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(Miniature) Téo Rotar et Arthur Canet champions du monde U19 !
Photo : FIVB
11/12/2021
Téo Rotar et Arthur Canet champions du monde U19 !
Quel exploit ! Au terme d’un parcours parfait, puisqu’ils sont restés invaincus toute la compétition, Téo Rotar et Arthur Canet ont été sacrés samedi champions du monde U19 à Phuket, vainqueurs en finale des Thaïlandais Netitorn Muneekul et Wachirawit Muadpha (21-15, 21-14). Les deux juniors confient leur bonheur.
Sept matchs, sept victoires et pas le moindre set lâché en route. C’est un exploit majuscule que vous venez de réaliser, racontez-nous un ce parcours sans-faute…
Téo Rotar :
C’est un truc de fou ! Toute la compétition, nous sommes montés en puissance, ça a commencé avec les matchs de poule, puis on a eu un gros quart de finale contre la paire tchèque qu’on a battue 24-22 25-23 au terme d’une partie de folie, avec de la pluie, beaucoup de vent, aucune des deux équipes ne voulait lâcher. C’était pour nous le tournant de la compétition parce qu’après ce match, on s’est dit qu’on n’avait rien à perdre et qu’il fallait jouer relâchés. Aujourd’hui, on a d’abord eu une demi-finale contre les Russes (Panchenko/Chuprinov) qu’on avait affrontés deux fois en Championnat d’Europe, l’année dernière et cette année, on avait perdu les deux fois en quarts de finale au tie-break, donc on appréhendait un peu, mais on s’est dit que c’étaient eux les champions d’Europe en titre et qu’on n’avait rien à perdre. On y a été à fond et ça a marché, puisqu’on a gagné 2-0 (21-18, 21-16). Et en finale, ce n’était que du bonus, on s’est dit qu’on devait jouer notre jeu, sans pression, et que si ça passait, ce serait incroyable, et c’est passé !

Vous arriviez à Phuket avec des ambitions (ils étaient têtes de série n°7 du main draw), vous attendiez-vous pour autant à terminer avec cette médaille d’or autour du cou ?
Arthur Canet :
On est arrivés sans trop de pression. D’abord parce qu’on n’était au départ même pas sûrs d’y participer (à cause de la situation sanitaire), c’était déjà un truc de fou d’être là. Ensuite, parce qu’on devait à l’origine jouer les qualifications, on n’était pas sûrs de rentrer dans le tableau principal. Au final, plein d’équipes africaines ne sont pas venues, ce qui nous a permis d’être directement dans le main draw. Ensuite, on a réussi à développer notre jeu match par match, c’est monté crescendo dans des conditions pas faciles, avec des températures très chaudes, c’était limite la canicule, il devait faire 34°C. Et notre match en quarts de finale, il s’est mis à pleuvoir des cordes, on a dû surmonter plein d’obstacles pendant la compétition, et finalement, on est champions du monde. Mais c’est vrai qu’au départ, notre objectif était déjà de passer les quarts. On est tombés sur une super grosse équipe tchèque qui joue sur le World Tour, ils ont deux ans de plus que nous – on rappelle que c’est une compétition U19 et qu’on n’a que 17 ans, on a encore deux ans devant nous dans cette catégorie d’âge -, donc passer ce quart était déjà énorme pour nous. Faire un podium, c’était encore plus fort, et la plus belle des médailles finalement, c’est l’apothéose.
Téo Rotar : En fait, on ne s’était pas vraiment fixé d’objectif avant la compétition, à la base, c’était déjà de sortir des qualifications, puisqu’on devait les jouer, ça a été surtout ensuite d’avancer match par match, sans se poser la question sur le long terme, on a vraiment joué au jour le jour, avec l’objectif d’augmenter notre niveau de jeu à chaque match.

Savez-vous que vous marquez l’histoire en étant les premiers champions du monde français de beach, toutes catégories d'âge confondues ?
Téo Rotar :
Oui, c’est incroyable, un truc de fou ! David (Martin, leur entraîneur) nous avait dit que le meilleur résultat jusqu'ici était une quatrième place au championnat du monde en garçons, donc quand on a réussi à se qualifier pour les demi-finales, on s’est dit qu’on avait a minima atteint cette performance, mais là, le fait de gagner, on marque l’histoire ! Je crois qu’on ne s’en rend pas encore vraiment compte, mais dans les jours à venir, on va réaliser. C’est une expérience de fou qu’on est en train de vivre, quand on voit tous les gens qui nous ont soutenus, qui nous envoient des messages, c’est énorme, on va regarder ça ce soir, on va avoir du mal à dormir, c’est incroyable.

Vos familles de volleyeurs et volleyeuses - Arthur est le fils de Stéphane Canet, ancien international de beach, les deux parents de Téo ont été volleyeurs professionnels, sa sœur Amélie joue en équipe de France (voir l'interview avant la compétition) - doivent être fières de vous ?
Téo Rotar :
Ah oui, moi, je crois que toute ma famille a pleuré, Arthur aussi ! On les a eus en Facetime, ils étaient tous hyper fiers de nous, hyper contents, eux aussi ne s’attendaient pas à un résultat si fracassant en gagnant tous les matchs 2-0.
Arthur Canet : Il faut souligner aussi que dès qu’on a été en finale, comme on était sûrs de faire une médaille, on s’est dit qu’on avait zéro pression, mais que quand même, si on pouvait chanter la Marseillaise au championnat du monde, ça serait magnifique. Et au final, on a pu la chanter, on a eu la petite larme, nous aussi.

Un titre de champions du monde, ça ne peut que vous donner un coup de boost pour les années à venir ?
Téo Rotar :
C’est sûr ! Ça peut nous ouvrir des portes pour avoir des propositions de stage à l’étranger, aux Etats-Unis, au Mexique, qui vont nous permettre de progresser encore plus. Je pense qu’on va passer un cap, on sait comment on fonctionne, sans se prendre la tête, en pensant point par point et pas à la finalité.
Arthur  Canet : C’est clair que c’est une motivation énorme pour la suite, un coup de boost qui nous donne envie de continuer l’aventure.

Tous les résultats de la compétition : cliquez ici
Revoir la finale en video : cliquez ici