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23/09/2021
L'Interview bleue : Frédéric Bigler
L’équipe de France masculine entame vendredi le Championnat du monde 2021 de volley sourd à Chianciano Terme Chiusi (Italie) avec un premier match contre l’Ukraine. L’entraîneur des Bleus, Frédéric Bigler, évoque les ambitions tricolores.
Comment vous êtes-vous préparés ?
Ça fait déjà quelques années que nous nous préparons, en fait, depuis l’Euro 2019, nous nous réunissons en stage pendant un week-end de trois jours tous les trois mois ; les dernières fois, c’était au CREPS de Vichy, qui est devenu notre base d’entraînement. Avec le Covid, cela a été forcément compliqué, mais en temps normal, c’est notre rythme de préparation. Après, pour ce Championnat du monde, les joueurs avaient des programmes spécifiques pour se préparer physiquement, certains ont aussi pu reprendre avec leur club cet été.

Quelle est la dernière grande compétition internationale à laquelle vous avez participé ?
C’était justement cet Euro 2019, en juin en Sardaigne, nous avions terminé à la sixième place, qui était importante pour nous, parce que c’était une place qualificative pour les Paralympiques sourds, qu’on appelle les Deaflympics. Ils devaient avoir lieu cette année, mais ils ont été reportés à cause de la crise sanitaire, en mai ou en décembre 2022 au Brésil.

Quels sont vos objectifs sur ce Championnat du monde ?
Les objectifs seraient de passer le quart de finale, sachant que nous sommes assurés de jouer les quarts, puisque ce Championnat du monde se dispute à huit équipes, au lieu de douze initialement prévues, quatre pays, le Brésil, le Mexique, le Japon et le Ghana, n’ayant pas envoyé leur sélection à cause de la crise sanitaire. Ça n’en reste pas moins une compétition très relevée, et dans notre poule du premier tour, nous allons affronter l’Ukraine, n°1 mondiale et championne d’Europe en titre, la Pologne, qui est également un peu au-dessus de nous, mais qui fait partie des équipes que l’on peut battre, et la Turquie, n°2 mondiale et championne olympique en titre. Donc c’est une poule très relevée, mais à l’Euro, on avait déjà joué contre les Turcs et nous étions parvenus à leur prendre un set avec une équipe qui, à mon avis, était moins forte qu’aujourd’hui. Donc je pense qu’on peut les titiller, les pousser dans leurs derniers retranchements, avec, pourquoi pas, une victoire au bout. On y va pour ça et sincèrement, c’est dans nos cordes. Après, tout dépendra de nous : est-ce qu’on arrivera à répondre présent tous ensemble le jour J ? C’est la grande question. En tout cas, l’objectif sera de terminer à la meilleure place possible de notre poule pour éviter de prendre les meilleurs de l’autre poule en quarts, sachant qu’il y a aussi de grosses équipes, la Russie n°3 mondiale, l’Iran n°4, l’Italie n°5, et la Bulgarie.

Dans quel état physique et mental sont vos joueurs avant d’aborder ce tournoi ?
Par rapport à l’Euro, sur lequel on avait eu quelques petites désillusions avec des blessures de joueurs importants au dernier moment, là, tout le monde est en forme, il n’y a pas de blessures, à part le deuxième passeur qui a quelques petits soucis de dos. On a fait ce qu’il fallait pour bien se préparer, les joueurs ont été sérieux et c’est bien qu’ils aient pu reprendre dans leurs clubs respectifs en septembre. On est confiants.

Avez-vous un six-type ?
Oui, il y a quand même six-sept joueurs qui se dégagent par rapport aux autres. C’est un peu la problématique du ParaVolley, on n’a pas un réservoir de joueurs très important dans lequel piocher, comme pourrait le faire un sélectionneur dans une équipe dite traditionnelle. Aujourd’hui, dans les six-sept joueurs qui sont les titulaires habituels, on en a trois qui jouent en Nationale 2, trois en Nationale 3, les autres évoluent en Pré-Nationale, donc il y a quand même un petit écart.

Le programme : 

Phase de poule :

Vendredi 24 septembre (15h30) : Ukraine/
France
Samedi 25 septembre (12h45) : France/Pologne
Dimanche 26 septembre (10h) : Turquie/France

Tableau final :

Mardi 28 septembre : Quarts de finale
Jeudi 30 septembre : Demi-finales
Vendredi 1er octobre : Matchs de classement 7/8 et 5/6
Samedi 2 octobre : Finales

La composition du groupe :

Passeurs : Jean-Baptiste Benielli, Damien Mignot-Roda
Attaquants : Marin Bigler, Mathis Bigler, Christophe Demange, Alexandre Pastorello, Elliot Piquard-Melero
Centraux : Marc Chaveriat (capitaine), Alexandre Guitou-Mazerolles, Maxime Petit
Liberos : Matthieu Azemar, Sylvain Plantey

Le staff : Frédéric Bigler (entraîneur principal), Kévin Sauvaget (entraîneur adjoint), Simon Beulay (ostéopathe), Chrystel Bernou (manager)