loin possible quand on s’engage dans une compétition. Après, les tirages au sort font un peu la réussite d’un parcours : nous, on a eu plutôt un bon tirage au premier tour en allant à Sens, même si ce n’était pas facile parce que j’avais fait tourner, ensuite, on a eu deux déplacements difficiles, à Nantes juste après les vacances, et à Mulhouse. On a réussi à chaque fois se qualifier de haute lutte et on a montré qu’on pouvait compter sur nous, ça permet effectivement de montrer que nous sommes assez réguliers sur la durée.

Que gardez-vous de la finale de l'année dernière ?
Forcément, pas un bon souvenir. Mais on va se servir de ces regrets pour avoir un petit supplément de motivation, même si ce n’est pas du tout le même groupe cette saison, ce qui est plutôt un avantage, c’est un groupe différent avec une autre mentalité. On va surtout se servir de l’année dernière pour mieux aborder cette finale au niveau de la préparation et de l’environnement autour de l’équipe pendant l’événement.

Malgré ce changement de groupe, les résultats de Béziers sont encore là cette saison, on imagine que c’est une satisfaction pour vous…
Oui, c’est vrai que sur les onze joueuses dont on dispose, il n’y en a que trois de la saison dernière, il a fallu reconstruire un groupe à quasiment 80%. Le club a travaillé pour essayer d’avoir une équipe compétitive, équilibrée, performante, je pense que sur le choix des joueuses, nous ne nous sommes pas trop trompés. Nous avons tous travaillé dur pour en arriver là, c’est bien.

Quelle est la force principale de votre équipe ?
C’est son mental à toute épreuve : quelles que soient les conditions, on arrive souvent à se sortir de situations assez complexes, on ne lâche jamais rien, parce que l’ensemble des joueuses a envie de performer et de gagner, c’est un peu l’ADN de cette équipe et c’est sans doute grâce à ça qu’on arrive à aller au bout des choses. En tout cas jusqu’à maintenant, parce que le plus intéressant arrive maintenant.

Avec deux objectifs dans le viseur, la Coupe et le Championnat, y en a-t-il un qui prime sur l’autre ?
Non, depuis le début de la saison, on prend les matchs les uns après les autres, nous n’avons pas de hiérarchie, nous n’allons pas changer grand-chose sur notre approche habituelle. On a eu une période de janvier-février très compliquée, parce qu’on a eu beaucoup de déplacements. Cela a finalement été un mal pour un bien d’avoir été éliminés en Coupe d’Europe, cela n’était pas possible de jouer les trois compétitions à fond, cela nous aurait coûté un nouveau long voyage en Russie en quarts de finale. Ce n’était pas jouable et c'est pour ça que j’ai décidé de faire tourner en Coupe d’Europe, je voulais qu’on se concentre sur la demi-finale de Coupe de France, ce qui nous a plutôt réussi, puisque, nous sommes parvenus à garder notre première place en Championnat et à se qualifier pour la finale.

"Eviter de trop prendre cette pression populaire"

Quelles sont les forces de Cannes ?
L’expérience d’abord, c’est une équipe qui a l’expérience de ces événements-là. Cannes, c’est 19 Coupes de France. C’est en plus un groupe de qualité avec des joueuses qui ont joué dans des championnats de très haut niveau et sont, pour certaines, internationales ou ex-internationales. Après, sans fausse modestie, on a quand même réussi à les battre deux fois, ça prouve aussi la qualité de notre groupe.

Le fait d’avoir gagné deux fois en Championnat permet-il justement à vos joueuses d’aborder la finale avec davantage de confiance ?
Oui, bien sûr. Si on avait perdu deux fois 3-0, cela aurait sans doute été différent. On a réussi à les battre, à souvent se sortir de situations compliquées, nos joueuses savent que ce sera un gros combat, mais qu’elles peuvent le faire. Maintenant, c’est un match, un événement particulier, à Paris, avec les émotions qu’il y a forcément autour d’une finale, donc, ce qui a été fait avant ne compte pas trop, l’important est d’être là le jour J, physiquement, techniquement et surtout mentalement. On va faire en sorte de préparer nos joueuses pour qu’elles soient prêtes au combat.

La saison dernière en finale, vous étiez privé sur blessure d’une de vos meilleures attaquantes, Helena Cazaute, qui joue désormais dans le camp d’en face, quel regard portez-vous sur son retour à la compétition ?
Elle monte en puissance, on retrouve une Helena telle qu’on l’avait connue avant sa blessure, avec d’énormes qualités de fond de jeu, des qualités offensives, elle revient à son meilleur niveau, cela donne une possibilité supplémentaire à Cannes avec une joueuse qui redevient très stable. Tant mieux pour elle et pour Cannes. Maintenant, on essaiera de faire fi de tout ça le jour de la finale.

Béziers n’a jamais remporté de titre majeur, sentez-vous une grosse attente autour de vous en ville ?
Oui, forcément, même si je ne sors pas trop en ville, parce que j’essaie de rester dans ma bulle pour, justement, ne pas rencontrer cette pression. C’est sûr qu’il y a de l’excitation autour de ce rendez-vous et tant mieux, mais nous, nous restons concentrés sur ce qu’on a à faire au quotidien pour préparer au mieux ce rendez-vous et éviter de trop prendre cette pression populaire, comme cela avait pu être le cas la saison dernière. Ça fait partie des choses sur lesquelles je vais être très vigilant. L’année dernière, nous étions favoris, ça s’est joué à pas grand-chose ; cette saison, je pense que nous sommes challengers par rapport à l’expérience de Cannes, ça nous enlève de la pression. Après, j’ai une équipe qui ne se prend pas trop la tête par rapport à ça.