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13/02/2015
S.Girodat: Tout le monde à égalité
Président du Volley club de Sarrebourg, Stéphane Girodat promeut le volley assis, qui réunit tout le monde, handicapés et valides, jeunes et moins jeunes, autour d’une même pratique et d’un maître mot: le plaisir.


Stéphane Girodat, vous avez créé il y a un an le Volley club de Sarrebourg avec pour objectif de développer et de faire connaître la pratique du volley assis. Pourquoi cette initiative ?

Nous avons deux sections au club. Une réservée aux jeunes de 8-12 ans avec du volley-ball traditionnel qui comprend dix licenciés et une autre de volley assis (15 licenciés) qui accueille des handicapés physiques, des personnes déficientes mentales et des valides. Ce n’est pas une section handisport, ni sport adapté. Le volley assis se joue à même le sol. Les règles sont les mêmes, la seule contrainte étant d’avoir les fesses qui touchent le sol quand on renvoie le ballon. Il se joue également à 6 contre 6, en revanche le filet est à 1m15 de haut, les dimensions du terrain sont un peu réduites et il est possible de contrer le service. On intervient également dans un foyer de personnes âgées, où l’on fait du volley soft avec des ballons de baudruche ou des ballons de plage. Les joueurs sont assis sur des chaises et ont entre 72 et 95 ans. Pour résumer, on favorise la mixité, l’inclusion sociale et sportive. On ne fait pas de différence entre personnes handicapées physiques, mentales et valides.

Le but est donc de réunir tout le monde autour d’une même pratique…
Le volley assis est un sport paralympique où les personnes qui vont aux JO ont un handicap, avec des classifications. Nous, de notre côté, on veut vraiment promouvoir cette pratique inclusive et favoriser l’échange entre valides et non valides. Assis par terre, tout le monde se retrouve sur un pied d’égalité. On ne fait aucune différence entre tous les participants, de 5 à 95 ans.

Pourquoi réunir à la fois une section jeunes et une section volley assis ?
Dans ma vie professionnelle, je suis infirmier scolaire. Nous voulons aussi axer notre intervention sur les jeunes enfants entre 8 et 12 ans, l’âge d’or de l’apprentissage, mais aussi baser notre action sur la question de la santé chez les jeunes : l’éducation à la santé, la connaissance de son corps, la nutrition, l’hydratation, l’anatomie. Comment utiliser son corps pour mieux le connaître et mieux l’utiliser plus tard. On utilise aussi le volley assis dans notre formation des jeunes joueurs, qui ont l’occasion de le pratiquer avec les personnes de la section dédiée au volley assis. Cela permet une ouverture aux autres, de la réciprocité. On veut que tout le monde puisse y trouver du plaisir, sans barrière. Le plaisir dans la pratique du volley-ball, c’est cela le plus important. Sans oublier également la compétition, car nous sommes tous licenciés à la Fédération française de volley-ball.

Quels sont vos projets pour médiatiser votre action ?

On essaye d’exister. On aimerait organiser un tournoi ouvert à tous afin de faire découvrir l’activité avec un match de gala entre deux équipes professionnelles que j’espère pouvoir trouver pour récolter des fonds, mais aussi médiatiser le volley sur Sarrebourg, faire venir des licenciés et des jeunes et médiatiser notre projet Rio.

Vous voulez emmener votre équipe aux Jeux de Rio ?
Notre but est d’emmener la section volley assis à Rio pour assister aux Jeux Paralympiques. On veut rendre les participants acteurs du projet. On va essayer de récolter des fonds pour cet objectif, c’est pourquoi nous recherchons, avec Pierre Bogatay, qui a fondé le club avec moi en septembre 2014 et qui en est aussi le trésorier et l’entraîneur, des personnes susceptibles d’être partenaires ou de médiatiser notre action.





 

 Découvrez l'article paru dans "Le Monde" le 31/01/2015