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30/06/2020
Equipe de France : 16 Bleues en stage à Dinard
L’équipe de France féminine, dont la dernière compétition remonte à août 2019, se réunit du 1er au 24 juillet pour un stage estival à Dinard. Un stage voulu par son entraîneur Emile Rousseaux afin de faire le bilan du dernier Euro et de remettre les 16 joueuses retenues en activité avant qu’elles n’attaquent leur saison en club. Explications.
Dix mois après s’être quittées sur une ultime défaite face à la Turquie lors du dernier match de poule de l’EuroVolley 2019 à Ankara, les joueuses de l’équipe de France se retrouvent à partir du mercredi 1er juillet pour un stage de trois semaines et demie jugé indispensable par Emile Rousseaux dans la perspective du projet Génération 2024. D’autant plus que, privées d’entraînements collectifs et de compétitions depuis mi-mars à cause de la pandémie de Covid-19, elles ne se reverront plus de l’été, la Ligue Européenne ayant été annulée, tandis que les qualifications pour l’EuroVolley 2021 ont été reprogrammées en janvier prochain (du 7 au 17, deux tournois en France et en Hongrie).

"Il n’était pas question de faire un stage si ça nous faisait prendre des risques sur le plan sanitaire, explique Emile Rousseaux. A partir du moment où la situation s’améliorait et nous permettait des possibilités d’entraînement, je trouvais que dans la mesure où notre projet est en construction, bien différent de celui des garçons, il fallait absolument faire quelque chose. Les garçons, après les étés démentiels qu’ils ont depuis des années, c’est bon pour leur tête et pour leur corps qu'ils puissent prendre un été de repos. Nous, nous ne sommes pas du tout dans ce cas-là, nous avons beaucoup de jeunes joueuses et un projet en développement, donc je pensais que nous ne pouvions pas nous permettre un été blanc dans l’état actuel de ce projet."

"Mettre en place des repères technico-tactiques"

Ce stage aura deux objectifs, poursuit le chef du projet féminin :
"Le premier, c’est d’évaluer le championnat d’Europe 2019, puisque c’est la première fois que l’on va se retrouver depuis le mois d’août. L'autre objectif est d'ordre physique : de nombreuses études montrent que, dans des cas de reprise après de longues périodes sans entraînement, les structures de collagène au niveau des tendons et des ligaments régressent énormément et ont besoin d’un long temps de reconstruction d’au moins deux-trois mois. Les risques de blessures sérieuses sont importants à la reprise, on le voit d’ailleurs en ce moment en Allemagne. Donc on s’est dit que si on pouvait ajouter un mois en amont au travail que vont faire les filles dans leurs clubs, ça peut nous permettre d’avoir moins de pots cassés en janvier lorsqu’auront lieu les deux tournois de qualification. Sachant que la plupart des filles vont reprendre en club à partir du 1er août, voire un peu plus tard, sauf celles qui jouent à l’étranger qui vont commencer plus tôt (Juliette Fidon et Julie Oliveira Souza en Pologne, Lucille Gicquel en Italie, rejoindront leurs clubs respectifs en cours de stage)."

Concrètement, quel sera le programme de ce stage qui aura lieu au Campus Sport Bretagne de Dinard ? "Les premiers jours vont être alloués à une série de tests physiques à Rennes pour voir dans quel état physique les filles nous arrivent, on va ensuite travailler à remettre les corps dans la bonne mesure en adaptant le programme en fonction des résultats de ces tests. Ensuite, parallèlement à l'évaluation du Championnat d’Europe, nous allons travailler des choses que nous n’aurons pas du tout le temps de faire en janvier, puisque la préparation pour les qualifications sera extrêmement raccourcie, une dizaine de jours maximum. Donc il faut profiter de cette période avec quelques filles pour mettre en place des repères technico-tactiques pour que le peu de travail que l’on fera en janvier ne soit pas quelque chose de complètement nouveau."

Un mixte entre jeunes et joueuses plus expériméntées

Parmi les 16 joueuses réunies en Bretagne, 9 faisaient partie des 14 ayant disputé le dernier EuroVolley en Turquie (Héléna Cazaute, Juliette Fidon, Juliette Gelin, Amandine Giardino, Lucille Gicquel, Odette Ndoye, Leandra Olinga Andela, Nina Stojiljkovic, Amandha Sylves), 5 ont déjà un vécu en sélection ces dernières saisons (les centrales Isaline Sager-Weider et Marie-France Garreau-Dje, la pointue Julie Oliveira Souza, la libéro Manon Bernard, la passeuse Margaux Bouzinac), tandis que 2 jeunes sont issues de l’IFVB, la réceptionneuse/attaquante Amélie Rotar (qui compte déjà une sélection) et la passeuse Emilie Respaut (retenue avec les U19 pour préparer l’Euro de la catégorie d’âge, elle cèdera à mi-stage sa place à Mahé Mauriat).

Un groupe jeune, mais équilibré selon le patron de l’équipe de France : "Je trouve que le projet dans sa globalité avance, puisque quand je l’ai pris en main il y a trois ans, sur 16 filles, il n’y avait que 7 titulaires en club ; aujourd’hui, 12 sont titulaires, 2 jouent régulièrement, mais pas tout le temps, 2 autres sont titulaires, mais à l’IFVB, donc on a quand même fait un bon chemin dans la mesure où nous avions incité les filles à choisir des clubs dans lesquels elles allaient jouer. Et ce que j’apprécie aussi, c’est qu’on est maintenant enfin dans une situation où il y a plus de joueuses, donc de la concurrence, donc forcément des mécontentes quand elles sont écartées. C’est ce que je voulais, c’est très bien qu’il y ait des joueuses qui soient déçues de ne pas être dans le groupe, parce qu’avant, il n’y avait pas cette concurrence. Aujourd’hui, ce groupe est un mixte entre de jeunes joueuses d’avenir et d’autres plus anciennes, comme Isaline et Marie-France, et qui peuvent avoir leur place dans la construction du projet. Elles sont là pour apporter leur expérience, leur joie de vivre, leur envie du volley-ball et les communiquer aux jeunes. Ce sont plutôt de bons modèles pour les plus jeunes."

Le groupe retenu par Emile Rousseaux (entre parenthèses le club de la saison 2020/2021) :

Passeuses : Nina Stojiljkovic (23 ans, Stade Français Paris-Saint-Cloud), Margaux Bouzinac (23 ans, Saint-Raphaël), Emilie Respaut (17 ans, IFVB) (puis Mahé Mauriat, 20 ans, Saint-Raphaël)
Libéros : Juliette Gelin (18 ans, Chamalières), Amandine Giardino (25 ans, Le Cannet), Manon Bernard (25 ans, Mougins)
Réceptionneuses/attaquantes : Héléna Cazaute (22 ans, Mulhouse), Juliette Fidon (23 ans, Rzeszow/Pologne), Odette Ndoye (27 ans), Amélie Rotar (19 ans, Venelles)
Pointues : Lucille Gicquel (22 ans, Conegliano/Italie), Julie Oliveira Souza (25 ans, Legionowo/Pologne)
Centrales : Leandra Olinga Andela (22 ans, Mulhouse), Amandha Sylves (19 ans, Nantes), Isaline Sager-Weider (32 ans le 5 juillet, Cannes), Marie-France Garreau-Dje (28 ans, Venelles)