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19/08/2020
Euro U19 : Les Bleuettes ambitieuses
Le Championnat d’Europe U19 féminin se dispute du 22 au 30 août à Zenica (Bosnie) et Osijek (Croatie), où auront lieu les matchs de l’équipe de France. Avant le premier, samedi face à la Croatie, l’entraîneur Fabrice Vial revient sur la préparation et évoque les objectifs des Bleuettes.
La préparation.

« Nous avons commencé à nous préparer à Toulouse le 11 juillet, nous avons eu trois périodes de 11-12 jours avec des breaks de 3-4 jours entre chaque avec à chaque fois les contraintes de refaire des tests PCR, nous en avons fait un dernier mardi avant de nous envoler pour la Croatie ce jeudi. Nous avions au départ programmé une série de matchs amicaux en Bulgarie à partir du 11 août, mais suite aux problématiques que nous connaissons tous en ce moment avec le Covid, nous n’avons pas eu les autorisations pour aller faire ces matchs, donc nous avons continué à travailler entre nous au CREPS de Toulouse, c’est donc forcément une préparation particulière.
A titre personnel, c’est la première fois que je prépare une compétition sans disputer en amont des matchs amicaux, du coup, on a essayé de s’arranger avec les Spacer’s de Toulouse pour pouvoir faire des oppositions un peu plus musclées avec des jeunes de leur centre de formation et simuler ainsi des attaques un peu plus performantes, plus proches de celles que nous retrouverons en face de nous sur le Championnat d’Europe. Il y avait aussi Isaline Sager-Weider et Elsa Descamps qui étaient sur place et sont venues quelques fois pour nous permettre d’avoir une opposition de niveau plus fort que si les joueuses n’étaient restées qu’entre elles. Mais c’était forcément un peu compliqué, parce que c’était un peu long pour le groupe d’être toujours dans les mêmes configurations en termes d’oppositions, ça aurait été bien de caler des matchs avec d’autres équipes, ça permet de prendre confiance, de recaler un certain nombre de choses.
Mais les filles ont vraiment bien joué le jeu et je leur ai dit que nous n’étions pas les seuls dans ce cas, les autres nations, pour la plupart, ont eu des soucis identiques pour se préparer. Et il ne faut pas oublier que ce groupe est constitué à 90% de filles qui sont ensemble à l’année au pôle France à Toulouse et qui ont joué, pour une grande majorité d’entre elles, cette saison en pro (avec l’équipe de France Avenir 2024). On a en plus la chance que ce Championnat d’Europe ait été maintenu, dans tous les autres sports, les compétitions de ce genre ont été annulées. »

L’adversité/L’objectif.

« Les grosses équipes de cette poule sont la Russie et la Turquie qui, dans ces catégories d’âge, sont toujours très performantes. L’Allemagne, on connaît bien, on les a plus souvent battues qu’elles ne nous ont battues, la Bulgarie est une bonne nation sur cette génération, avec notamment une attaquante (Aleksandra Georgieva) qui vient de signer au Volero Le Cannet en pro, donc c’est la preuve que cette équipe s’appuie sur de bonnes joueuses qui s’exportent déjà. Pour ce qui est de la Croatie, on connaît moins, puisque nous, en général, dans nos tournois WEVZA, on joue les nations de l’ouest de l’Europe, l’Italie, l’Allemagne, la Hollande, la Belgique, l’Espagne, on a moins de références sur les pays de l’est, mais on va récupérer des vidéos avant de les jouer.
Dans ce contexte, notre objectif est d’aller jusqu’au bout de la compétition, ce qui veut dire terminer a minima parmi les quatre premiers de la poule pour continuer, puisque les cinquième et sixième rentrent à la maison (les deux premiers de chacune des deux poules vont en demi-finales, les troisième et quatrième disputent les matchs de classement 5-8). On va jouer a priori les matchs les plus faciles au début (dans l’ordre, Croatie, Bulgarie et Allemagne), le scénario idéal serait de se mette à l’abri en démarrant par des bons résultats contre ces adversaires qui semblent les plus abordables de la poule, ce qui permettrait d’arriver plus libérées pour jouer la Russie puis la Turquie. Ce groupe tricolore a quand même gagné deux WEVZA deux années de suite, en Hollande puis en Allemagne, la génération d’avant s’était elle aussi qualifiée pour le Championnat d’Europe, donc on a clairement l’ambition d’aller faire quelque chose, certainement pas de la figuration. »

Les forces et faiblesses du groupe tricolore.

« C’est un groupe que je connais bien, puisque je l’ai depuis maintenant trois ans. Ce qui m’impressionne surtout, c’est notre force offensive, je suis toujours surpris des fiches de statistiques à la fin des matchs qui montrent des niveaux de réception relativement moyens, ce qui, normalement, en volley pose problème, car quand tu ne réceptionnes pas bien, c’est compliqué de s’organiser offensivement, mais comme on a des joueuses qui sont assez percutantes sur les bouts de filet, on arrive à compenser ça. D’autant qu’on a aussi un bon niveau de service et des qualités défensives dans le sens où les filles sont un peu des « lâche rien », elles se bagarrent pour que le ballon ne tombe pas dans notre camp, c’est un peu lié : quand tu aimes coller le ballon par terre, tu n’aimes pas qu’il tombe chez toi. Je dirais qu’on a plus des attaquantes/réceptionneuses que des réceptionneuses/attaquantes. J’ai en général un six bien établi avec la libéro, mais j’ai quelques solutions dans mes rotations qui me permettent d’utiliser deux-trois joueuses sur des coups, soit au service, soit au bloc. »

Le programme de la poule II (Osijek)

22/08 à 17h30 : France-Croatie
23/08 à 15h : France-Bulgarie
24/08 à 15h : France-Allemagne
26/08 à 20h : France-Russie
27/08 à 20h : France-Turquie

A partir du 29/08/2020
Demi-finales et places 5-8 (Bosnie)

Le groupe tricolore : 

Passeuses : Emilie Respaut, Enora Danard-Selosse
Réceptionneuses/attaquantes : Guewe Diouf, Halimatou Bah, Léa Ackx, Léia Ratahiry, Julie Henyo
Pointue : Iman Ndiaye
Centrales : Naomi Ngolongonlo, Jade Defraeye, Aminata Dia
Libéros : Stella Vidaller, Hope Rakotozafy

Le staff : Fabrice Vial (E-entraîneur),  François de Tschudy (entraîneur adjoint), Justine Michon (médecin), Steven Platteau (statisticien), Clara Gensac (kinésithérapeute),