Accueil >>
EQUIPES DE FRANCE >> BEACH VOLLEY >> Féminines
 

Alexia RICHARD / Lézana PLACETTE








Alexia RICHARD


Né le 3 avril 1996


Palmarès Beach Volley
2017 : 2ème CEV EEVZA Satellite - Baku (AZ)
2017 : 1ère CEV Satellite - Siófok (HU)
2016 : 4ème Euro U22
2015 : Vice Championne de France







Elle aurait pu être footballeuse, sport qu’elle voulait faire enfant, joueuse de tennis - discipline pratiquée à bon niveau au pôle Espoir de Bordeaux -, c’est finalement peu avant ses 15 ans, qu’Alexia Richard s’est mise au volley, à Toulon, où sa mère avait emménagé. La fille de militaires, qui a vécu à Djibouti et Dakar, évolue ensuite à Saint-Raphaël, où elle est repérée, ce qui lui vaut d’intégrer le pôle Espoir de Boulouris. Mais pas forcément de se passionner pour son sport : « Très clairement, je m’ennuyais, d’autant que je jouais centrale. Si bien que quand David Martin (responsable des équipes de France jeunes) m’a proposé de venir participer à des sélections en beach, je l’ai pris comme une aubaine. »

Finie la salle, l’adolescente originaire de La Teste de Buch, dans le bassin d’Arcachon, se met au sable à 16 ans et demi, vite sélectionnée en équipe de France jeunes. Les débuts ne sont pour autant pas faciles : « J’avais de bonnes capacités physiques et une certaine dextérité grâce au tennis, mais il a fallu que j’apprenne à les développer pour le beach, qui demande beaucoup de technique et de qualité de déplacement. Je passais quand même de centrale, où tu touches peu de ballons, au beach où tu en touches tout le temps, ça a été très dur. »

Tout comme il n’a pas été évident de passer d’un sport collectif à un binôme avec une partenaire, Lézana Placette, de presque deux ans sa cadette : « Aujourd’hui, la différence d’âge ne se voit pas trop, mais quand l’une a 17 ans, l’autre 15, c’est différent, et au début, ça a été compliqué. D’autant que j’ai un caractère de leader, je suis assez tranchante, je dis les choses comme je le pense. Mais petit à petit, nous avons construit notre relation, appris à se connaître sur et en dehors du terrain, et aujourd’hui, notre entente est sans faille. »

Les résultats suivent, avec une 6e place à l’Euro 2015 en U20, une 4e un an plus tard en U22, avant la séparation, le staff tricolore souhaitant tester de nouvelles paires : « J’ai d’abord joué avec Margaux Carrère, avec qui ça se passait très bien, nous avons été la première équipe à gagner un tournoi européen (le Satellite de Siofok), mais elle a dû s’arrêter à cause d’une blessure au genou. J’ai ensuite été associée à Alexandra Jupiter, passant de bloqueuse à défenseuse, un changement de poste compliqué, je n’avais pas beaucoup plongé dans ma vie ! Je pense qu’à un moment, les coaches ont vu que ce n’était pas évident, ils ont fait le choix de nous réassocier avec Lézana, on était très contentes. » Et Alexia d’ajouter aussitôt : « Maintenant, c’est bien d’être amies, mais le plus important, c’est de performer. »

Ce que le duo a bien commencé à faire depuis l’été 2018 - 5e sur le World Tour à Edmonton en juillet 2019, 9e à l’Euro 2019 -, avec dans le viseur un double objectif olympique : « On va se battre pour faire les JO de Paris 2024, c’est un moteur incroyable de jouer dans son pays et on ne pourrait pas faire plus beau cadeau à nos familles, à notre staff et à notre pays que de ramener une médaille sous la Tour Eiffel ! Mais aujourd’hui, on veut avant tout être présentes à Tokyo, car ça apporte forcément un gros plus d’avoir une expérience olympique. »

Le report d’un an des JO constitue une opportunité supplémentaire pour les deux jeunes femmes de se qualifier, elles ont aussi mis à profit la saison 2020 tronquée à cause de la pandémie de Covid-19 pour se concentrer sur leurs études, « une porte de secours indispensable », selon Alexia, inscrite en Master 2 marketing et communication à l’ESG Toulouse. Mais avant cela, priorité au beach, un sport qui lui permet d’assouvir sa passion pour le voyage et les rencontres. Dont celle avec la championne olympique allemande Laura Ludwig, clairement un modèle, « surtout pour ce qu’elle dégage en dehors, elle est humble et très ouverte d’esprit ».

 
 

Lézana PLACETTE


Né le 11 décembre 1997
à Montpellier


Palmarès Beach Volley
2018 / Médaille d'Or FIVB World Tour Montpellier *
2017 : Médaille de bronze FIVB WT Agadir *
2016 : 4ème Euro U22
2015 : Vice Championne de France






« Tout s’est enchaîné assez naturellement : pôle Espoir, IFVB, équipe de France de beach, je ne me suis pas vraiment vue progresser. » Ainsi parle Lézana Placette lorsqu’elle se retourne sur sa progression assez linéaire depuis ses premiers pas dans le volley, à l’âge de 10 ans, au club de Meylan La Tronche, près de Grenoble, dont elle est encore licenciée. Elevée dans une famille de sportifs - son père est directeur des sports de l’université de Grenoble Alpes, sa mère kiné -, la jeune apprentie volleyeuse est vite repérée, enchaînant pôle Espoir de Lyon et IFVB à Toulouse, où elle alterne salle (réceptionneuse/attaquante) et beach-volley.

« Après ma première année à l’IFVB, j’ai eu une proposition pour faire l’été de beach avec Alexia, nous avons notamment participé aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en Chine. Quand je suis revenue à l’IF, vu l’été que j’avais passé, je me suis rendu compte que je préférais vraiment le beach. J’avais adoré les JOJ, c’était « ouf » dans le village, on représentait la France, c’était un super premier pas, et je me suis dit qu’avec Alexia, on avait les moyens de faire des résultats. »

La discipline en elle-même lui plaît également davantage : « D’abord, parce que c’est un sport d’extérieur. Je suis née dans les Alpes, j’ai toujours vécu dehors, j’ai fait du ski, du snow, du biathlon… Il y a aussi le fait d’être à deux, tu es plus livrée à toi-même, sans remplaçante ni coach au bord du terrain, ça donne plus d’autonomie. C’est enfin un sport plus complet, tu fais tout : service, passe, récep, attaque, bloc, et c’est plus physique, parce qu’on est dans le sable. »

Le potentiel est là, puisque la Grenobloise, après avoir défendu les couleurs tricolores en jeunes avec Alexia Richard - « Mon meilleur souvenir est notre dernier championnat d’Europe ensemble, en 2016, on était parvenues à se qualifier pour les demi-finales à la surprise générale » - est également retenue en senior, d’abord avec Aline Chamereau, ensuite de nouveau, depuis l’été 2018, avec Alexia Richard. « Le fait d’avoir été séparées plus d’un an a été formateur pour nous deux, ça nous a permis d’apprendre d’autres choses avec une autre partenaire. Et on a été d’autant plus contentes de se retrouver, ça a remis une bonne dynamique d’équipe. »

Depuis, la cadette du binôme, qui, après une licence en biologie - « parce que j’avais eu 20 au bac dans cette matière » -, a entamé un Master en management et se verrait bien travailler plus tard dans une agence de mode, une de ses passions, estime qu’elles sont sur la bonne voie : « Avec l’arrivée des nouveaux coaches brésiliens et la mise en place de la structure unique à Toulouse, je pense que nous avons vraiment progressé individuellement et collectivement. »

Reste à traduire cette progression en résultats, avec dans le viseur, « d’abord la qualification pour Tokyo », ensuite « une médaille à Paris 2024 ». Le tout dit avec joie et bonne humeur, marque de fabrique d’un duo très actif sur les réseaux sociaux. « On le fait naturellement, c’est important pour montrer notre quotidien, pour la recherche de sponsors et pour faire parler du beach-volley, de plus en plus reconnu comme un sport professionnel sérieux, et non plus comme un un sport de touriste où on bronze sur la plage. »