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(Miniature) L’interview bleue-Nina Stojiljkovic : « Besoin d’endosser un rôle de leader »
Photo : Nova KBM Branik
15/11/2019
L’interview bleue-Nina Stojiljkovic : « Besoin d’endosser un rôle de leader »
Après Nantes, Paris et Quimper, Nina Stojiljkovc a décidé de changer d’air, puisqu’elle est désormais la passeuse titulaire de Nova KBM Branik, club de Maribor, champion de Slovénie en titre. Avant d’attaquer la semaine prochaine la Ligue des champions dans une poule très relevée (VakifBank Istanbul, Scandicci, Kaliningrad), l’internationale tricolore de 23 ans évoque cette nouvelle page dans sa carrière.
Comment t’es-tu retrouvée à Maribor ?
Je voulais absolument jouer, et beaucoup de matchs. En France, je n’ai pas vraiment eu la possibilité en Ligue A féminine d’assurer un premier rôle, et comme j’avais envie et besoin de voir autre chose, je me suis tournée vers l’étranger. J’ai alors entendu que Maribor cherchait une passeuse, je me suis renseignée sur le club, j’ai vu qu’ils étaient tout le temps champions de Slovénie, que c’était un club structuré qui disputait non seulement le Championnat de Slovénie, mais aussi la Mevza Cup (compétition réunissant sept équipes de Slovénie, Croatie et Bosnie) et la Ligue des champions, ça voulait dire deux matchs minimum par semaine, ça m’a vraiment intéressée, je suis entrée en contact avec eux et les choses se sont faites comme ça.

Comment s’est passée ton adaptation ?
Très bien, j’ai été bien accueillie. Nous avons eu une préparation avec peu de matchs amicaux, mais là, depuis le début de la saison, nous enchaînons énormément de matchs et nous n’avons pas toujours douze joueuses. Comme je parle serbe et qu’ici, elles parlent slovène, on arrive à se comprendre, il n’y a pas de barrière de la langue, donc ça a été très facile. Je suis bien logée dans le centre ville, la ville est sympa, les gens sont accueillants, j’ai hâte de voir l’hiver, car c’est une station de ski ici. Pour l’instant, je suis donc très satisfaite de mon cadre de vie, mes parents sont déjà venus passer quelques jours ici, on a visité le pays qui n’est pas très grand, j’étais ravie de les accueillir. Au niveau sportif, on a perdu un match contre le club qui joue aussi le titre en Slovénie (Calcit Volley Kamnik), on a gagné tous les autres.

Avais-tu parlé de ce choix à Emile Rousseaux, le sélectionneur de l’équipe de France ?
Oui, je lui en ai parlé. C’était un peu dommage que je quitte le cadre de la Ligue A française, parce que ça me donne un peu moins de visibilité, mais l’objectif principal était de jouer, donc il a approuvé ce choix.

Quel est le niveau du Championnat slovène ?
C’est un Championnat moins fort qu’en France, mais les matchs de Mevza Cup sont plus relevés, et ceux de Ligue des champions le seront encore plus, surtout quand on voit notre poule, je pense qu’on ne va pas s’ennuyer ! Notre équipe est très jeune, je pense que suis une des plus « vieilles », je n’ai pas vraiment eu de transition, puisque je suis passée d’équipes où je faisais toujours partie des plus jeunes, à une où je suis une des plus âgées, mais c’est justement aussi un rôle qui m’intéressait, je pense que j’’avais besoin d’endosser ce rôle de leader.

Deux matchs par semaine, voire trois, après un été bien chargé en équipe de France, tiens-tu le coup physiquement ?
J’avoue que c’est un peu compliqué, avec des petits pépins que je n’avais pas avant, un peu gênants, mais rien de très grave, qui sont des signes qu’il faut faire très attention. Mais on est bien entourées ici, on a une bonne prépa physique, je ne me fais pas trop de soucis.

Qu’attends-tu de la Ligue des champions qui débute la semaine prochaine ?
Ce sera ma deuxième participation, je l’avais déjà jouée ma première année à Nantes. Sportivement, on va être réaliste, on est tombées dans une poule extrêmement relevée, donc ça va être très compliqué de faire quelque chose, mais le principal, c’est de pouvoir se comparer aux meilleures, de se confronter au plus haut niveau européen et de tenter de rivaliser. Avec notre jeunesse et notre insouciance, pourquoi ne pas essayer de titiller ces grandes équipes ? J’ai envie d’y croire.

Finissons par l’équipe de France : que gardes-tu avec du recul de l’EuroVolley en Turquie ?
C’était vraiment une super expérience collective et individuelle. Nous avons quand même affronté dans notre poule les futures championnes d’Europe et les futures finalistes (la Serbie et la Turquie). Quand j’y repense, je me dis qu’après notre victoire contre la Bulgarie, on s’est dit qu’il fallait absolument faire quelque chose dans cette compétition, on a peut-être été trop focalisées sur cet objectif, alors qu’on aurait dû aborder les matchs à notre portée différemment, mais je suis quand même super contente d’avoir vécu cet Euro qui restera bénéfique pour l’équipe. On a beaucoup et bien travaillé pendant tout l’été, le fait d’avoir vécu cette compétition nous a permis de voir le niveau vers lequel on doit tendre, on a franchi un petit cap, mais il reste vraiment beaucoup de travail à faire.