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(Miniature) Y.Salvetti : « Nous pouvons y arriver »
Yannick Salvetti et JB Daguerre avec leur préparateur physique.
29/02/2016
Y.Salvetti : « Nous pouvons y arriver »
En s’envolant pour Rio samedi en vue de préparer le premier Grand Chelem de la saison (8-13 mars), Yannick Salvetti et Jean-Baptiste Daguerre entrent dans le vif de leur saison, dont la préparation a débuté début janvier. Le premier évoque les objectifs des n°2 tricolores, objectifs forcément olympiques…
Avant d’évoquer cette saison 2016, quel bilan avez-vous fait de votre année 2015 ?
Notre objectif premier était la qualification pour la phase finale de la Continental Cup, ce que nous avons réussi à faire, puisque nous avons répondu présent sur les deux tours disputés, en mai à Montpellier et à Vilnius en septembre. Comme nous étions vraiment focalisés sur cet objectif collectif avec l’équipe de France, l’objectif individuel était moins important, mais nous sommes tout de même plutôt satisfaits car à partir du Japon (fin juillet), nous sommes sortis des qualifications sur tous les tournois auxquels nous avons participé. Nous avons aussi disputé les Jeux Européens, à Bakou, qui ont été une super expérience en termes de niveau de jeu. Nous avons réalisé une bonne phase de poules et perdons de peu pour se hisser en quarts de finale. Nous avons joué beaucoup de tie-breaks cette saison, mais malheureusement sans en concrétiser beaucoup. Nous n’avons pas eu le match référence qui nous a permis de faire mieux qu’une 9e place, contrairement à l’année précédente au cours de laquelle nous avions atteint deux fois la 5e place.

A quoi l'attribuez-vous ?
Le niveau général est devenu plus important à l’approche de l’échéance olympique: tous les joueurs se préparent plus.
Et je pense que nous avons baissé physiquement en fin de saison lorsque les tournois se sont enchaînés. Il nous a manqué du jus, parce qu'en enchaînant les tournois, on n’a pas le temps de refaire de fond en termes de muscu ou de travail cardio.
 Du coup, on a peu à perdu en force, sans avoir l’opportunité de se remettre une dose de travail.
J’ai terminé usé physiquement  et le stress de la Continental Cup nous a tenus en haleine jusqu’en septembre !

"Sur un match, nous pouvons battre n’importe qui"

Comment avez-vous préparé cette nouvelle saison ?

Nous avons repris plus tôt que l’année dernière, un mois avant, début janvier, parce que la saison est plus chargée et reprend plus tôt. Nous avons fait un gros travail individuel à Montpellier dans un premier temps, à la fois physique et technique.
Début Février, nous sommes partis en Egypte avec les Lettons Saimolov/Smedins, l’occasion pour nous de mettre en pratique tout ce que nous avions travaillé jusqu’à présent dans de bonnes conditions et face à une opposition de tout premier plan. Le rythme y a été très soutenu puisque nous avons eu trois séances quotidiennes, une le matin sur de la technique individuelle, une l’après-midi consacrée au jeu, une de muscu le soir.
Nous sommes rentrés il y a huit jours sur Montpellier pour une semaine de préparation, avant de partir pour Rio où nous débutons un dernier stage d’une semaine, pendant lequel il s’agira de régler les derniers détails au niveau du jeu avec des oppositions avant le Grand Chelem qui sera notre premier tournoi de l'année.

Qu’allez-vous chercher à Rio ?
L’objectif affiché en cette première partie d'année, c’est la Continental Cup en juin (le pays vainqueur qualifie une équipe pour les JO, ndlr). Rio est une façon de se préparer, nous avons l’opportunité de jouer les qualifications avec toutes les meilleures équipes, ce sera l’occasion de se situer.
 L'objectif est d’accéder au tableau principal dans un premier temps et pourquoi pas de jouer les trouble-fête. Nous enchaînons après Rio sur l’Open de Vitoria, au Brésil, nous rentrerons ensuite une semaine à Montpellier pour repartir au Qatar, nous allons avoir un début de saison bien chargé. 

Les JO vous semblent-ils un objectif accessible ?
Nous nous entraînons pour ça.
 Si nous faisons tout ça, c’est que nous savons que nous pouvons y arriver. La Continental Cup est vraiment un format à part.
On a montré l'année dernière que sur un match, nous pouvions battre n’importe qui : à Montpellier, nous avions battu les Italiens champions d’Europe, à Vilnius, nous avions dominé les n°1 autrichiens, dont l’un des deux était dans le Top 6 mondial. On sent que sur un match, on peut faire la différence et c’est ce qui rend cette compétition plus accessible pour nous. D’autant que les seize meilleures équipes qui seront directement qualifiées pour Rio grâce au ranking mondial n’auront pas le droit de disputer l’épreuve, ça ouvre forcément des portes !

"JB a passé un cap"

Sur une saison, vous êtes moins réguliers qu’Edouard Rowlandson et Youssef Krou, peut-on dire que vous êtes davantage des joueurs de coup ?
Oui, la comparaison avec Edouard et Youssef est juste. Eux ont acquis une stabilité technique qui leur a permis de faire des résultats tout au long de la saison, alors que nous, nous marchons bien quand nous nous conditionnons à l’avance sur une échéance, c’est pour ça que nous avons eu de bons résultats sur la Continental Cup. La régularité nous fait défaut sur une saison, sur un mode championnat, mais sur une compétition mode Coupe comme la Continental Cup, nous réussissons à répondre présent.

Avez-vous néanmoins l'impression de progresser ?
Oui, JB a fait une très grosse fin de saison l'année dernière quand j’ai commencé à accuser le coup, il a passé un cap, ça a été un gros plus pour notre équipe car il a su prendre le jeu à son compte quand j’étais plus en difficulté. C’est bien, parce que, de saison en saison, nous arrivons mutuellement à nous tirer vers le haut, il n’y a plus de routine établie. Du coup, nous prenons toujours du plaisir, nous sommes chacun focalisés vers cet objectif olympique que nous avons en tête depuis deux ans, on pense qu’il est accessible.