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(Miniature) Beach : Tout sur la saison 2017 !
Romain Di Giantommaso à 100% sur le beach.
28/12/2016
Beach : Tout sur la saison 2017 !
Alors que la préparation de la saison 2017 reprend le 2 janvier, Christophe Victor, manager du secteur beach-volley à la Fédération Française de Volley-Ball, fait le point sur les équipes, le programme et les objectifs.
Garçons : Changement et continuité.

Le retrait d’Edouard Rowlandson après la Continental Cup en juin dernier a conduit Youssef Krou à se mettre en quête d’un nouveau partenaire, il s’agit de Quincy Ayé qui occupera le poste de bloqueur, Youssef Krou passant défenseur. "Quincy jouait à Sète, il a eu la possibilité de faire du beach à Montpellier pendant l’intersaison, ça lui a plu, il a vu le potentiel qu’il pouvait avoir, et ça a « matché » entre lui et Youssef, explique Christophe Victor. Cela tombait bien puisque nous cherchions un partenaire pour Youssef avec la volonté de lui adjoindre un bloqueur, Quincy est le seul bloqueur à plus de 2 mètres qui s’est mis au beach en France." Forcément, il faudra un peu de temps pour permettre à cette nouvelle association de fonctionner à plein régime: "C’est une équipe qui a une grosse marge de progression, d’abord parce que Quincy passe de pointu en salle à bloqueur au beach, ensuite parce qu’il faut former Youssef sur le poste de défenseur."

La paire Krou-Ayé composera le Panel A de l’équipe de France aux côtés de Maxime Thiercy et Romain Di Giantommaso, ensemble depuis 2013, qui vont vivre leur première saison entière, puisque le second, qui cumulait salle (à Montpellier) et beach jusque-là, a fait le choix l’an dernier de ne se consacrer qu’au beach. Doubles champions de France en titre, médaillés de bronze mondial (U21) en 2014 et d’argent européen (U22) en 2015, les deux compères vont tenter de se faire une place sur le World Tour – sur lequel ils n’ont jusqu’ici fait que de rares apparitions. "C’est une équipe qui a du potentiel, elle va tirer les autres vers le haut. Elle doit aussi se servir de cette concurrence interne pour garder son niveau et aller concurrencer des équipes internationales sur le World Tour", confirme Christophe Victor.

Derrière ces deux paires, on trouve deux jeunes duos dans le Panel B, à commencer par Arnaud Gauthier-Rat et Arnaud Loiseau, associés depuis 2014, médaillés d’argent à l’Euro U20 en 2015, de bronze un an plus tard en U22, qui tenteront "d’aller chercher une troisième médaille en trois ans lors de l'Euro U22 en Autriche (Baden, du 14 au 18 juin), ils feront aussi leurs débuts sur le World Tour." La quatrième paire est constituée de Tanguy Lomba et Olivier Barthélémy qui jouent depuis un an et demi ensemble. "Ils arrivent à Montpellier cette année, ils ont du potentiel mais doivent progresser dans la concentration, la régularité et l’approche mentale".

Filles : trois nouvelles associations

Dans l’objectif de repartir sur un cycle à moyen/long terme avec dans le viseur les jeux Olympiques 2024 (à Paris, espère-t-on) et une étape intermédiaire à Tokyo en 2020, les responsables du beach français ont décidé de constituer de nouvelles paires en 2017. Le choix le plus difficile a été d’écarter Laura Longuet: "Nous lui avons annoncé après le tournoi de Dijon (début décembre), explique le manager du beach. Elle était forcément très déçue mais elle s’est aussi montrée positive. Laura a 28 ans, cela fait dix ans qu’elle est sur le beach, elle a beaucoup apporté, on ne peut rien lui reprocher dans son investissement, je voudrais vraiment lui tirer un coup de chapeau. Nous lui avons proposé en 2017 de continuer à jouer pour encadrer Pia Szewczyk, une jeune joueuse au gabarit assez rare (1,87m) qui nous a agréablement surpris à Dijon aussi bien sur son niveau de jeu que sur son tempérament, on souhaite que Laura puisse contribuer à son apprentissage, nous attendons sa réponse."

Du coup, trois paires composeront l’équipe de France en 2017: dans le Panel A, Alexandra Jupiter fera équipe avec Ophélie Lusson, l’association ayant bien débuté, puisqu’elles ont gagné le tournoi de Dijon, tandis qu’Aline Chamereau sera épaulée par une nouvelle défenseuse, Lézana Placette, qui ne sera donc plus associée à Alexia Richard. "Lézana a fait un très bon été 2016, notamment lors du Championnat d’Europe U22, nous attendons beaucoup d’elle, il faut qu’elle continue à être exigeante avec elle-même." Dans le Panel B, on trouvera Alexia Richard, désormais associée à Margaux Carrère.

Préparation/Calendrier : Un World Tour nouvelle formule

Débutée début octobre en vue des tournois en République tchèque et à Dijon, qui ont eu lieu en novembre et décembre, la préparation s’est poursuivie après le tournoi de Dijon par deux semaines de physique et de technique. Après quinze jours de "repos relatif", la reprise est prévue le 2 janvier, avec notamment la programmation d’un stage commun filles/garçons destiné à travailler la cohésion de groupe avec athlètes et entraîneurs, ces derniers restant Stéphane Canet pour les garçons, Mathieu Hamel pour les filles. Les équipes du Panel A seront surtout alignées cette saison sur le World Tour, circuit mondial qui fait peau neuve en 2017, avec cinq catégories de tournoi, de cinq à une étoiles. Les « 5 étoiles » sont l’équivalent des tournois du Grand Chelem dans l’ancienne formule, les mieux dotés en points à distribuer et en prize money, ils auront lieu à Fort Lauderdale (7-12 février), Rome (6-11 juin), Porec (27 juin-2 juillet), Gstaad (4-9 juillet) et Hambourg (8-13 août).
La saison débutera donc début février en Floride avec un stage de quelques jours avant le tournoi de Fort Lauderdale, les garçons iront ensuite en Iran pour disputer le « 3 étoiles » de Kish Island (15-18 février) où les rejoindront les deux équipes du Panel B, avant un mois de travail en mars en France et une reprise sur le World Tour en avril à Xiamen (Chine). Autre nouveauté en 2017: hormis sur les « 5 étoiles » qui conservent l’ancienne formule, les tournois ne se joueront que sur des tours à élimination directe, ce qui ne laisse plus le droit à l’erreur…

Les objectifs : Indulgence et exigence

Les années post-olympiques sont souvent des saisons de transition, ce qui n’empêchera pas les responsables du haut niveau d’attendre des résultats. "Quand tu rentres dans un projet d’équipe de France, tu as un minimum de pression de résultats, explique Christophe Victor. Nous serons forcément plus indulgents au cours des premiers mois, parce que beaucoup de paires sont jeunes et débutent sur le World Tour, mais nous ne le serons pas dans l’exigence et dans l’engagement. Il va falloir aller chercher les matchs, surtout sur les tournois à simple élimination. Nous savons que nous allons connaître des moments difficiles, mais nous savons aussi qu’il y aura des opportunités qu’il faudra être capables de saisir."
Les objectifs fixés ? "Idéalement, il faudrait profiter de cette année post-olympique pendant laquelle les meilleures équipes internationales ne sont pas forcément toutes présentes sur tous les tournois pour réussir des coups, afin de placer une équipe dans le main draw l’année prochaine ou au moins en haut des qualifications. Le top serait d’avoir une équipe qualifiée pour les Championnats du monde à Vienne (28 juillet-6 août). Disputer une telle compétition compte pour l’expérience, pour les points en vue de la suite de la saison et pour la progression des équipes", conclut Christophe Victor.