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15/06/2016
Rowlandson : « Si nous sommes au top, nous irons à Rio »
Passés près de la qualification olympique via le ranking mondial, Edouard Rowlandson et Youssef Krou abattent une carte décisive en vue des Jeux la semaine prochaine lors de la Continental Cup à Stavanger (Norvège). Le premier se confie…
Vous avez manqué de peu la qualification olympique via le ranking, quel est votre sentiment ?
L’objectif, qui était d’entrer dans les dix-sept, n’est pas atteint, il ne nous a pas manqué grand-chose. Je pense que finalement, cela se joue sur les quelques Grands Chelems que nous avons ratés l’été dernier suite à ma blessure, parce que les équipes qui sont devant nous le sont grâce à leurs résultats sur ces tournois. Il y a donc forcément de la déception, mais nous ne sommes pas non plus abattus, parce que nous avons montré cette année que nous étions capables de faire du Beach de très haut niveau, y compris sur le dernier tournoi, à Hambourg, ce qui est d’ailleurs plutôt encourageant au moment d’aborder la Continental Cup. Par rapport à l’année dernière, nous ne descendons pas en-dessous d’un certain niveau, nous sommes toujours sortis des poules, je trouve notre base s’est stabilisée. Par contre, il nous manque encore de faire de grosses performances quand toutes les top-teams sont là, c’est le résultat que j’attends depuis que je fais du Beach.

Que vous manque-t-il pour arriver à ce résultat ?
Il nous manque une régularité en tant qu’équipe. Si nous voulons atteindre une demi-finale ou plus sur un gros tournoi, il faut que nous soyons au top de notre forme tous les deux en même temps et sur toute la durée d’un tournoi. Là, nous sommes encore trop souvent au top à tour de rôle, nous parvenons à compenser une éventuelle baisse de régime de l’autre, mais cela ne suffit pas pour sortir cette grosse performance derrière laquelle nous courons.

Comment sortez-vous mentalement de ces quatre mois pendant lesquels vous avez enchaîné les tournois avec l’espoir de vous qualifier ?
Bonne question ! La saison a démarré tôt, nous sommes souvent partis loin de la maison, dont une fois sept semaines, ce que nous n’avions jamais fait auparavant. Du coup, nous avons traversé des périodes d’usure mentale liée à l’enchaînement des tournois, nous avons vraiment découvert cette année ce que c’était d’enchaîner aux quatre coins du monde sur cinq mois sans quasiment s’arrêter et avec la nécessité d’être performants tout le temps.

Et physiquement ?
Physiquement, j’ai mis du temps à retrouver mes sensations d’avant ma blessure. En termes de vitesse, de sensations de jeu et de puissance, ça m’a presque pris un an pour retrouver l’intégralité de mes moyens. Aujourd’hui, je pense que je suis revenu au top. De son côté, Youssef a énormément travaillé, il est vraiment rentré dans ce qu’on appelle le corps du Beacher. Quand on arrive de la salle, il y a un temps d’adaptation pour avoir les bonnes sensations parce que, en termes de poids et de vitesse, c’est très différent d’évoluer sur le sable. Mais avec beaucoup de travail, Youssef fait aujourd’hui partie des mecs qui sont vraiment hauts.

"Trois jours par rapport à tout ce que nous avons vécu depuis deux ans, ce n’est rien"

De quoi aborder la Continental Cup dans les meilleures conditions physiques. Comment la préparez-vous ?
La récupération est bien évidemment la clé, parce que l’un comme l’autre, nous avons besoin de retrouver de la fraîcheur physique. Notre forme est là, il faut l’optimiser en faisant des séances qualitatives avec Romain et Maxime (Di Giantommaso et Thiercy, la deuxième paire sélectionnée). La Continental Cup étant une compétition par équipes, il nous faut aussi créer un esprit collectif avec eux, un esprit Team France. Nous avons d’ailleurs eu un après-midi de « team building » cette semaine avec le staff autour d’activités ludiques pour partager des moments sympas et nous imprégner de cet esprit.

Comment voyez-vous ce tournoi ?
Le niveau européen est très homogène, tout le monde peut battre tout le monde. Nous savons que cette Continental Cup va se jouer à rien du tout, ça sera du quitte ou double sur chaque match. Avec Youssef, on espère vraiment tenir la baraque, tout en misant sur l’euphorie des jeunes qui doivent nous apporter leur envie et leur enthousiasme. C’est leur premier tournoi senior de ce niveau, mais nous avons confiance en eux.

Rio est-il plus que jamais dans vos têtes ?
Bien sûr ! Le mot clé pour moi que nous allons utiliser jusqu’au dernier point tant que nous sommes vivants pour Rio, c’est « believe ». J’aime bien le répéter à Youssef : il ne faut jamais cesser de croire en nos chances et nous ne devons pas avoir l’ombre d’un doute, parce que si le doute s’installe, c’est fini. Nous savons ce dont nous sommes capables, nous croyons vraiment en nos chances de nous qualifier sur cette Continental Cup, parce que nous allons affronter des équipes que nous avons toutes déjà battues au moins une fois. Il suffit de reproduire sur trois jours ce que nous avons déjà fait. Si nous sommes au top, nous irons à Rio. Franchement, trois jours par rapport à tout ce que nous avons vécu depuis deux ans, ce n’est rien…