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A ses côtés, les traits un peu tirés par la fatigue, Laurent Tillie tentait d’analyser les raisons pour lesquelles ses joueurs, après avoir mené de deux sets face aux Pays-Bas puis 10-5 dans le quatrième set, n’avaient pas réussi à conclure, mettant surtout en avant l’aspect mental : "On a du mal à vivre en favoris, on se met de la pression parce qu’on veut trop bien faire et on a du mal à se libérer de cette pression. Sur le terrain, on a moins de patience, et du coup, on voit des gestes d’impatience et de la frustration qui en amène encore plus".
"Nous sommes tous au même niveau"
Les remèdes à ces maux ? Ils sont beaucoup passés par les mots, que se sont échangés les joueurs dimanche soir en rentrant à leur hôtel, puis avec le staff lundi en fin de matinée. "C’était très positif, une discussion ouverte et constructive. On a discuté entre nous de cette frustration et de la façon dont on peut s’améliorer dans la communication, de comment on peut tenir quand ça va moins bien, c’était plutôt une thérapie de groupe", commentait après la séance de lundi l’entraîneur des Bleus, tandis que Thibault Rossard confirmait : "On a parlé entre nous pour essayer de changer notre attitude, pour être un peu plus guerriers sur le terrain".
Car s’ils veulent aller loin dans cette compétition, ce qui n’est absolument pas compromis, les Français doivent effectivement retrouver les vertus mentales, faites d’insouciance, de sourires et d’énergie communicative, qui, ces dernières années, les ont fait beaucoup gagner. L'objectif de leur ultime match de poule face au Canada ? Prendre trois points (victoire 3-0 ou 3-1), ce qui leur offrirait la troisième place de la poule B et leur permettrait, nantis de 11 points, d'aborder la deuxième phase (à Varna en cas de troisième place) avec des chances intactes de se hisser au Final Six de Turin.
Reste qu'il faudra battre cette équipe canadienne, dirigée par Stéphane Antiga, qui, ces dernières années, ne cesse de progresser (troisième de la Ligue Mondiale en 2017), s’appuyant sur un noyau dur (Perrin, Hoag, Jansen Vandoorn, Vigrass et le jeune pointu Vernon) et un jeu puissant qui lui permettent de poser des problèmes à n’importe quel adversaire, comme elle a réussi à le faire face aux Pays-Bas en ouverture de la compétition (victoire 3-0), moins lundi soir face au Brésil (défaite 3-1) à cause d'un service déficient qui faisait dire à son entraîneur français : "Il va falloir qu'on retrouve urgemment notre service si on veut inquiéter la France qui, si elle n'a pas été très constante depuis le début de la compétition, fait selon moi toujours partie des favoris du Championnat du monde". Un statut que relativise de son côté Laurent Tillie : "De toute façon, on voit que sur ce Championnat du monde, n’importe quelle équipe peut battre n’importe quelle équipe, il n’y a pas de grandes et de petites équipes, nous sommes tous au même niveau". L’heure est en tout cas venue pour ses joueurs de montrer qu’ils sont capables de continuer à rêver en grand sur ce Championnat du monde italo-bulgare.
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