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Et si les Français, dans un six de départ remanié par rapport à la veille avec les titularisations de Kevin Tillie, Stephen Boyer et Nicolas Le Goff aux côtés de Benjamin Toniutti, Earvin Ngapeth et Barthélémy Chinenyeze, ont eu un peu de retard à l’allumage (7-10), ils ont offert une seconde partie de premier set de très haute volée. Avec en chef d’orchestre un Earvin Ngapeth qui, l’espace de sept points consécutifs pour l’équipe de France, va littéralement prendre feu, signant deux aces (le deuxième à 128 km/h), un autre missile au service transformé au centre par Barthélémy Chinenyeze, un bloc et une attaque gagnante (18-12).
Saoulés de coup et malgré deux temps morts demandés par Julio Velasco, les Argentins ne s’en remettront pas et, après une « Ngapeth » signée Kevin Tillie (20-13) et un ultime bloc-out de Stephen Boyer, ils cèdent le premier set (25-18). Boostés par un public aixois aux anges, les Français, particulièrement au point en réception et en défense, poursuivent sur leur lancée (8-3, 19-11), offrant une variété offensive entre attaques aux ailes par Earvin Ngapeth et Stephen Boyer, au centre par Nicolas Le Goff ou à trois mètres par Kevin Tillie qui conclut cette deuxième manche tout en finesse (25-16).
Comme il l’a fait contre la Corée du Sud à deux sets à zéro, Laurent Tillie fait alors tourner son effectif (Julien Lyneel et Antoine Brizard pour Earvin Ngapeth et Benjamin Toniutti, puis Jean Patry et Thibault Rossard pour Stephen Boyer et Kevin Tillie), et comme la veille, les Bleus connaissent logiquement une petite baisse de régime qui permet aux partenaires de Cristian Poglajen (12 points) d’aborder le money-time en tête (18-21) et de conserver une courte avance pour remporter cette troisième manche sur leur troisième opportunité (23-25).
Malgré la perte de ce set, le sélectionneur poursuit sa rotation en faisant rentrer Jonas Aguenier puis Daryl Bultor au centre, qui, l'un comme l'autre, se distinguent dans cette ultime manche, permettant aux Bleus, d'abord menés (1-4), de se détacher inexorablement pour finalement s'imposer 25-20 sur un ultime bloc de Bultor, une victoire remportée grâce à treize des quatorze joueurs alignés sur la feuille de match ! Place dimanche au dessert de ce week-end aixoix, la redoutable Serbie !
Les réactions :
Laurent Tillie, entraîneur de l’équipe de France : "Nous avons fait deux premiers sets parfaits, nous faisons deux-trois fautes bêtes au début du premier set en voulant prendre des risques à l’attaque avec des passes qui ne sont pas belles, on a été un peu impatients, mais derrière, on est patients, chacun fait son job, on soutient, on prend le risque quand il faut, c’était magnifique à voir. Pendant deux sets, c’était une symphonie, tout le monde jouait juste. Après, j’ai voulu faire tourner, c’est toujours difficile pour les gens qui rentrent parce qu’on est tous spectateurs, mais ce que j’ai bien aimé, c’est que malgré la difficulté, on a trouvé le moyen de gagner alors que l’Argentine avait remis son six qu’on avait dégouté sur les deux premiers sets, c’est bien d’aller chercher cette fin de match dans la difficulté. On a réussi à faire ce qu’on voulait en faisant deux grosses séances de musculation dans la semaine, en faisant tourner, en gagnant nos deux matchs 3-0 et 3-1, maintenant, on est prêts pour la Serbie, en tout cas, on a tout fait pour".
Jenia Grebennikov, libero de l’équipe de France : "Je suis très satisfait des deux premiers sets que nous avons livrés, dans le troisième et quatrième sets, il nous manque un peu de réglages, ils ont un peu changé leur six, ça a marché mieux pour eux, mais on a bien joué, on a pris les trois points, on est contents, c’est un bon résultat. Notre fond de jeu marche bien, on travaille beaucoup à l’entraînement, on communique beaucoup, on essaie d’affûter nos petits réglages pour qu’on soit parfaits, je suis très content ce soir, parce que ça a bien payé sur les deux premiers sets. Maintenant, il faut être encore mieux. Contre la Serbie, le niveau de jeu au service va être plus relevé, ça va être plus puissant, ça va être une belle bagarre avec deux styles opposés : nous, on est plus techniques et tactiques, eux plus physiques,".
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