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Mercredi dernier, la France avait clos en beauté sa phase de poule par une victoire 3-1, qu’elle a depuis bonifiée en battant la Finlande en trois sets en huitième de finale, tandis que les Transalpins ont éliminé la Turquie dimanche, à l’issue d’un match étrange, joué sur un faux rythme par les partenaires d’un Osmany Juantorena qui, une bonne partie de la rencontre, aura grimacé, visiblement touché au dos. Quelle Italie se présentera mardi soir face aux Bleus devant un public du Hall XXL qui sera sans doute encore plus bouillant qu’il ne l’a été samedi dernier pour soutenir les hommes de Laurent Tillie ?
"Il ne faut pas douter une seule seconde qu’ils ne seront pas à 100% contre nous", répond Cédric Enard, entraîneur adjoint de l’équipe de France qui met en avant "l’énorme expérience de joueurs comme Juantorena, Zaytsev, Giannelli et les centraux" et parle du "premier très très gros test de l’Euro". De son côté, le capitaine Benjamin Toniutti ajoute : "On ne va pas préparer ce match en regardant leur huitième de finale, on va plus se baser sur leur match contre la Bulgarie au premier tour (3-1) ou celui contre la Serbie en août pour la qualification olympique (nette victoire 3-0), parce que ce sera plus proche de leur configuration habituelle et de leur état d’esprit, dans la mesure où c’est une équipe qui veut aller chercher une médaille. Les Italiens sont toujours là dans les grands rendez-vous." En l'occurrence champions d'Europe à six reprises, la dernière en 2005, et montés trois fois sur le podium lors des quatre dernières éditions de l’Euro (2e en 2011 et 2013, 3e en 2015).
Reste que la France, titrée en 2015, a démontré ces dernières années qu’elle avait largement les moyens de rivaliser avec l'Italie de Gianlorenzo Blengini, en témoignent ses 9 victoires pour seulement 4 défaites depuis que Laurent Tillie en a pris les commandes en juillet 2012, le dernier succès remontant donc à la semaine dernière. A cette occasion, les Bleus avaient fait preuve d’une grande maîtrise de leur jeu et de leurs nerfs, réussissant une entame parfaite, une des clés de leur réussite depuis le début de la compétition et donc forcément du match de mardi. "Il faudra que notre niveau de vigilance soit au maximum pour ne pas manquer notre entame de match, qui va être déterminante", confirme Cédric Enard, rejoint par Earvin Ngapeth : "Il va falloir rentrer dans ce match comme des morts de faim et ne plus lâcher."
Une autre clé pour les Bleus sera de parvenir à mettre de côté la pression inhérente à un tel match-couperet, dont l’issue conditionnera en grande partie la réussite de leur Euro à la maison. "Ce match est important parce qu’il ouvre la porte de Paris et que c’est notre objectif. Maintenant, il ne faut pas changer d’état d’esprit, on doit garder notre concentration et le même état d'esprit que depuis le début de la compétition, à savoir se donner à fond et se faire plaisir", explique Benjamin Toniutti.
Cédric Enard ajoute : "Tout le monde est conscient que c’est un quart de finale, donc malheur au vaincu, mais je ne sens pas les joueurs particulièrement stressés par l’enjeu, je les sens plutôt animés de l’envie d’en découdre et de retourner dans une salle magnifique par son ambiance. Nantes nous a réservés un accueil grandiose samedi dernier, si c’est la même ambiance que contre la Finlande, ça va être génial, c’est un vrai plus pour l’équipe." Ce que confirme Earvin Ngapeth en guise de conclusion : "Avec tout ce monde qui nous soutient, on se sent vraiment à la maison, on reçoit beaucoup d’énergie et de force, ça permet d’évacuer la pression."
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