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"On a su rester sereins dans les moments difficiles, on a été menés à plusieurs instants du match, mais on a toujours réussi à garder notre calme et on a réussi à saisir nos opportunités quand elles se sont présentées", commente, Arnaud Gauthier-Rat, félicité de toutes parts à la sortie du court. Cette victoire est historique pour le beach-volley français, car jamais depuis que le circuit mondial existe – World Tour puis Beach Pro Tour -, une paire tricolore n’était parvenue à remporter un tournoi de ce niveau.
"C’est vrai, on rentre dans l’histoire, je crois qu’on ne réalise pas encore, poursuit Arnaud Gauthier-Rat, on est sur notre petit nuage. Je pense que dans les jours qui arrivent, on va en descendre peu à peu et on va savourer." Cette victoire tombe d’autant mieux pour la paire n°1 française, associée depuis le début de l'année, qu’elle était sortie très frustrée de son séjour à Dubaï en octobre, arrivée avec de grosses ambitions pour se faire sortir en huitièmes de finale des deux tournois du Beach Pro Tour disputés aux Emirats Arabes Unis.
Le sable australien leur a davantage souri : décidés à jouer sans pression et à se faire plaisir, ils ont d’abord atteint les quarts de finale du premier tournoi disputé à Torquay Beach, un Challenge (deuxième niveau mondial), avant de dérouler le scénario parfait sur cet Elite 16, qu’ils quittent invaincus (six victoires). Un résultat qui leur permet en outre de remettre les pendules à l'heure après l’échec de la qualification pour les Jeux de Tokyo. "Ça fait quelques années que je sentais que nous étions capables de faire ça, il y a eu beaucoup de remises en question après l’olympiade précédente. Avec la pression du cycle olympique, on perd parfois le sens de l'essentiel qui est de trouver du plaisir dans le jeu. C'est ce que nous avons réussi à faire lors de ce tournoi, je suis très heureux, on prouve avec cette victoire qu’on est présents", se félicite Arnaud Gauthier-Rat.
De bon augure en vue des Jeux olympiques de Paris 2024, grand objectif de l’équipe de France masculine, assurée d’un quota et qui va se lancer à partir de janvier prochain dans la course pour en décrocher un deuxième via le ranking olympique. "On attend forcément avec impatience les Jeux olympiques à Paris, mais le chemin est encore long. Étape par étape, tournoi par tournoi, nous verrons ce qui va se passer", conclut Youssef Krou.