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04/11/2022
L'interview bleue : Benjamin Toniutti
Cette semaine, nous prenons des nouvelles du capitaine de l’équipe de France, Benjamin Toniutti. Vainqueur de la Super Coupe de Pologne, le passeur tricolore a débuté la saison très fort avec son club de Jastrzebski Wegiel, où il côtoie toujours Trevor Clevenot et Stephen Boyer.
Comment se passe le début de saison avec Jastrzebski Wegiel ?
Tout va bien ! On a gagné nos sept premiers matchs de championnat, en faisant le plein de points. On a gagné la Super Coupe, donc pour l’instant c’est un début de saison parfait. Maintenant, on sait que la saison est très longue. On joue sur tous les tableaux, la Ligue des champions va arriver la semaine prochaine. Ça va continuer sur un rythme assez impressionnant, puisqu’on va pratiquement jouer tous les trois jours jusqu’à la fin de la saison. Il va falloir rester concentrés. Il y aura forcément des défaites, dont il faudra se remobiliser et penser tout de suite au match d’après. Même chose après une victoire. Ça va enchaîner ! Il va falloir être prêts. Mais on a un gros collectif, ça nous a permis de tourner un petit peu sur le début de saison, sur certains matchs. Pour l’instant, tout se passe bien.
Est-ce l’idéal pour aborder la belle affiche qui se profile ce week-end contre votre dauphin, Resovia ?
On joue la seule autre équipe invaincue du championnat. Ils n’ont perdu qu’un seul point pour le moment. Ça va être le choc du week-end dans le championnat polonais. Maintenant, ce n’est que la huitième journée. C’est une équipe qui, comme la nôtre, est construite pour aller chercher des titres. Ils ont eu du mal depuis quelques années, mais cette année ils ont trouvé un bon équilibre, ils ont commencé la saison avec des victoires, donc ils vont arriver avec de la confiance.
Une autre grosse équipe du championnat, c’est Zaksa, ton ancien club, et surtout votre bête noire de l’an passé. Était-ce important de les battre en Super Coupe cette saison ?
Oui, forcément. On les avait battus en Super Coupe l’année dernière, et ensuite on a perdu contre eux en Coupe de Pologne, en championnat et en demi-finale de la Ligue des champions. C’est une équipe qui a quelques problèmes sur ce début de saison. Ils ont déjà perdu trois matchs en championnat, et donc la Super Coupe. C’est bien de les avoir battus, même il ne faut pas penser uniquement à ces duels, parce que la saison est tellement longue, et il y a d’autres équipes en Pologne qui sont construites pour gagner. On doit faire notre chemin, en essayant de gagner chaque match, et de préparer chaque match de la même façon.
Si l’équipe tourne aussi bien, c’est sans doute parce qu’elle a très peu changé ?
L’effectif est quasiment le même. Le club a tout fait pour garder une grosse base de l’équipe de l’année dernière. A part le quatrième réceptionneur-attaquant et le deuxième libero, l’équipe est la même. Maintenant, comme dans toute saison, il faut continuer à travailler. L’année dernière, on a fait une bonne saison, même s’il nous a manqué un titre, sur la Coupe ou le Championnat. On veut faire encore mieux cette année, donc c’est bien d’avoir la même équipe, avec un nouveau staff qui est arrivé.
C’est Marcelo Mendez votre nouvel entraîneur…
Il a gagné énormément de titres avec Sada Cruzeiro. Il a énormément d’expérience. Il a ramené un entraîneur adjoint avec qui il a travaillé à Sada Cruzeiro, Henrique, et son préparateur de l’équipe d’Argentine. Donc on a tout pour faire une belle saison. On a bien commencé, on va essayer de continuer de la même façon.
Tout va bien ! On a gagné nos sept premiers matchs de championnat, en faisant le plein de points. On a gagné la Super Coupe, donc pour l’instant c’est un début de saison parfait. Maintenant, on sait que la saison est très longue. On joue sur tous les tableaux, la Ligue des champions va arriver la semaine prochaine. Ça va continuer sur un rythme assez impressionnant, puisqu’on va pratiquement jouer tous les trois jours jusqu’à la fin de la saison. Il va falloir rester concentrés. Il y aura forcément des défaites, dont il faudra se remobiliser et penser tout de suite au match d’après. Même chose après une victoire. Ça va enchaîner ! Il va falloir être prêts. Mais on a un gros collectif, ça nous a permis de tourner un petit peu sur le début de saison, sur certains matchs. Pour l’instant, tout se passe bien.
Est-ce l’idéal pour aborder la belle affiche qui se profile ce week-end contre votre dauphin, Resovia ?
On joue la seule autre équipe invaincue du championnat. Ils n’ont perdu qu’un seul point pour le moment. Ça va être le choc du week-end dans le championnat polonais. Maintenant, ce n’est que la huitième journée. C’est une équipe qui, comme la nôtre, est construite pour aller chercher des titres. Ils ont eu du mal depuis quelques années, mais cette année ils ont trouvé un bon équilibre, ils ont commencé la saison avec des victoires, donc ils vont arriver avec de la confiance.
Une autre grosse équipe du championnat, c’est Zaksa, ton ancien club, et surtout votre bête noire de l’an passé. Était-ce important de les battre en Super Coupe cette saison ?
Oui, forcément. On les avait battus en Super Coupe l’année dernière, et ensuite on a perdu contre eux en Coupe de Pologne, en championnat et en demi-finale de la Ligue des champions. C’est une équipe qui a quelques problèmes sur ce début de saison. Ils ont déjà perdu trois matchs en championnat, et donc la Super Coupe. C’est bien de les avoir battus, même il ne faut pas penser uniquement à ces duels, parce que la saison est tellement longue, et il y a d’autres équipes en Pologne qui sont construites pour gagner. On doit faire notre chemin, en essayant de gagner chaque match, et de préparer chaque match de la même façon.
Si l’équipe tourne aussi bien, c’est sans doute parce qu’elle a très peu changé ?
L’effectif est quasiment le même. Le club a tout fait pour garder une grosse base de l’équipe de l’année dernière. A part le quatrième réceptionneur-attaquant et le deuxième libero, l’équipe est la même. Maintenant, comme dans toute saison, il faut continuer à travailler. L’année dernière, on a fait une bonne saison, même s’il nous a manqué un titre, sur la Coupe ou le Championnat. On veut faire encore mieux cette année, donc c’est bien d’avoir la même équipe, avec un nouveau staff qui est arrivé.
C’est Marcelo Mendez votre nouvel entraîneur…
Il a gagné énormément de titres avec Sada Cruzeiro. Il a énormément d’expérience. Il a ramené un entraîneur adjoint avec qui il a travaillé à Sada Cruzeiro, Henrique, et son préparateur de l’équipe d’Argentine. Donc on a tout pour faire une belle saison. On a bien commencé, on va essayer de continuer de la même façon.
"Super content d'affronter Montpellier en Ligue des champions"
Comment êtes-vous physiquement ? On a vu que les Français avaient débuté fort, avec des titres de MVP pour Trevor Clevenot et toi, et trois titres de MVP pour Stephen Boyer…
Pour l’instant, tout le monde joue bien, on est sur une bonne lancée, on est en confiance. C’est vrai que Stephen fait vraiment un super début de saison, il a été élu joueur du mois en Pologne. Trevor est égal à lui-même, toujours stable, très efficace. Et en plus, grâce à notre effectif, ils ont pu être reposés sur deux matchs, ce qui permet de donner du rythme à tout le monde, parce qu’on aura besoin de tout le monde sur cette saison.
Le physique, c’est l’une des clés pour une équipe comme la tienne, qui veut aller au bout dans toutes les compétitions ?
C’est clair que la gestion physique est importante. Ce qui est difficile, c’est qu’on n’a pas pratiquement pas de période de préparation. De nombreux joueurs de notre équipe sont internationaux, donc ils arrivent de sélection très peu de temps avant le début de saison. Il y a une gestion à faire. Avoir un gros collectif, cela permet de faire tourner, de donner du rythme à des joueurs, d’en reposer d’autres, et même de bosser physiquement à certains moments. L’année dernière, on a eu énormément de soucis avec les blessures, les maladies, à des moments-clés de la saison. On n’est jamais à l’abri de ça, mais il faut tout faire pour arriver à bien récupérer et être dans le meilleur état possible pour les moments-clés de la saison.
L’objectif du club, c’est donc de gagner au moins un titre cette saison ?
On a déjà un trophée avec la Super Coupe. L’ambition du club, c’est clairement de tout gagner en Pologne, la Coupe et le Championnat. Il y a tout pour. Mais on n’est pas les seuls, il y a beaucoup de concurrence. Ensuite, en Ligue des champions, on veut arriver au moins au même stade que l’année dernière, en demi-finales. Et après, à ce niveau de la compétition, il n’y a que des énormes équipes, il faudra sortir des gros matchs. Il faut d’abord essayer de sortir des poules du mieux possible. Et ensuite, à partir des quarts de finale, il faudra sans doute faire un exploit, contre une grosse écurie, comme l’année dernière face à la Lube.
En Ligue des champions, vous allez justement retrouver Montpellier. As-tu déjà croisé un club français depuis que tu es parti à l’étranger ?
C’est la toute première fois ! J’attendais cela depuis très longtemps. Je crois que c’est la septième Ligue des champions de suite que je dispute, et c’est la première fois que je tombe sur un club français. Donc je suis vraiment très content. En plus c’est à côté de chez moi, j’habite à Sète, il y a des amis qui vont pouvoir venir pour le match du 16 novembre. Je suis content aussi de retrouver Nico Le Goff, de jouer contre lui. Montpellier, c’est un club qui a beaucoup évolué sur les dernières années, qui s’est super bien structuré. Ils sont maintenant à plein temps dans la salle de Castelnau. On voit l’évolution du club, qui a beaucoup avancé, et on voit que ça paye au niveau des résultats. C’est bien pour le volley français, et je suis content d’aller jouer là-bas en Ligue des champions.
Ils sont sans doute aussi très heureux de croiser une équipe avec autant de joueurs de l’équipe de France, non ?
C’est clair que c’est super pour le volley français. Il y aura quatre champions olympiques sur le terrain pour un match de Ligue des champions en France. C’est une belle promotion pour le volley, j’espère que la salle sera pleine et que ce sera un beau spectacle !
Pour l’instant, tout le monde joue bien, on est sur une bonne lancée, on est en confiance. C’est vrai que Stephen fait vraiment un super début de saison, il a été élu joueur du mois en Pologne. Trevor est égal à lui-même, toujours stable, très efficace. Et en plus, grâce à notre effectif, ils ont pu être reposés sur deux matchs, ce qui permet de donner du rythme à tout le monde, parce qu’on aura besoin de tout le monde sur cette saison.
Le physique, c’est l’une des clés pour une équipe comme la tienne, qui veut aller au bout dans toutes les compétitions ?
C’est clair que la gestion physique est importante. Ce qui est difficile, c’est qu’on n’a pas pratiquement pas de période de préparation. De nombreux joueurs de notre équipe sont internationaux, donc ils arrivent de sélection très peu de temps avant le début de saison. Il y a une gestion à faire. Avoir un gros collectif, cela permet de faire tourner, de donner du rythme à des joueurs, d’en reposer d’autres, et même de bosser physiquement à certains moments. L’année dernière, on a eu énormément de soucis avec les blessures, les maladies, à des moments-clés de la saison. On n’est jamais à l’abri de ça, mais il faut tout faire pour arriver à bien récupérer et être dans le meilleur état possible pour les moments-clés de la saison.
L’objectif du club, c’est donc de gagner au moins un titre cette saison ?
On a déjà un trophée avec la Super Coupe. L’ambition du club, c’est clairement de tout gagner en Pologne, la Coupe et le Championnat. Il y a tout pour. Mais on n’est pas les seuls, il y a beaucoup de concurrence. Ensuite, en Ligue des champions, on veut arriver au moins au même stade que l’année dernière, en demi-finales. Et après, à ce niveau de la compétition, il n’y a que des énormes équipes, il faudra sortir des gros matchs. Il faut d’abord essayer de sortir des poules du mieux possible. Et ensuite, à partir des quarts de finale, il faudra sans doute faire un exploit, contre une grosse écurie, comme l’année dernière face à la Lube.
En Ligue des champions, vous allez justement retrouver Montpellier. As-tu déjà croisé un club français depuis que tu es parti à l’étranger ?
C’est la toute première fois ! J’attendais cela depuis très longtemps. Je crois que c’est la septième Ligue des champions de suite que je dispute, et c’est la première fois que je tombe sur un club français. Donc je suis vraiment très content. En plus c’est à côté de chez moi, j’habite à Sète, il y a des amis qui vont pouvoir venir pour le match du 16 novembre. Je suis content aussi de retrouver Nico Le Goff, de jouer contre lui. Montpellier, c’est un club qui a beaucoup évolué sur les dernières années, qui s’est super bien structuré. Ils sont maintenant à plein temps dans la salle de Castelnau. On voit l’évolution du club, qui a beaucoup avancé, et on voit que ça paye au niveau des résultats. C’est bien pour le volley français, et je suis content d’aller jouer là-bas en Ligue des champions.
Ils sont sans doute aussi très heureux de croiser une équipe avec autant de joueurs de l’équipe de France, non ?
C’est clair que c’est super pour le volley français. Il y aura quatre champions olympiques sur le terrain pour un match de Ligue des champions en France. C’est une belle promotion pour le volley, j’espère que la salle sera pleine et que ce sera un beau spectacle !
"Le Mondial a été très difficile à digérer"
Revenons pour finir sur l’été qui s’est achevé il y a quelques semaines avec l’équipe de France. As-tu digéré la déception du championnat du monde, et cette défaite au tie-break en quarts de finale contre l’Italie ?
Ça a été très difficile à digérer, je dois l’avouer, parce que c’était un objectif très important pour l’équipe, pour ce groupe, parce que c’est qui nous manquait, une médaille dans un championnat du monde. Personnellement aussi, ça a été très dur, parce que c’est quelque chose qui me manquait. Après, vu comment s’est terminé le Mondial, on voit qu’on est tombé contre une équipe d’Italie qui a parfaitement joué et qui a mérité son titre mondial. Maintenant, il va falloir repartir, pour préparer au mieux l’été prochain, et surtout Paris 2024.
Après un match comme celui-là, au dénouement aussi fort, comment se sent-on ? On a envie de penser à autre chose que le volley, ou au contraire, on a tout de suite envie de rejouer pour prendre sa revanche ?
Personnellement, mon envie, même si c’était très dur, c’était de repartir en club, et de tout de suite retrouver du rythme, des matchs, des entraînements, et passer à autre chose. Cela reste du volley, mais c’est avec une nouvelle équipe, de nouvelles ambitions. En tout cas je l’ai vécu comme cela. On a eu une semaine de repos après le championnat du monde où j’ai complètement déconnecté du volley, et ça m’a fait beaucoup de bien, même si j’étais dégoûté. Mais ensuite c’était important de repartir avec tout de suite cette ambition de continuer à progresser, à gagner, parce que c’est notre quotidien, tout simplement. C’est difficile d’enchaîner comme ça, les saisons et les compétitions, mais il faut avoir cet état d’esprit. Il faut cela pour avancer, progresser individuellement et collectivement, et arriver le mieux possible en équipe de France.
Vous projetez-vous déjà sur la prochaine campagne ?
Les étés s’enchaînent. On va avoir de nouveau un été avec la VNL puis l’Euro. On attend déjà de voir ce que sera le format de la VNL, on espère qu’on aura un calendrier plus clément que l’année dernière, où on n’a pas été épargnés par les voyages. J’espère qu’on aura un meilleur calendrier, et qu’on fera une belle VNL et un bel Euro, pour continuer à progresser. Après, un peu plus tard, on pensera aux Jeux Olympiques, mais on l’a tous déjà dans un coin de notre tête.
Ça a été très difficile à digérer, je dois l’avouer, parce que c’était un objectif très important pour l’équipe, pour ce groupe, parce que c’est qui nous manquait, une médaille dans un championnat du monde. Personnellement aussi, ça a été très dur, parce que c’est quelque chose qui me manquait. Après, vu comment s’est terminé le Mondial, on voit qu’on est tombé contre une équipe d’Italie qui a parfaitement joué et qui a mérité son titre mondial. Maintenant, il va falloir repartir, pour préparer au mieux l’été prochain, et surtout Paris 2024.
Après un match comme celui-là, au dénouement aussi fort, comment se sent-on ? On a envie de penser à autre chose que le volley, ou au contraire, on a tout de suite envie de rejouer pour prendre sa revanche ?
Personnellement, mon envie, même si c’était très dur, c’était de repartir en club, et de tout de suite retrouver du rythme, des matchs, des entraînements, et passer à autre chose. Cela reste du volley, mais c’est avec une nouvelle équipe, de nouvelles ambitions. En tout cas je l’ai vécu comme cela. On a eu une semaine de repos après le championnat du monde où j’ai complètement déconnecté du volley, et ça m’a fait beaucoup de bien, même si j’étais dégoûté. Mais ensuite c’était important de repartir avec tout de suite cette ambition de continuer à progresser, à gagner, parce que c’est notre quotidien, tout simplement. C’est difficile d’enchaîner comme ça, les saisons et les compétitions, mais il faut avoir cet état d’esprit. Il faut cela pour avancer, progresser individuellement et collectivement, et arriver le mieux possible en équipe de France.
Vous projetez-vous déjà sur la prochaine campagne ?
Les étés s’enchaînent. On va avoir de nouveau un été avec la VNL puis l’Euro. On attend déjà de voir ce que sera le format de la VNL, on espère qu’on aura un calendrier plus clément que l’année dernière, où on n’a pas été épargnés par les voyages. J’espère qu’on aura un meilleur calendrier, et qu’on fera une belle VNL et un bel Euro, pour continuer à progresser. Après, un peu plus tard, on pensera aux Jeux Olympiques, mais on l’a tous déjà dans un coin de notre tête.