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(Miniature) L’interview bleue : Timothée Carle
Photo : Berlin Recycling Volleys
08/01/2021
L’interview bleue : Timothée Carle
Après une saison en Italie, à Vibo Valentia, Timothée Carle a rejoint l’été dernier Berlin où il a réussi une solide première partie de saison. L’occasion d’échanger avec le réceptionneur/attaquant de 25 ans qui, il y a un an, faisait partie de l’équipe de France victorieuse du TQO de… Berlin.
Il y a tout juste un an, l’équipe de France se qualifiait à Berlin pour les Jeux de Tokyo, ce souvenir reste-t-il très vivace chez toi qui évolue désormais dans la capitale allemande ?
Oui, c’était vraiment fou, d’abord au vu des conditions dans lesquelles nous étions arrivés à Berlin, ensuite parce que, pour moi, à titre personnel, c’étaient mes débuts, c’était déjà dingue d’être présent dans l’équipe pour un tournoi aussi important. Après, quand on se souvient des circonstances, comment on a réussi à se qualifier pour la finale puis à battre l’Allemagne chez elle, dans cette salle de Berlin, c’était magique. Donc forcément, à chaque fois que je retourne dans cette salle pour jouer, même si elle est vide, il y a des souvenirs de fou qui remontent.

Depuis, l’équipe de France ne s’est plus retrouvée, ça manque ?
Oui, c’est sûr que c’est un tel plaisir de se retrouver à chaque fois, de partager des voyages et des tournois avec les gars, que forcément ça manque.

A titre personnel, as-tu eu l’impression que ce TQO avait joué un rôle d’accélérateur de carrière dans la mesure où tu avais eu l’occasion de te montrer au très haut niveau international ?
Oui, c’est sûr que c’était déjà important pour moi de faire partie du groupe sur une compétition comme ça, et le fait d’avoir eu du temps de jeu ne m’a amené que du positif. Quand tu arrives et que tu côtoies tous les jours des mecs comme Earvin (Ngapeth), Totti (Benjamin Toniutti) et les autres, qui ont beaucoup d’expérience, tu apprends beaucoup. Maintenant, pour moi, l’objectif est de continuer à progresser pour rester dans ce groupe et d’apporter chaque année un peu plus.

Notamment cette année, qui, sera, si tout va bien olympique ?
Forcément, les Jeux, on y pense, après, il y a des joueurs énormes à mon poste en équipe de France, je sais que ça va être difficile, mais oui, mon objectif va être de faire la meilleure saison possible pour essayer de vivre une expérience olympique.

Tu as rejoint Berlin l’été dernier après un an à Vibo Valentia, quel bilan as-tu fait de ta saison en Italie ?
Ça a été une saison assez compliquée au niveau des résultats, dans un championnat très difficile, mais ça m’a apporté énormément de jouer tous les week-ends contre des équipes comme la Lube, Perugia, Trento, ça a été une expérience vraiment importante pour moi. J’avais encore un an de contrat à Vibo, mais Berlin est entré en contact avec moi, j’ai fait le choix de signer en Allemagne, parce que le projet m’intéressait, mais je suis super content de l’année passée en Italie.

Que t’inspire le parcours de Vibo Valentia, actuel surprenant troisième de la SuperLega ?
C’est top, je suis super content pour eux, notamment pour Thibault (Rossard) et Barth (Chinenyeze), l’équipe est très forte, elle marche super bien, je ne suis pas vraiment surpris.

"Berlin est une équipe dans laquelle j’arrive à bien m’exprimer offensivement"

Comment s’est passée ton adaptation à ta nouvelle équipe ?
Le fait d’arriver dans un club avec pas mal de Français, entre le coach (Cédric Enard) et les joueurs (Pierre Pujol et Samuele Tuia, rejoints il y a un mois par Kévin Le Roux), a forcément rendu l’intégration plus facile, mais même tous les autres joueurs sont des mecs top, avec notamment les Américains Ben Patch et Cody Kessel qui sont des mecs hyper joyeux et ouverts, il y a une super ambiance dans l’équipe, une bonne atmosphère de travail sur le terrain et en dehors. C’est un bon mélange entre la jeunesse fougueuse et des joueurs plus expérimentés comme Pierre et « Samu » qui arrivent à recadrer l’équipe quand il le faut.

Quel bilan fais-tu de votre parcours à mi-saison ?
On a bien attaqué en remportant la Supercoupe, mais on a eu beaucoup de blessés pendant la première partie de saison, on s’est fait éliminer de la Coupe (en quarts contre Bestensee), ce qui était une grosse déception, on a perdu deux matchs en Championnat, mais depuis, ça va mieux, on est maintenant troisièmes, à un point des deux premiers (Friedrichshafen et Düren), donc globalement, on s’en sort pas mal, le seul point négatif est cette élimination en Coupe. Et en Ligue des champions, on est pour l’instant dans nos objectifs. Sur le tournoi aller, on a gagné contre Ljubljana, un match sur tapis vert contre Jastrzebski qui n’est pas venu, on a perdu contre Kazan.

Quels sont les objectifs de Berlin ?
L’objectif principal est le Championnat, donc on veut finir la saison invaincus pour le gagner, c’est en tout cas l'objectif que le club nous a fixé à la reprise. Ça n’a rien d’évident, parce que même si le championnat d’Allemagne n’est pas aussi fort que celui d’Italie, les équipes sont très physiques, il y a de la taille, chaque match est une bagarre, il n’y a pas de match simple. Et en Ligue des champions, l’objectif est de gagner deux matchs sur trois au tournoi retour à Kazan pour espérer finir parmi les meilleurs deuxièmes et donc se qualifier pour le prochain tour. Personnellement, c’est un gros objectif pour moi d’être bon en Ligue des champions et d’aller le plus loin possible.

Tu as été plusieurs fois désigné MVP, comment juges-tu ton début de saison ?

Je suis assez satisfait, Berlin est une équipe dans laquelle j’arrive à bien m’exprimer offensivement, on a une équipe très offensive, physique et combative, maintenant, il faut que je confirme pour la suite.

T’es-tu facilement adapté à la vie berlinoise ?
Oui, c’est vraiment une ville hyper agréable à vivre, je m’y sens bien, même maintenant que tout est fermé, même si on n’a pas de couvre-feu comme en France. En début de saison, on a un peu plus profité, il y a pas mal d’expos et de lieux à visiter ici, beaucoup de terrasses et de restaurants quand c’était ouvert. On était souvent entre Français, d’autant qu’on avait pas mal sympathisé avec le patron d’un resto français pas loin de chez nous qui était un peu notre lieu de rendez-vous, mais il n’y a pas vraiment de clans dans l’équipe et on a souvent invité les joueurs allemands, américains et brésiliens à nous rejoindre pour leur faire découvrir la cuisine et le vin français, avec modération, bien entendu !