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"C’est une entrée en matière qu’il ne faut absolument pas rater contre des équipes qui seront sans doute pénibles à jouer, surtout si tu ne rentres pas bien dans le match, elles ont toutes quelques joueurs qui peuvent nous poser des soucis, confirme Cédric Enard, un des deux adjoints de Laurent Tillie sur le banc de l’équipe de France, qui cite comme menace principale dans le camp roumain le pointu et capitaine Laurentiu Lica (39 ans), avant d’ajouter : "Pour nous, le plus important est la façon dont on va rentrer dans la compétition, il faudra être tout de suite dans le vif du sujet et mettre beaucoup d’envie."
De l’envie, les Bleus semblent en déborder eux qui, quatorze mois après avoir accueilli les Finales de la Volleyball Nations League à Lille, considèrent à juste titre que cet EuroVolley 2019 à la maison vient récompenser les résultats et titres obtenus depuis l’arrivée de Laurent Tillie sur le banc tricolore en juillet 2012. "Un pays qui organise, c’est forcément un pays qui compte dans le monde du volley, donc ça montre qu’on a passé un cap", explique le central Nicolas Le Goff, tandis qu’Earvin Ngapeth, qui manquera a priori les trois premiers matchs de la poule A à cause d’une blessure aux côtes, ajoute : "On le prend comme un remerciement, comme un cadeau. Le dernier Euro en France, c’était il y a quarante ans, donc ça n’arrive qu’une fois dans ta carrière si tu as de la chance."
Jenia Grebennikov : "On sait que la route est très très longue"
Aux Bleus désormais de profiter de ce cadeau pour montrer au public français qu’ils ont les moyens de viser haut sur cet EuroVolley, dont les favoris sont, pour leur sélectionneur, "la Pologne (double championne du monde en titre), la Russie (tenante du titre européen), l’Italie, mais aussi la Serbie, l’Allemagne et la France". L’objectif de cette dernière, médaillée à sept reprises en Championnat d’Europe (dont un titre en 2015), mais qui reste sur un Euro 2017 en Pologne manqué (9e place) et un Championnat du monde 2018 en Bulgarie en-deçà de ses espérances (7e place) ? Tous ne le clament pas trop fort, mais les Bleus n’imaginent pas ne pas être au rendez-vous de l’AccorHotells Arena de Paris, qui, en fin de compétition, accueillera une demi-finale, le match pour la troisième place et la grande finale le 29 septembre.
"Aller à Bercy, c’est le minimum", résume Earvin Ngapeth, tandis que le libéro Jenia Grebennikov se montre plus prudent : "C’est sûr qu’on aimerait bien aller à Paris pour finir en beauté avec notre public, mais on sait que la route est très très longue." Elle passera par une poule A très relevée à Montpellier (les quatre premiers des quatre poules se qualifient pour les huitièmes de finale), avant une phase finale qui, si tout va bien, emmènera les partenaires du capitaine Benjamin Toniutti à Nantes (huitième et quart de finale) puis à Paris.
Une des clés de la réussite sera la capacité des Bleus à surmonter la pression inhérente au statut de pays-hôte, qui induit souvent une obligation de résultat. "C’est vrai que c’est un événement particulier, cette génération n’a jamais joué une grosse compétition comme ça à la maison, il y aura cet aspect à ne pas occulter, mais il ne faudra pas non plus en faire une fixation", estime Cédric Enard, tandis qu’Earvin Ngapeth conclut : "Sur les trois dernières compétitions, les JO à Rio, l’Euro et le Mondial, on s’est trop mis cette pression de vouloir gagner absolument, ce qui ne nous a pas réussi, parce qu’on n’a pas passé les poules. Aujourd’hui, on se dit qu’il faut juste penser à prendre du plaisir, on sait qu’on a l’équipe pour aller très loin, mais il faut penser à jouer." Le mot d’ordre est lancé…