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23/12/2022
L'interview bleue : Lucille Gicquel
Opérée du genou gauche en octobre, Lucille Gicquel a repris la compétition en décembre avec son club italien de Cuneo. Une expérience nouvelle pour la pointue de l'équipe de France, qui en profite également pour faire le bilan de l'été passé avec les Bleues.
Comment vas-tu après cette blessure au genou qui a perturbé ton début de saison ?
J’ai repris il y a quelques matchs. Ce n’est pas forcément évident pour le moment. Je n’ai pas du tout de douleur, mais cela faisait trois mois que je n’avais pas attaqué, et trois mois que je n’avais pas joué. En plus, les premiers matchs étaient contre Monza et Scandicci, deux équipes pas faciles à jouer. Donc ce n’est pas évident de retrouver des sensations mais, petit à petit, cela va mieux (elle reste sur un match à 18 points contre Busto Arsizio, ndlr). Il faut rester patiente...
Quelle était la nature de ta blessure ?
J’étais blessée au ménisque externe du genou gauche. Je me suis fait opérer le 11 octobre, et il fallait environ deux mois pour récupérer. J’avais un petit peu mal à ce genou depuis la fin de la saison dernière. Je sentais toujours une petite gêne, mais c'était léger, j'arrivais à jouer, je m'échauffais et ça passait. Pendant l’été, quand on a joué contre la Turquie à Montpellier (au mois d’août, ndlr), j'ai commencé à avoir vraiment mal lors d'un entraînement. J'ai senti une grosse douleur sur un saut, sur une impulsion. Je pense que c’est à ce moment-là que le ménisque a dû s’abimer.
Avais-tu connu des blessures importantes durant ta carrière ?
Non, c’est la première fois. Je ne m’étais jamais arrêtée aussi longtemps, et c’est vrai que cela fait un peu bizarre.
J’ai repris il y a quelques matchs. Ce n’est pas forcément évident pour le moment. Je n’ai pas du tout de douleur, mais cela faisait trois mois que je n’avais pas attaqué, et trois mois que je n’avais pas joué. En plus, les premiers matchs étaient contre Monza et Scandicci, deux équipes pas faciles à jouer. Donc ce n’est pas évident de retrouver des sensations mais, petit à petit, cela va mieux (elle reste sur un match à 18 points contre Busto Arsizio, ndlr). Il faut rester patiente...
Quelle était la nature de ta blessure ?
J’étais blessée au ménisque externe du genou gauche. Je me suis fait opérer le 11 octobre, et il fallait environ deux mois pour récupérer. J’avais un petit peu mal à ce genou depuis la fin de la saison dernière. Je sentais toujours une petite gêne, mais c'était léger, j'arrivais à jouer, je m'échauffais et ça passait. Pendant l’été, quand on a joué contre la Turquie à Montpellier (au mois d’août, ndlr), j'ai commencé à avoir vraiment mal lors d'un entraînement. J'ai senti une grosse douleur sur un saut, sur une impulsion. Je pense que c’est à ce moment-là que le ménisque a dû s’abimer.
Avais-tu connu des blessures importantes durant ta carrière ?
Non, c’est la première fois. Je ne m’étais jamais arrêtée aussi longtemps, et c’est vrai que cela fait un peu bizarre.
"Après une blessure, il faut rester patiente"
Quel est le plus difficile dans ces moments-là ?
C’est surtout dans la tête. Je pense que je me sens bien physiquement, mais il y a toujours une petite appréhension. Il y a des choses que l’on est capable de faire, mais qui marchent moins bien en ce moment parce qu’on a moins de rythme. Donc il faut rester patiente, se dire qu’il faut prendre le temps, mais pour moi qui ne suis pas du tout patiente ce n’est pas évident (rires). Il faut se dire : “Je vais bosser le plus possible physiquement et revenir plus forte.” Ce sont des choses que je me suis dites tout au long de la rééducation, mais qui ne sont pas forcément évidentes à mettre en place.
En plus cela tombe dans un début de saison où ton équipe a beaucoup bougé...
On a eu un nouveau coach, qui est resté deux semaines et qui a changé après. La moitié de l’équipe a changé. Récemment, notre second coach est parti et il y a eu encore un nouvel entraîneur qui est arrivé. On a aussi eu beaucoup de blessures, on a vraiment eu le “package” complet pour avoir un début de saison compliqué.
Comment juger les résultats de ton équipe dans ce contexte ?
On a eu des hauts et des bas, des séries de victoires et des défaites. Je pense qu’on n’a toujours pas trouvé notre niveau maximum, on fait encore beaucoup d’erreurs, il y a plein de choses qu’on n’arrive pas à mettre en place. Ce n’est vraiment pas un début de saison facile. Je pense qu’on sera vraiment présentes et au complet sur la deuxième partie de saison.
Vous êtes actuellement dixièmes, pas très loin de la huitième place qualificative pour les playoffs...
C’est l’objectif du club. Il y a aussi la Coupe d’Italie, qu’on aimerait bien disputer, mais il faut être dans les huit meilleures équipes. On sait que ce début de saison a été compliqué, et on essaye de faire au mieux avec tout ce qu’il s’est passé, et avec que l’on a en ce moment.
C’est ta troisième saison en Italie, la deuxième à Cuneo en tant que titulaire. Avais-tu défini des objectifs personnels avant cette saison ?
Mon objectif était d’être un peu plus régulière que la saison dernière, d'essayer de faire mieux. L’année dernière j’ai fait de bons matchs face aux équipes que l’on devait battre, et face aux grosses équipes c’était souvent un peu plus compliqué. Cette année, je voulais faire mieux contre ces équipes-là. Maintenant, tout est un peu remis en question avec ma blessure. Forcément, cela ne peut pas être pareil. Pour le moment, l’objectif est déjà de revenir à mon niveau d’avant, de faire le mieux possible, et de profiter avec mon équipe.
Le fait d’être en Italie te plaît toujours autant ?
Oui, c’est vraiment une chance d’être dans ce championnat, de pouvoir jouer. Je suis toujours contente, je me sens toujours bien dans cette équipe, et avec la vie en Italie. Je suis contente d’être restée ici encore une année de plus.
C’est surtout dans la tête. Je pense que je me sens bien physiquement, mais il y a toujours une petite appréhension. Il y a des choses que l’on est capable de faire, mais qui marchent moins bien en ce moment parce qu’on a moins de rythme. Donc il faut rester patiente, se dire qu’il faut prendre le temps, mais pour moi qui ne suis pas du tout patiente ce n’est pas évident (rires). Il faut se dire : “Je vais bosser le plus possible physiquement et revenir plus forte.” Ce sont des choses que je me suis dites tout au long de la rééducation, mais qui ne sont pas forcément évidentes à mettre en place.
En plus cela tombe dans un début de saison où ton équipe a beaucoup bougé...
On a eu un nouveau coach, qui est resté deux semaines et qui a changé après. La moitié de l’équipe a changé. Récemment, notre second coach est parti et il y a eu encore un nouvel entraîneur qui est arrivé. On a aussi eu beaucoup de blessures, on a vraiment eu le “package” complet pour avoir un début de saison compliqué.
Comment juger les résultats de ton équipe dans ce contexte ?
On a eu des hauts et des bas, des séries de victoires et des défaites. Je pense qu’on n’a toujours pas trouvé notre niveau maximum, on fait encore beaucoup d’erreurs, il y a plein de choses qu’on n’arrive pas à mettre en place. Ce n’est vraiment pas un début de saison facile. Je pense qu’on sera vraiment présentes et au complet sur la deuxième partie de saison.
Vous êtes actuellement dixièmes, pas très loin de la huitième place qualificative pour les playoffs...
C’est l’objectif du club. Il y a aussi la Coupe d’Italie, qu’on aimerait bien disputer, mais il faut être dans les huit meilleures équipes. On sait que ce début de saison a été compliqué, et on essaye de faire au mieux avec tout ce qu’il s’est passé, et avec que l’on a en ce moment.
C’est ta troisième saison en Italie, la deuxième à Cuneo en tant que titulaire. Avais-tu défini des objectifs personnels avant cette saison ?
Mon objectif était d’être un peu plus régulière que la saison dernière, d'essayer de faire mieux. L’année dernière j’ai fait de bons matchs face aux équipes que l’on devait battre, et face aux grosses équipes c’était souvent un peu plus compliqué. Cette année, je voulais faire mieux contre ces équipes-là. Maintenant, tout est un peu remis en question avec ma blessure. Forcément, cela ne peut pas être pareil. Pour le moment, l’objectif est déjà de revenir à mon niveau d’avant, de faire le mieux possible, et de profiter avec mon équipe.
Le fait d’être en Italie te plaît toujours autant ?
Oui, c’est vraiment une chance d’être dans ce championnat, de pouvoir jouer. Je suis toujours contente, je me sens toujours bien dans cette équipe, et avec la vie en Italie. Je suis contente d’être restée ici encore une année de plus.
"Avec l'équipe de France, on est plus en confiance"
Parlons maintenant de l’équipe de France. Quel bilan fais-tu de l’été qui s’est écoulé ?
C’est assez mitigé. On fait une très bonne Golden League, on gagne la Golden League, c’était une superbe expérience, d’autant que c’était la première fois, donc c’était vraiment génial, et beaucoup d’émotions. Mais la finalité, c’était la Challenger Cup, et on aurait voulu faire mieux. On avait les capacités pour faire mieux, et on ne l’a pas fait (défaite au tie-break en quarts de finale contre la Colombie, ndlr). On est très déçues, même si Amélie (Rotar) était blessée pour ce match, ce qui a rendu les choses un peu plus compliquées.
Et la deuxième partie de l’été, avec notamment le Tournoi de France ?
Je l’ai vécue un peu autrement, forcément, parce que j’ai n’ai pas trop joué. On a disputé beaucoup de matchs amicaux contre de grosses équipes, comme la Turquie par exemple. C’était une belle expérience de jouer contre ces équipes-là et de voir un peu notre niveau par rapport à elles. On voit qu’on a encore du chemin à parcourir, mais c’était quand même un bel été, encore. Il y a toujours une évolution, on voit qu’on progresse, et on espère revenir encore plus fortes l’été prochain.
Finalement, il y a eu beaucoup d’expériences différentes, un titre, une déception, un rebond... C’est une bonne chose ?
Exactement, c’était très enrichissant. C’est ce que l’on s’est dit après la défaite en Challenger Cup. On avait déjà vécu de très belles choses en Golden League, et on ne peut pas tout réussir tout le temps. Ce n’était pas notre année pour cette compétition, et l’été prochain on va essayer d’y retourner, de gagner encore la Golden League, et d’aller à cette Challenger Cup pour la gagner.
Il n’y a pas eu de championnat d’Europe pour mesurer vos progrès, mais tu as donc senti une évolution dans votre équipe ?
On a plus d’expérience, et je crois qu’on est aussi plus en confiance, plus sereines sur nos capacités, sur notre jeu d’équipe, sur ce qu’on est capable de faire ensemble. Et individuellement, chacune a pris un peu d’expérience en jouant un peu plus en club. Cela s’est ressenti dès le début de l’été, on s’est retrouvé assez facilement en tant qu’équipe sur la Golden League. Et sur les matchs amicaux, il y a eu de belles choses aussi, qui sont prometteuses pour la suite.
Est-ce que tu te projettes un peu sur l’été prochain ? Ce sera le dernier avant les Jeux Olympiques, mine de rien...
Oui, cela vient vite ! C’est encore un peu tôt pour penser à l’été prochain, surtout pour moi avec ma blessure. Mais ça va venir vite, et ce sera encore un été bien chargé. On a hâte d'y être. Les Jeux ? Je ne réalise pas trop que cela va arriver. Encore un été, et on y est ! C’est assez fou de se dire ça quand même, on réalise que ce n’est plus si lointain. On espère être préparées pour cette échéance.
C’est assez mitigé. On fait une très bonne Golden League, on gagne la Golden League, c’était une superbe expérience, d’autant que c’était la première fois, donc c’était vraiment génial, et beaucoup d’émotions. Mais la finalité, c’était la Challenger Cup, et on aurait voulu faire mieux. On avait les capacités pour faire mieux, et on ne l’a pas fait (défaite au tie-break en quarts de finale contre la Colombie, ndlr). On est très déçues, même si Amélie (Rotar) était blessée pour ce match, ce qui a rendu les choses un peu plus compliquées.
Et la deuxième partie de l’été, avec notamment le Tournoi de France ?
Je l’ai vécue un peu autrement, forcément, parce que j’ai n’ai pas trop joué. On a disputé beaucoup de matchs amicaux contre de grosses équipes, comme la Turquie par exemple. C’était une belle expérience de jouer contre ces équipes-là et de voir un peu notre niveau par rapport à elles. On voit qu’on a encore du chemin à parcourir, mais c’était quand même un bel été, encore. Il y a toujours une évolution, on voit qu’on progresse, et on espère revenir encore plus fortes l’été prochain.
Finalement, il y a eu beaucoup d’expériences différentes, un titre, une déception, un rebond... C’est une bonne chose ?
Exactement, c’était très enrichissant. C’est ce que l’on s’est dit après la défaite en Challenger Cup. On avait déjà vécu de très belles choses en Golden League, et on ne peut pas tout réussir tout le temps. Ce n’était pas notre année pour cette compétition, et l’été prochain on va essayer d’y retourner, de gagner encore la Golden League, et d’aller à cette Challenger Cup pour la gagner.
Il n’y a pas eu de championnat d’Europe pour mesurer vos progrès, mais tu as donc senti une évolution dans votre équipe ?
On a plus d’expérience, et je crois qu’on est aussi plus en confiance, plus sereines sur nos capacités, sur notre jeu d’équipe, sur ce qu’on est capable de faire ensemble. Et individuellement, chacune a pris un peu d’expérience en jouant un peu plus en club. Cela s’est ressenti dès le début de l’été, on s’est retrouvé assez facilement en tant qu’équipe sur la Golden League. Et sur les matchs amicaux, il y a eu de belles choses aussi, qui sont prometteuses pour la suite.
Est-ce que tu te projettes un peu sur l’été prochain ? Ce sera le dernier avant les Jeux Olympiques, mine de rien...
Oui, cela vient vite ! C’est encore un peu tôt pour penser à l’été prochain, surtout pour moi avec ma blessure. Mais ça va venir vite, et ce sera encore un été bien chargé. On a hâte d'y être. Les Jeux ? Je ne réalise pas trop que cela va arriver. Encore un été, et on y est ! C’est assez fou de se dire ça quand même, on réalise que ce n’est plus si lointain. On espère être préparées pour cette échéance.