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22/04/2021
L’interview bleue : Nicolas Le Goff
Revenu dans le championnat de France depuis deux ans, Nicolas Le Goff continue de briller avec Montpellier, où il prend beaucoup de plaisir. Pour le central des Bleus et son équipe, une revanche en demi-finales de Ligue A contre Chaumont se profile.
Nicolas, tout va plutôt bien pour Montpellier avant cette demi-finale contre Chaumont ?
On s’est qualifiés pour les demi-finales, donc c’est le signe que ça va bien. Maintenant, la demi-finale va commencer (match aller dimanche), les compteurs sont remis à zéro, je ne dirais pas que ça va mieux pour nous que pour Chaumont. Mais on est prêts.

Entre les blessures et les cas de Covid, la saison n’a pas été de tout repos ?
C’est sûr, et c’est surtout la deuxième partie de saison qui a été compliquée à gérer. On a eu une grosse période pendant laquelle on n’a quasiment pas pu faire un entraînement au complet. Un match sur deux, il y avait des joueurs qui ne jouaient pas à leur poste, parce qu’on avait des malades, des blessés… On a joué dans des configurations inédites, et on ne s’entraînait pas forcément de la meilleure des manières parce qu’on n’avait pas assez de monde. Il a fallu gérer ça, et malgré tout, on finit la saison régulière à la troisième place. C’est quand même un très bon résultat.

Vous avez ensuite parfaitement négocié les quarts de finale contre Paris. Comment as-tu vécu ces matchs ?
C’est top d’avoir pu gagner en trois matchs. On s’est évité un peu fatigue, on a eu du temps entre le dernier match des quarts de finale et le premier match des demi-finales, qui a lieu dimanche. On a pu travailler, se remettre un peu physiquement. Pour la préparation des demi-finales, c’est une bonne chose, et pour la confiance aussi, ça fait toujours du bien.

Y a-t-il de la revanche dans l’air avant cette demie contre Chaumont ?
On a buté sur Chaumont l’année dernière en demi-finales, et là, on les retrouve au même stade des playoffs. Donc effectivement, ça nous reste dans un coin de la tête, mais personnellement, je ne le vis pas comme une revanche. C’était quand même il y a un an déjà, c’est une autre saison, un autre championnat.

Comment se sont passés les matchs contre eux cette saison ?
On a perdu là-bas 3-2, on a gagné à la maison 3-2… Ce sont toujours des matchs assez tendus et de haut niveau. J’espère que ce sera encore le cas pour les demi-finales et que ça tournera en notre faveur. C’est une des très grosses écuries du championnat, ce n’est un secret pour personne. Ils ont gagné la Coupe de France, ils sortent d’un quart de finale contre Tourcoing qui a été difficile, mais ils ont réussi à s’en sortir. Je pense que maintenant, ils sont avertis, ils ont le couteau entre les dents. Il faut les prendre avec le plus grand sérieux.

"Je suis super fier du niveau qu’on a affiché"

 

Es-tu content de ce que réalise Montpellier cette saison ?
Oui, franchement. Je suis hyper satisfait, que ce soit sur un plan personnel ou collectif. Comme je le disais tout à l’heure, on a eu des moments qui n’ont pas été faciles et on a su les gérer. C’est surtout là-dessus que je suis fier, du travail de l’équipe. Si on avait tout le temps eu tout le monde en pleine forme, peut-être qu’on aurait pu espérer prétendre à un petit mieux en saison régulière. Mais avec les circonstances qui ont été les nôtres, je suis super fier du niveau qu’on a affiché.

Personnellement, tu as été élu dans l’équipe type du championnat. Mais tu as « laissé » le titre de MVP du championnat à Kévin Tillie…
Chacun son tour (rires). Après, pour moi, ce n’est pas un objectif principal. L’année dernière, j’étais très flatté de recevoir ce trophée. Ce qui m’importe, c’est de bien jouer pour ma satisfaction personnelle, mais surtout je sais que si je joue bien, j’apporte à l’équipe. Je préfère être champion de France et ne pas être dans le Top 10 des meilleurs joueurs, que d’être MVP et de ne pas faire de résultats. Mais sur un plan personnel, je suis content de ma saison, ça s’est bien passé. Être élu dans l’équipe-type du championnat, ça fait toujours plaisir.

Le fait de voir des champions olympiques au palmarès, c’est bon signe pour le championnat de France ?
Bien sûr, c’est une belle vitrine. Et ça montre que, mine de rien, en France, on a quand même de bons joueurs. Avant de partir en Italie, Barthélémy Chinenyeze avait aussi été élu MVP. L’année dernière, c’est nous qui étions premiers de la saison régulière, là c’est Tours. Ça montre que les joueurs français se sentent bien dans le championnat, donc tant mieux.

En tant que champion olympique, justement, as-tu reçu un bel accueil dans les salles cette saison ?
L’année dernière, pour mon retour en France, je n’avais pas pu rencontrer les différents publics. A partir du deuxième ou troisième match de la saison, on a joué à huis-clos. Cette saison, ça m’a fait hyper plaisir de retrouver le public, à domicile comme à l’extérieur. Et c’est vrai qu’avec le titre olympique, on voit que les gens sont super contents, ravis de nous rencontrer, encore excités par les JO. Ça nous fait super plaisir, c’est top de pouvoir partager des moments comme cela.

Tu as l'air heureux d’avoir fait le choix de revenir en France, à Montpellier...
Oui, très content ! La saison n’est pas finie, mais quoi qu’il arrive, peu importe le résultat des demi-finales, cela fera deux belles saisons. Je suis totalement épanoui ici, je suis ravi de mon choix.

Tu avais signé pour deux ans plus une année en option. Sais-tu ce qu’il va se passer ?
Normalement, je devrais rester à Montpellier et honorer mon année en option.

"Les Bleus, c’est toujours un moment que l’on attend avec impatience"

Finissons avec un petit mot sur l’équipe de France. Es-tu pressé de retrouver ce groupe ?
On a toujours hâte de se retrouver, mais je ne vais pas mentir, j’ai aussi hâte d’avoir un peu de vacances (rires). Mine de rien, on enchaîne pas mal entre la fin de saison en club et la reprise avec l’équipe de France. Avoir un peu de repos, c’est plutôt bien. Mais pour ce qui est de retrouver le groupe et les copains de l’équipe de France, c’est toujours un moment que l’on attend avec impatience. Quand la fin de saison se rapproche, on sait qu’on va bientôt reprendre en sélection. Et en plus, on a de belles échéances cet été, avec comme toujours la VNL, puis le championnat du monde fin août. On a un nouveau sélectionneur. Il y aura plein de trucs à découvrir.

Andrea Giani a été nommé à la tête des Bleus. As-tu pris des renseignements sur lui auprès d’Earvin Ngapeth ou d’autres joueurs ?
Je connaissais pas mal de joueurs qui l’ont eu comme coach, notamment des internationaux allemands avec qui je suis toujours en contact, avec lesquels j’ai pu jouer à Berlin (Andrea Giani entraînait l'Allemagne avant de s'engager en faveur des Bleus). Quand j’étais en Italie ou en équipe nationale, j’ai joué pas mal de fois contre lui. Je ne le connaissais pas personnellement, mais l’image qu’il dégageait me plaisait plutôt bien. Et tous les échos que j’ai eus, que ce soit par Earvin (Ngapeth) ou par Jenia (Grebennikov) qui l’a eu comme entraîneur l’année dernière à Modène, ne sont en général que positifs. Donc j’espère que la mayonnaise va prendre avec notre équipe, mais il n’y a pas de raison que ça ne se passe pas bien.