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28/07/2021
JO : La France chute face à l'Argentine
L'équipe de France a concédé mercredi sa deuxième défaite des Jeux Olympiques, battue en cinq sets par l'Argentine (23-25, 25-17, 25-20, 15-25, 15-13). Pour espérer disputer les quarts de finale, les Bleus devront au moins gagner un de leurs deux derniers matchs de la poule B, face au Comité olympique russe puis au Brésil.
La situation se complique pour les Bleus. Après avoir perdu leur premier match des Jeux face aux Etats-Unis (3-0) puis gagné le second contre la Tunisie (3-0), ils ont concédé mercredi à l’Ariake Arena de Tokyo une deuxième défaite, tombée sur une équipe d’Argentine qui, après avoir frôlé l’exploit lundi face au champion olympique brésilien (défaite au tie-break), a réussi cette fois à décrocher son premier succès de la compétition, qui pourrait lui ouvrir les portes des quarts de finale, comme à Rio il y a cinq ans.
Cette victoire, les Sud-Américains sont allés la chercher dans le tie-break, parvenant à effacer un premier break français après une belle diagonale d’Earvin Ngapeth (6-4) pour à leur tour prendre deux points d’avance (9-11), qu’il ont conservés jusqu’au bout, le mot de la fin revenant à Facundo Conte (17 points) aux 3 mètres (13-15).
L’équipe de France pourra nourrir des regrets de ne pas avoir réussi à garder l’avance au score sur cet ultime set, elle qui, avec un six de départ identique à celui aligné face à la Tunisie (Jean Patry en pointe, Earvin Ngapeth et Trévor Clévenot à l’attaque, Barthélémy Chinenyeze et Nicolas Le Goff au centre, Antoine Brizard à la passe), avait bien attaqué le match en remportant la première manche (25-23), dans la foulée d’un Jean Patry très efficace au bloc (3 lors du premier set, 4 en tout pour un total de 23 points, à 55% en attaque).
Cette victoire, les Sud-Américains sont allés la chercher dans le tie-break, parvenant à effacer un premier break français après une belle diagonale d’Earvin Ngapeth (6-4) pour à leur tour prendre deux points d’avance (9-11), qu’il ont conservés jusqu’au bout, le mot de la fin revenant à Facundo Conte (17 points) aux 3 mètres (13-15).
L’équipe de France pourra nourrir des regrets de ne pas avoir réussi à garder l’avance au score sur cet ultime set, elle qui, avec un six de départ identique à celui aligné face à la Tunisie (Jean Patry en pointe, Earvin Ngapeth et Trévor Clévenot à l’attaque, Barthélémy Chinenyeze et Nicolas Le Goff au centre, Antoine Brizard à la passe), avait bien attaqué le match en remportant la première manche (25-23), dans la foulée d’un Jean Patry très efficace au bloc (3 lors du premier set, 4 en tout pour un total de 23 points, à 55% en attaque).
Malheureusement pour les Bleus, la machine argentine s’est ensuite mise en marche, avec une grosse présence défensive, marque de fabrique de cette équipe, la bonne entrée de Cristiano Poglajen (16 points) à la place du Montpelliérain Ezequiel Palacios, et la maîtrise du passeur Luciano De Cecco, capable de varier le jeu offensif, sollicitant tour à tour son pointu Bruno Lima (17 points), ses attaquants Poglajen et Conte et ses centraux Sebastian Solé (9 points) et Agustin Loser (12).
Résultat, l’Argentine remporte les deuxième et troisième sets (17-25, 20-25), mais la France ne se laisse pas gagner par la frustration et parvient enfin à trouver des solutions offensives dans le quatrième, grâce notamment à la bonne entrée en jeu de Benjamin Toniutti à la passe. Trévor Clevenot (22 points, 61% en attaque), Jean Patry et Earvin Ngapeth (15 points) profitent des offrandes de leur capitaine, les centraux Nicolas Le Goff et Barthélémy Chinenyeze (7 points chacun) aussi, et les Bleus recollent à deux sets partout (25-15).
Le scénario du tie-break est connu, triste épilogue d’une rencontre qui s’est finalement jouée sur d’infimes détails. Avec cette deuxième défaite, l’objectif d’atteindre les quarts de finale se complique pour les joueurs de Laurent Tillie. Ils ont cependant encore leur destin entre leurs mains, mais pour sortir de cette « poule de la mort », il leur faudra à coup sûr réaliser un ou deux exploits, vendredi contre le Comité olympique russe (la Russie, sanctionnée pour dopage, ne peut pas jouer sous ses couleurs) puis dimanche face au Brésil.
Les réactions :
Laurent Tillie, entraîneur de l’équipe de France : « Il y a beaucoup de frustration, on commence bien, mais après, on perd un peu le fil du match et on les laisse revenir. L’entrée de Benjamin (Toniutti) redynamise le jeu, ça lance une autre énergie, on perd ensuite le tie-break sur un ou deux détails, deux points qu’on ne maîtrise pas. On joue un peu en alternance, je ne sais pas pourquoi, parce qu'on a beaucoup bossé cet été pour avoir une certaine constance qu’on a du mal à trouver. On a un peu le frein à main, on sent la pression, on n’arrive pas à se libérer complètement. Maintenant, on ne doit penser qu’à une chose, le prochain match, essayer de trouver des solutions, même si on sait que ça se complique un peu plus. »
Trévor Clevenot, réceptionneur/attaquant de l’équipe de France : « On essaie de donner 100% de ce qu’on a, on fait des erreurs, mais ça arrive d’avoir des moments de mou, on ne peut pas jouer constamment au top, c’est là où il faut arriver à grandir, mieux gérer ces moments de difficulté, peut-être moins forcer, faire moins de fautes. Maintenant, il faut au moins aller chercher une victoire à 3 points, et avec un peu de chance on passe, donc les calculs sont simples : si on veut passer, il faut faire deux gros matchs, se lâcher. Il y a eu un peu de mieux aujourd’hui, mais l’Argentine est quand même un gros pays de volley, ça joue très bien. On n’a pas le temps de douter, on joue dans deux jours, il faut bien se préparer pour le match des Russes. »
Benjamin Toniutti, passeur de l’équipe de France : « On manque de stabilité dans le jeu, il faut essayer de prolonger les moments où on joue très bien et réduire les moments où on joue moins bien, il faut essayer d’être plus performants plus longtemps pour ne pas prendre de séries, être plus lucides dans les moments importants, jouer plus intelligemment à certains moments, couper un peu le rythme... On espérait d’un point de vue comptable sortir des trois premiers matchs avec au moins deux victoires, on a pris un point aujourd’hui, j’espère qu’il sera important. Maintenant, il faut bien préparer le prochain match, se lâcher, jouer à fond, se battre sur tous les ballons, comme on a pu le faire aujourd’hui par séquences, pour ne rien regretter. On savait qu’on avait un groupe très compliqué, on a deux matchs à jouer, il faut se concentrer dessus, on va affronter deux favoris, on va analyser leurs matchs pour voir comment on peut arriver à les faire déjouer. »
Nicolas Le Goff, central de l’équipe de France : « C’était un très gros match de leur part, le tie-break était un mano a mano, ça s’est joué à deux-trois détails. Ce n’est pas du tout un manque d’envie, c’est plus une pression qu’on se met qui nous crispe, on joue de temps en temps avec le frein à main. On sait que ce sont des matchs cruciaux qu’il faut gagner, on n’a pas le droit à l’erreur, c’est plus compliqué quand c’est comme ça, il faut peut-être jouer plus libérés. Maintenant, on n’est pas morts, mine de rien, on joue de mieux en mieux, donc on va tout faire pour aller chercher les deux prochains matchs. »