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07/02/2025
L'interview bleue : Juliette Gelin
Après une saison 2023/24 pleine, couronnée d'un titre de champion de France avec Levallois Paris et d'un été en Bleu avec des participations à la Volleyball Nations League et aux JO, Juliette Gelin a rejoint Milan, où elle s'impose comme titulaire depuis le début de l'année. L'occasion d'échanger avec la libéro de 23 ans qui dispute ce week-end le Final Four de la Coupe d'Italie à Bologne.
Avant d’évoquer la saison en cours, revenons d’abord sur ta saison dernière, qui a été particulière dense avec le titre de champion de France avec Levallois Paris et un été en Bleu inédit, entre Volleyball Nations League et JO, peux-tu nous raconter comment tu as vécu tout ça ?
Ça a été une saison très riche, avec beaucoup de moments positifs, d’abord avec ce premier titre de champion pour Paris et à titre personnel pour moi, c’était forcément un souvenir marquant. Ensuite, il y a eu ce transfert à Milan qui m’avait approchée en cours de saison dernière, comme leur offre était toujours là en fin de saison et que mon objectif était d’aller jouer en Italie, je ne pouvais évidemment pas refuser une telle proposition. Et enfin, l’été international qui était génial, la première fois où on a pu réellement se confronter aux meilleures équipes du monde, on a affronté des sélections qu’on n’avait jamais jouées jusqu’ici, on a enfin vécu l’été que les meilleures nations vivent chaque année. On a appris beaucoup et ça nous a donné plein de repères sur quoi travailler et sur comment travailler en vue des étés suivants.
Vous avez terminé cette saison par une belle prestation aux Jeux contre les Etats-Unis, le fait de finir sur une telle note doit donner encore plus envie de jouer ce genre de match, non ?
Oui, celui-là et tous les matchs de l’été en général. On savait qu’on allait apprendre énormément pendant cet été et on voulait tout donner avec nos armes du moment, c’est ce qu’on a réussi à faire, rien que ça représentait une victoire pour nous. Maintenant, dès la fin des JO, on s’est toutes dit que ce n’était que ce n’était que le début, on a entrouvert une porte et on sait que c’est à nous de continuer à progresser, individuellement dans nos clubs et collectivement tous les étés, car on ne veut pas s’arrêter là. Et l’été prochain s’annonce encore bien riche avec la VNL et le Championnat du monde, on voudra encore gagner le plus de matchs possible pour continuer à grandir.
Parlons maintenant de ton club, tu as donc rejoint Milan l’été dernier, où évoluait déjà Héléna Cazaute, ta coéquipière en équipe de France, ça aide ?
Oui, clairement, j’étais très contente d’arriver à Milan sachant qu’elle était là. Ça m’a fait beaucoup de bien – et c’est toujours le cas – de l’avoir à mes côtés, c’est un bon repère pour moi. Ensuite, les autres filles ont aussi été très accueillantes, donc mon intégration s’est bien passée.
Et au niveau de l’italien, tu progresses ?
Oui, clairement, aujourd’hui, je comprends 80% de ce qui se dit et petit à petit, je parle de mieux en mieux.
Qu’est-ce qui t’a marqué en débarquant dans ce club et dans la Serie A1, un des meilleurs championnats du monde, si ce n’est le meilleur ?
Tout est un peu multiplié par vingt ! L’intensité, le niveau, la rigueur, l’exigence, c’est vraiment un autre monde, mais c’est exactement ce que je recherchais, je n’ai pas été déçue. Et en termes de public, c’est très différent, nos matchs font souvent le plein, que ce soit à domicile ou à l’extérieur, c’est génial de jouer devant une telle ambiance, il y a une ferveur de fou. Au niveau du calendrier des matchs enfin, c’est très intense, on joue quasiment tout le temps deux fois par semaine, entre le Championnat, la Coupe d’Italie, la Ligue des champions, si bien que finalement, je ne vois pas beaucoup autre chose que des gymnases depuis que je suis arrivée l’été dernier !
Quelles sont les caractéristiques de ce Championnat italien ?
Je trouve qu’en termes de bloc/défense, c’est fort, c’est vraiment difficile de faire tomber la balle par terre, toutes les équipes, des dernières au classement aux premières, sont capables de défendre et de bloquer. C’est vraiment ce qui est impressionnant et ça fait que si tu veux gagner, tu ne peux te relâcher sur aucun match, tu dois tous les jouer à 200% avec le maximum de ta concentration, sinon, tu peux perdre, y compris contre un mal-classé. Même à l’entraînement, quand tu vois les joueuses qui composent l’effectif, ça permet de progresser, parce que tu dois t’adapter à la vitesse de jeu, aux impacts, au rythme, à la stratégie…
Depuis le début de l’année, tu es titulaire au poste de libéro, qu’est-ce qui a changé pour que tu sois désormais préférée à la Japonaise Satomi Fukudome ?
C’est une question qu’il faut poser au coach (Stefano Lavarini), c’est lui qui a décidé du changement de joueuse ! De mon côté, j’ai continué à faire mon bout de chemin, j’ai travaillé tous les jours d’arrache-pied à l’entraînement, il m’a fait rentrer quelques fois et je pense, qu’au fur et à mesure, il a pris confiance en moi. La concurrence a toujours été très saine avec la libéro japonaise, je pense que j’ai fait ce que je pouvais pour être sur le terrain et je vais continuer à tout donner.
Milan est aujourd’hui deuxième au classement de la Serie A1, vous allez jouer le Final Four de la Coupe d’Italie ce week-end, vous avez fait un pas mercredi vers les quarts de finale de la Ligue des champions, êtes-vous pour l’instant dans vos objectifs ?
Notre objectif, il est assez simple, on essaie de gagner tous les matchs qu’on joue. Pour l’instant, on n’a subi que quatre défaites en Championnat (pour 17 victoires), on sait que pour gagner des titres ici, ce n’est pas suffisant, il faut encore moins de défaites, ce qui est normal vu l’intensité du Championnat. Pour l’instant, on peut dire qu’on fait une bonne saison, mais on sait que dans toutes les compétitions, le plus dur reste à venir.
Notamment parce qu’il y a une équipe, Conegliano, qui est invaincue depuis le début de la saison et avait battu Milan en finale de la Ligue des champions en mai dernier, que faut-il faire pour l’embêter ?
Jouer en équipe, c’est la seule solution, car c’est vraiment le sentiment qu’elles donnent, elles forment un vrai collectif qui a de grosses ambitions, ce qui se retrouve dans leur façon de jouer. Elles sont très organisées et méticuleuses dans tous les secteurs de jeu, ça paie et leur donne une exemplarité en termes de résultat qui est remarquable et date déjà de la saison dernière.
Un mot sur votre victoire mercredi en playoffs aller de la Ligue des champions à Palmberg ?
On a fait une bonne entame de match, on a été plus en difficulté dans le deuxième set parce qu’elles ne nous ont pas lâchées jusqu’à la fin, mais nous avons réussi à garder la lucidité pour rester calmes et finir le set quand il le fallait. Et on a fait un bon troisième set, qui a permis au coach de faire tourner sur la fin. Donc le bilan est bon, d’autant que les équipes allemandes sont en général difficiles à jouer, elles ne lâchent rien, se jettent partout en défense, servent du feu. Mentalement et collectivement, c’est une victoire positive avant de jouer le Final Four de la Coupe ce week-end.
Qui débutera donc par la demi-finale contre Scandicci, comment vois-tu ce match ?
Comme une finale ! Quand tu joues un Final Four comme ça, tu t’apprêtes à disputer deux finales en deux jours, donc il faut mettre les bons ingrédients, physiquement et techniquement en jouant à fond, et mentalement en te disant que tu rentres sur le terrain pour gagner. A ce niveau, on sait que la différence se fait sur de petits détails.
Ça a été une saison très riche, avec beaucoup de moments positifs, d’abord avec ce premier titre de champion pour Paris et à titre personnel pour moi, c’était forcément un souvenir marquant. Ensuite, il y a eu ce transfert à Milan qui m’avait approchée en cours de saison dernière, comme leur offre était toujours là en fin de saison et que mon objectif était d’aller jouer en Italie, je ne pouvais évidemment pas refuser une telle proposition. Et enfin, l’été international qui était génial, la première fois où on a pu réellement se confronter aux meilleures équipes du monde, on a affronté des sélections qu’on n’avait jamais jouées jusqu’ici, on a enfin vécu l’été que les meilleures nations vivent chaque année. On a appris beaucoup et ça nous a donné plein de repères sur quoi travailler et sur comment travailler en vue des étés suivants.
Vous avez terminé cette saison par une belle prestation aux Jeux contre les Etats-Unis, le fait de finir sur une telle note doit donner encore plus envie de jouer ce genre de match, non ?
Oui, celui-là et tous les matchs de l’été en général. On savait qu’on allait apprendre énormément pendant cet été et on voulait tout donner avec nos armes du moment, c’est ce qu’on a réussi à faire, rien que ça représentait une victoire pour nous. Maintenant, dès la fin des JO, on s’est toutes dit que ce n’était que ce n’était que le début, on a entrouvert une porte et on sait que c’est à nous de continuer à progresser, individuellement dans nos clubs et collectivement tous les étés, car on ne veut pas s’arrêter là. Et l’été prochain s’annonce encore bien riche avec la VNL et le Championnat du monde, on voudra encore gagner le plus de matchs possible pour continuer à grandir.
Parlons maintenant de ton club, tu as donc rejoint Milan l’été dernier, où évoluait déjà Héléna Cazaute, ta coéquipière en équipe de France, ça aide ?
Oui, clairement, j’étais très contente d’arriver à Milan sachant qu’elle était là. Ça m’a fait beaucoup de bien – et c’est toujours le cas – de l’avoir à mes côtés, c’est un bon repère pour moi. Ensuite, les autres filles ont aussi été très accueillantes, donc mon intégration s’est bien passée.
Et au niveau de l’italien, tu progresses ?
Oui, clairement, aujourd’hui, je comprends 80% de ce qui se dit et petit à petit, je parle de mieux en mieux.
Qu’est-ce qui t’a marqué en débarquant dans ce club et dans la Serie A1, un des meilleurs championnats du monde, si ce n’est le meilleur ?
Tout est un peu multiplié par vingt ! L’intensité, le niveau, la rigueur, l’exigence, c’est vraiment un autre monde, mais c’est exactement ce que je recherchais, je n’ai pas été déçue. Et en termes de public, c’est très différent, nos matchs font souvent le plein, que ce soit à domicile ou à l’extérieur, c’est génial de jouer devant une telle ambiance, il y a une ferveur de fou. Au niveau du calendrier des matchs enfin, c’est très intense, on joue quasiment tout le temps deux fois par semaine, entre le Championnat, la Coupe d’Italie, la Ligue des champions, si bien que finalement, je ne vois pas beaucoup autre chose que des gymnases depuis que je suis arrivée l’été dernier !
Quelles sont les caractéristiques de ce Championnat italien ?
Je trouve qu’en termes de bloc/défense, c’est fort, c’est vraiment difficile de faire tomber la balle par terre, toutes les équipes, des dernières au classement aux premières, sont capables de défendre et de bloquer. C’est vraiment ce qui est impressionnant et ça fait que si tu veux gagner, tu ne peux te relâcher sur aucun match, tu dois tous les jouer à 200% avec le maximum de ta concentration, sinon, tu peux perdre, y compris contre un mal-classé. Même à l’entraînement, quand tu vois les joueuses qui composent l’effectif, ça permet de progresser, parce que tu dois t’adapter à la vitesse de jeu, aux impacts, au rythme, à la stratégie…
Depuis le début de l’année, tu es titulaire au poste de libéro, qu’est-ce qui a changé pour que tu sois désormais préférée à la Japonaise Satomi Fukudome ?
C’est une question qu’il faut poser au coach (Stefano Lavarini), c’est lui qui a décidé du changement de joueuse ! De mon côté, j’ai continué à faire mon bout de chemin, j’ai travaillé tous les jours d’arrache-pied à l’entraînement, il m’a fait rentrer quelques fois et je pense, qu’au fur et à mesure, il a pris confiance en moi. La concurrence a toujours été très saine avec la libéro japonaise, je pense que j’ai fait ce que je pouvais pour être sur le terrain et je vais continuer à tout donner.
Milan est aujourd’hui deuxième au classement de la Serie A1, vous allez jouer le Final Four de la Coupe d’Italie ce week-end, vous avez fait un pas mercredi vers les quarts de finale de la Ligue des champions, êtes-vous pour l’instant dans vos objectifs ?
Notre objectif, il est assez simple, on essaie de gagner tous les matchs qu’on joue. Pour l’instant, on n’a subi que quatre défaites en Championnat (pour 17 victoires), on sait que pour gagner des titres ici, ce n’est pas suffisant, il faut encore moins de défaites, ce qui est normal vu l’intensité du Championnat. Pour l’instant, on peut dire qu’on fait une bonne saison, mais on sait que dans toutes les compétitions, le plus dur reste à venir.
Notamment parce qu’il y a une équipe, Conegliano, qui est invaincue depuis le début de la saison et avait battu Milan en finale de la Ligue des champions en mai dernier, que faut-il faire pour l’embêter ?
Jouer en équipe, c’est la seule solution, car c’est vraiment le sentiment qu’elles donnent, elles forment un vrai collectif qui a de grosses ambitions, ce qui se retrouve dans leur façon de jouer. Elles sont très organisées et méticuleuses dans tous les secteurs de jeu, ça paie et leur donne une exemplarité en termes de résultat qui est remarquable et date déjà de la saison dernière.
Un mot sur votre victoire mercredi en playoffs aller de la Ligue des champions à Palmberg ?
On a fait une bonne entame de match, on a été plus en difficulté dans le deuxième set parce qu’elles ne nous ont pas lâchées jusqu’à la fin, mais nous avons réussi à garder la lucidité pour rester calmes et finir le set quand il le fallait. Et on a fait un bon troisième set, qui a permis au coach de faire tourner sur la fin. Donc le bilan est bon, d’autant que les équipes allemandes sont en général difficiles à jouer, elles ne lâchent rien, se jettent partout en défense, servent du feu. Mentalement et collectivement, c’est une victoire positive avant de jouer le Final Four de la Coupe ce week-end.
Qui débutera donc par la demi-finale contre Scandicci, comment vois-tu ce match ?
Comme une finale ! Quand tu joues un Final Four comme ça, tu t’apprêtes à disputer deux finales en deux jours, donc il faut mettre les bons ingrédients, physiquement et techniquement en jouant à fond, et mentalement en te disant que tu rentres sur le terrain pour gagner. A ce niveau, on sait que la différence se fait sur de petits détails.