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(Miniature) Nadia Centoni : « Chaque finale est une histoire particulière »
Photo : Cannes Media/LNV
08/03/2018
Nadia Centoni : « Chaque finale est une histoire particulière »
De retour cette saison à Cannes après trois ans en Turquie, Nadia Centoni, 36 ans, aborde la finale de la Coupe de France samedi face à Béziers avec toujours la même envie. L'attaquante italienne se confie avant le rendez-vous de Coubertin.
L’année où vous revenez, Cannes est de retour en finale de la Coupe de France et en tête de la Ligue A, vous êtes la porte-bonheur du Racing ?
(Rires). Je suis heureuse d’être en finale, c’est sûr, et j’espère qu’on va aller gagner la Coupe, même si ce sera un match difficile. Déjà, les deux demi-finales ressemblaient à deux finales, c’étaient deux gros matchs, nous contre Le Cannet et Béziers contre Mulhouse, avec quatre équipes très proches les unes des autres qui pouvaient toutes gagner cette Coupe. C’est bien de revenir en finale, j’ai hâte de jouer ce match.

Vous avez perdu deux fois cette saison contre Béziers en Championnat, comment voyez-vous cette équipe ?

C’est une équipe super forte, nous avons effectivement perdu deux fois, donc on sera très méfiantes et on va chercher à bien préparer cette finale, en essayant de bien analyser les défauts que nous avons eus sur ces deux matchs pour ne pas les répéter et pour mieux jouer. En même temps, une finale est un match à part, où tout peut arriver : tu peux gagner 3-0 comme perdre 3-0, ça peut être un match 3-2 interminable, chaque finale est une histoire particulière.

Vous êtes plusieurs dans l’équipe à avoir déjà eu l’expérience d’une finale, est-ce un atout ?
Oui et non. C’est sûr que les filles qui ont déjà joué des finales gèrent un peu mieux la pression, on se sent plus à l’aise, mais jouer une finale est le rêve de toutes les joueuses, donc même si tu es jeune et que tu n’en as jamais disputé, tu as envie de briller, de faire un résultat, et une fois que le match a débuté, tu ne penses pas trop à ça. Après tout, c’est aussi notre métier de jouer des matchs comme ça et ce sont des moments qu’on aime bien.

De toutes les finales de Coupe de France que vous avez jouées avec Cannes, y en a-t-il une dont vous vous souvenez en particulier ?
J’en ai deux : une que je n’ai pas jouée parce que j’étais blessée à la cheville, c’était juste avant le Final Four de la Ligue des champions que nous avons joué ici à Cannes (en 2012), c’était un moment un peu spécial pour moi, parce que c’était la première fois que nous étions en finale et que je ne jouais pas. Nous avions une double pression, celle de jouer cette finale puis le Final Four la semaine d’après. La seconde, c’est la dernière que j’ai jouée avant de quitter la France (en 2014), à Paris contre Nantes, je m’en souviens très bien, parce que je pense avoir joué une de mes meilleures finales de Coupe de France, c’est un super bon souvenir.

Vous êtes revenue à Cannes l’été dernier avec l’ambition affichée de faire regagner le Racing, quel regard portez-vous sur la saison en cours ?

Jusqu’ici, je suis super contente de notre parcours : nous sommes à la lutte avec Béziers en Championnat, nous sommes en finale de la Coupe. Après, nous n’avons rien gagné, un autre Championnat va commencer avec les playoffs et il nous manque le plus beau, nous n’avons pas fait la moitié du travail, le plus dur reste à faire. Donc vous pourrez me reposer la question début mai, je serai plus sûre de la réponse !

En revenant à Cannes après trois ans à Turquie, avez-vous trouvé le club changé ou avez-vous eu l’impression de retrouver votre maison ?
J’ai retrouvé tous mes repères, mais le club a beaucoup changé : de l’équipe dans laquelle je jouais, il ne restait plus une joueuse, l’entraîneur avait changé, le président aussi, il ne restait plus que le nom qui était le même, RC Cannes ! La boîte était pareille, mais l’intérieur était complètement différent, mais c’est bien, ça m’a poussée à me réadapter.

Le Racing est composé de joueuses expérimentées comme vous et de jeunes, que pensez-vous de ces dernières ?
Je suis contente, parce que je trouve qu’elles ont beaucoup progressé depuis le premier jour où je les ai vues, c’est un objectif important pour elles et pour le club, parce qu’il faut qu’à terme, elles jouent de plus en plus et prennent la relève. Elles doivent avoir en tête l’objectif de prendre la place des autres, mais je trouve qu’elles sont à la fois talentueuses et motivées, et ça, c’est bien. Je ne les connaissais pas trop en arrivant et je les ai vues progresser jour après jour, à la fois techniquement et au niveau de leur personnalité.

Pour finir : serez-vous encore cannoise la saison prochaine ?
Tous les derniers contrats que j’ai signés étaient pour un an, c’est mon choix, parce que je veux voir à chaque fin de saison comment je me sens physiquement et mentalement. Là, c’est pareil, j’attends la fin de saison pour me décider.