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(Miniature) Cannes, et de vingt !
Photo : Julien Crosnier/FFVolley
10/03/2018
Cannes, et de vingt !
Deux ans après sa dernière victoire, Cannes a remporté samedi au stade Pierre-de-Coubertin la vingtième Coupe de France de son histoire en venant à bout en finale de Béziers en quatre sets (16-25, 25-20, 25-20, 27-25).
Décidé cette saison à retrouver les sommets du volley français après une saison 2016-2017 blanche, le Racing Club de Cannes a rempli la première partie de son contrat en remportant samedi à Paris la 20e Coupe de France de son histoire pour sa 24e finale ! Une statistique exceptionnelle pour une formation azuréenne qui, si elle aura été malmenée dans la première manche par une équipe de Béziers très solide au bloc, a ensuite fait parler sa puissance physique et son expérience pour prendre les commandes de la rencontre et ne plus les lâcher.

Un an après une première finale perdue face à Venelles (2-3), Béziers échoue donc une seconde fois de suite au pied de la dernière marche, une déception pour les Angels, qui, cette saison en Championnat, avaient réussi à battre deux fois leurs rivales, mais sans doute moindre qu’en 2017 dans la mesure où elles sont tombées sur des Cannoises qui, ce samedi, leur étaient supérieures et ont réussi à éteindre la pointue américaine Krystal Rivers, passée à côté de son match (9 points, 20% en attaque). Car si elles ont dominé nettement le premier set 25-16 grâce à une grosse présence au bloc (7 blocs à 1 au premier set, dont 4 pour Juliette Fidon), les filles de Cyril Ong ont passé les trois suivants à courir derrière le score.

Sous la houlette de Nadiia Kodola (7 points dans la seconde manche, 13 au total), Nadia Centoni, et le duo Kloster-Bauer au centre, le Racing s’est en effet détaché d’entrée de deuxième manche (15-7) avant de résister au retour adverse pour égaliser à un set partout (25-20). Le début du troisième a donné lieu à un beau bras de fer, chaque équipe se rendant coup pour coup (13-13), avant que Cannes, après un ace de la passeuse Tanja Grbic et un « monster bloc » de Kloster (7 points dont 6 blocs sur le match) ne creuse l’écart (18-14), Christina Bauer (11 points sur le match) concluant la manche (25-20).

Sur leur lancée, les Azuréennes ont fait la course en tête dans la quatrième, portées par une Nadia Centoni devenue inarrêtable (24 points en tout, à 53% en attaque). Comme à chaque fois, les partenaires de Juliette Fidon (meilleure marqueuse de son équipe avec 18 points) se sont accrochées pour recoller et même se créer une balle de deux sets partout, mais un service faute de Yeisy Soto suivi de deux blocs décisifs d’Héléna Cazaute ont fait définitivement basculer le match dans le camp cannois, permettant au Racing de s’offrir un vingtième trophée mérité.

Les réactions :

Nadia Centoni, réceptionneuse-attaquante de Cannes :
 "Cette victoire est peut-être plus belle que les autres, parce c’est la vingtième de Cannes, ma huitième, et qu’elle intervient l’année où je reviens, après trois ans en Turquie. Je suis super contente, parce qu’on n’avait pas bien démarré, mais on a réussi peu à peu à retrouver notre niveau de jeu et à faire ce qu’on sait faire".

Helena Cazaute, réceptionneuse-attaquante de Cannes : "C’est super beau, surtout que l’année dernière, je n’avais pas pu jouer avec Béziers, c’est une grande satisfaction, en plus j’ai été titulaire. Je suis vraiment contente, c’est le vingtième titre pour le club, c’est une bonne chose de faite et j’espère qu’on va refaire la même chose en Championnat. Personnellement, je suis passée un peu à côté de mon match, mais nous sommes allées chercher cette victoire de manière collective, avec le mental, je pense que c’est ça qui a fait la différence".

Riccardo Marchesi, entraîneur de Cannes :
 "Pendant le premier set, Béziers nous a mis beaucoup de pression, nous ne sommes pas arrivées à réagir. Au deuxième set, on a été capables de se mettre en jeu pour jouer au volley, on est arrivés à notre tour à mettre de la pression sur l’équipe adverse, ça a été le tournant du match. Cela a été un match difficile, car si nous avons de grandes joueuses, Béziers aussi, c’est un grand club, pour gagner, il faut bien jouer et travailler fort".

Cyril Ong, entraîneur de Béziers : "Il nous a manqué un peu d’expérience aux moments importants, nous avons quelques ballons qu’on doit transformer, on ne le fait pas, face à cette équipe, ça ne pardonne pas. Nadia (Centoni) a fait un très grand match, ça nous a tués un peu à la fin du quatrième, mais malgré ça, on s’est bien battus et on a réussi à lutter avec nos armes. Nous sommes souvent revenus au score, mais le problème de revenir, c’est que ça demande beaucoup d’énergie, après, on manque de lucidité sur les moments importants. Ce qui est dommage, c’est cette incapacité à maintenir le niveau de jeu longtemps. En même temps, quand on regarde nos joueuses : Fidon 21 ans, Mori 21 ans, Rivers 23 et première année en Europe, Soto 21 ou 22 ans, on a une équipe jeune, j’espère que pour elles, ça leur apportera de l’expérience pour la suite de leur carrière".

Alexandra Rochelle, libero de Béziers : "Nous avons bien démarré, ensuite elles ont bien renversé la vapeur en jouant sur nos points faibles. On est une équipe jeune, la pression est compliquée à gérer dans ces moments-là. En face, certaines joueuses avaient beaucoup de finales dans les pattes. Nous n’avons pas à rougir de notre prestation, on n’est pas loin par moments, on va apprendre. La déception n’a rien à voir avec celle de l’année dernière. Autant l’année dernière, je pleurais, c’était une des rares fois où j’ai pleuré dans ma carrière, autant là, non, je suis objective".

Juliette Fidon, capitaine de Béziers : "Je n’ai pas envie de mettre cette défaite sur le compte de l’expérience, parce que je pense qu’on avait l’équipe pour aller au bout, on a essayé de se battre, on fait un gros début de match, et après, elles reviennent dedans, elles jouent plus juste que nous. Elles ont très bien joué, elles méritent leur victoire, c’est dommage".