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20/07/2021
JO : Tokyo avec Rio en tête
Six des douze joueurs composant le groupe tricolore qui s’apprête à affronter samedi les Etats-Unis pour son premier match des Jeux Olympiques de Tokyo étaient déjà présents il y a cinq ans à Rio. Une première expérience olympique dont ils comptent bien se servir pour, cette fois, sortir de la poule et atteindre les quarts de finale.
Earvin Ngapeth, Benjamin Toniutti, Jenia Grebennikov, Nicolas Le Goff, Trévor Clevenot, Kevin Tillie, ces six joueurs, arrivés lundi au village olympique de Tokyo au sein du groupe de douze sélectionnés par Laurent Tillie, étaient déjà de l’aventure de Rio il y a cinq ans. A l’époque, l’équipe de France était parvenue à se qualifier au terme d’un véritable marathon, passée par un premier TQO en janvier 2016 à Berlin, dont elle avait terminé finaliste face à la Russie, puis un second au Japon fin mai, qu’elle avait remporté, décrochant par la même occasion son ticket pour le Brésil. L’objectif fixé par Laurent Tillie à sa prise de fonction quatre ans plus tard était rempli par un groupe, qui, inconsciemment, a laissé dans ce parcours un influx nerveux qui lui a manqué deux mois plus tard au moment d'aborder les Jeux de Rio.
"Comme on s’était qualifiés très tard, c’était plus un soulagement qu’autre chose d’être aux Jeux", se souvient Earvin Ngapeth. A cette qualification tardive s’était alors ajoutée une forme de naïveté pour des joueurs qui participaient tous à leurs premiers JO, la dernière qualification d'une équipe de France remontant à Athènes en 2004. D’où une forme d’émerveillement en débarquant au village olympique qui les avait dépassés. "On était un peu jeunes, on disputait tous nos premiers Jeux Olympiques, je pense qu’on est arrivés un peu naïfs, on a découvert un univers où tout est grand, magnifique", confirme Nicolas Le Goff. "On avait été un peu dépassés par l’enjeu et l’événement", poursuit Earvin Ngapeth.
Ce n’était pourtant pas faute d’avoir été prévenus par le staff et Laurent Tillie, qui, joueur, avait disputé deux fois les JO (1988 et 1992) : "Je pense que les joueurs étaient avertis du contexte, ils étaient prêts à jouer, mais l’inexpérience de l’ensemble du groupe a quand même fait qu’ils se sont pris les Jeux en pleine gueule."
Résultat : pour son premier match, l’équipe de France qui, dans la foulée d’une Ligue Mondiale réussie (médaille de bronze), rêve alors de médaille olympique, se fait cueillir d’entrée par l’Italie, composée de joueurs ayant, eux, déjà connu, pour certains, le contexte si particulier des Jeux. "On avait pris une grosse claque en arrivant en 2016, on s’était rendus compte que ce n’était pas une compétition comme les autres, chaque équipe y arrive avec le couteau entre les dents, quels que soient ses résultats antérieurs. Peu importe que tu sois champion du monde ou champion olympique en titre, chaque équipe arrive morte de faim", raconte Nicolas Le Goff.
Cette Italie était effectivement morte de faim – elle décrochera la médaille d’argent –, infligeant un 3-0 aux Bleus que ces derniers vont par la suite traîner comme un boulet. Vainqueurs dans la foulée du Mexique et du Canada (3-0), auteurs d’un bon match malgré la défaite face aux Etats-Unis (1-3), ils vont jouer leur qualification pour les quarts de finale sur le dernier match de poule face au Brésil – lui aussi éliminé en cas de défaite. Le match va atteindre des sommets pour finalement basculer dans le camp des futurs champions olympiques (1-3), la défaite, « volontaire », de l’Italie face au Canada juste avant renvoyant la France à la maison.
Les enseignements de cette première expérience olympique ? "Ça va nous servir pour l’agressivité qu’il faut mettre d’entrée de tournoi, ce qui nous avait manqué à Rio. Je pense qu’on n’a pas eu l’agressivité nécessaire pour aller chercher le résultat. Maintenant, on sait que dès le premier point, il faut sortir les crocs, tu n’as pas le temps d’attendre, de rentrer dans la compétition, il faut tout de suite mordre dedans. D’autant qu’on sait que tous les sets, tous les points peuvent compter pour sortir de la poule", répond Earvin Ngapeth.
"Ce n’est pas pour autant qu’on va faire une médaille à coup sûr, mais disons qu’il y a des trucs sur lesquels on est avertis pour les avoir vécus, ça va sans doute nous aider", ajoute Nicolas Le Goff, tandis que Laurent Tillie conclut : "A Rio, il a manqué cette fameuse expérience, on redécouvrait les Jeux douze ans après les derniers, alors que ce qui est important pour performer sur une telle compétition, c’est la continuité dans la présence. Cette année, les joueurs ont cette expérience en plus qui est vraiment importante. Là où l’expérience de Rio apporte, c’est qu’on sait que la mission, c’est uniquement de sortir de la poule, ça ne sert à rien de parler d’autres objectifs."
"Comme on s’était qualifiés très tard, c’était plus un soulagement qu’autre chose d’être aux Jeux", se souvient Earvin Ngapeth. A cette qualification tardive s’était alors ajoutée une forme de naïveté pour des joueurs qui participaient tous à leurs premiers JO, la dernière qualification d'une équipe de France remontant à Athènes en 2004. D’où une forme d’émerveillement en débarquant au village olympique qui les avait dépassés. "On était un peu jeunes, on disputait tous nos premiers Jeux Olympiques, je pense qu’on est arrivés un peu naïfs, on a découvert un univers où tout est grand, magnifique", confirme Nicolas Le Goff. "On avait été un peu dépassés par l’enjeu et l’événement", poursuit Earvin Ngapeth.
Ce n’était pourtant pas faute d’avoir été prévenus par le staff et Laurent Tillie, qui, joueur, avait disputé deux fois les JO (1988 et 1992) : "Je pense que les joueurs étaient avertis du contexte, ils étaient prêts à jouer, mais l’inexpérience de l’ensemble du groupe a quand même fait qu’ils se sont pris les Jeux en pleine gueule."
Résultat : pour son premier match, l’équipe de France qui, dans la foulée d’une Ligue Mondiale réussie (médaille de bronze), rêve alors de médaille olympique, se fait cueillir d’entrée par l’Italie, composée de joueurs ayant, eux, déjà connu, pour certains, le contexte si particulier des Jeux. "On avait pris une grosse claque en arrivant en 2016, on s’était rendus compte que ce n’était pas une compétition comme les autres, chaque équipe y arrive avec le couteau entre les dents, quels que soient ses résultats antérieurs. Peu importe que tu sois champion du monde ou champion olympique en titre, chaque équipe arrive morte de faim", raconte Nicolas Le Goff.
Cette Italie était effectivement morte de faim – elle décrochera la médaille d’argent –, infligeant un 3-0 aux Bleus que ces derniers vont par la suite traîner comme un boulet. Vainqueurs dans la foulée du Mexique et du Canada (3-0), auteurs d’un bon match malgré la défaite face aux Etats-Unis (1-3), ils vont jouer leur qualification pour les quarts de finale sur le dernier match de poule face au Brésil – lui aussi éliminé en cas de défaite. Le match va atteindre des sommets pour finalement basculer dans le camp des futurs champions olympiques (1-3), la défaite, « volontaire », de l’Italie face au Canada juste avant renvoyant la France à la maison.
Les enseignements de cette première expérience olympique ? "Ça va nous servir pour l’agressivité qu’il faut mettre d’entrée de tournoi, ce qui nous avait manqué à Rio. Je pense qu’on n’a pas eu l’agressivité nécessaire pour aller chercher le résultat. Maintenant, on sait que dès le premier point, il faut sortir les crocs, tu n’as pas le temps d’attendre, de rentrer dans la compétition, il faut tout de suite mordre dedans. D’autant qu’on sait que tous les sets, tous les points peuvent compter pour sortir de la poule", répond Earvin Ngapeth.
"Ce n’est pas pour autant qu’on va faire une médaille à coup sûr, mais disons qu’il y a des trucs sur lesquels on est avertis pour les avoir vécus, ça va sans doute nous aider", ajoute Nicolas Le Goff, tandis que Laurent Tillie conclut : "A Rio, il a manqué cette fameuse expérience, on redécouvrait les Jeux douze ans après les derniers, alors que ce qui est important pour performer sur une telle compétition, c’est la continuité dans la présence. Cette année, les joueurs ont cette expérience en plus qui est vraiment importante. Là où l’expérience de Rio apporte, c’est qu’on sait que la mission, c’est uniquement de sortir de la poule, ça ne sert à rien de parler d’autres objectifs."