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(Miniature) Montpellier a bien fêté les Bleu(e)s
Photo : Manuel Blondeau
20/08/2022
Montpellier a bien fêté les Bleu(e)s
La Sud de France Arena de Montpellier était en fête ce samedi, puisque les équipes de France féminine et masculine ont disputé deux matchs de gala : les Bleues d’Emile Rousseaux ont été dominées 3-1 par la Turquie (25-20, 25-9, 14-25, 25-22), les champions olympiques ont battu le Brésil 3-0 (25-17, 25-17, 25-22), avant de remporter un quatrième set de rab (25-19).
Le volley tricolore était à l’honneur ce samedi dans la magnifique Sud de France Arena qui, en septembre 2019, avait déjà accueilli l’équipe de France masculine lors de la phase de poules de l’Euro. Le public montpelliérain, qui avait alors assisté à un sans-faute des Bleus (5 victoires en autant de matchs), est de nouveau venu en nombre pour suivre deux matchs de gala, France/Turquie féminin et un France/Brésil qui est devenu un classique du volley international masculin.

Les Bleues ont ouvert le bal contre les vice-championnes d’Europe en 2019, troisièmes en 2021, qui préparent le Championnat du monde 2022 en Pologne et aux Pays-Bas dans un mois. Battues il y a trois ans 3-0 par cette même formation lors de l’Euro 2019 à Ankara, les filles d’Emile Rousseaux ont cette fois bien mieux résisté, s’inclinant en quatre manches (25-20, 25-9, 14-25, 25-22).

Présentes en défense, efficaces au service (8 aces contre 4), les partenaires de Lucille Gicquel (meilleure marqueuse du match avec 20 points, 40% en attaque, 4 blocs, 2 aces) ont souvent su tenir la dragée haute à des Turques physiques et solides au bloc (16 blocs à 7 au total), malgré un deuxième set au cours duquel elles auront connu un gros trou noir, encaissant onze points de suite.

"On a fait quelques erreurs de stress lors du premier set, mais on en a quand même retenu beaucoup de choses positives, commente la passeuse Nina Stojiljkovic. Au deuxième, on s’est fait corriger, on avait l’impression que tout leur réussissait, mais ce qui me fait vraiment plaisir, c’est notre réaction dans le troisième, on renaît de nos cendres après cette fessée et on réussit à leur en mettre une à notre tour. Ça montre qu’on n’est jamais mortes. Même dans le quatrième, à un moment, on est menées de beaucoup (écart maximum de -9 à 12-21) et on revient finalement à trois points. Maintenant, contre une équipe de top niveau mondial, ça nous a permis de voir le chemin qu’il nous reste à parcourir pour davantage l’accrocher."

Comme ses partenaires, la passeuse tricolore retenait surtout l’accueil du public montpelliérain qui a permis aux Bleues de se sublimer : "Franchement c’était dingue, on ne s’attendait pas à autant de monde, dès le début, la salle était pleine, avec tout le public engagé derrière nous, on n’a jamais vu ça en France, c’était vraiment incroyable ! On a pris beaucoup de plaisir, ça nous a beaucoup poussées." Et l’intéressée de filer sous la douche pour assister dans la foulée au match des champions olympiques
, avec lesquels les Bleues ont partagé un moment dans la semaine : "On a dîné ensemble, c’était hyper sympa, c’était la première fois qu’on les rencontrait, on en gardera un super souvenir."

Les Bleues garderont sans doute également un aussi bon souvenir de ce France-Brésil de gala, seul match de préparation de l’équipe de France masculine en vue du grand objectif de l’été, le Championnat du monde en Slovénie et Pologne (26 août-11 septembre). Les récents vainqueurs de la Volleyball Nations League ont en effet offert à la Sud de France Arena une démonstration de volley, avec deux premiers sets de haut niveau (25-17, 25-17) des partenaires d’Earvin Ngapeth (6 points) qui a régalé le public de sa « spéciale » dos au filet, attaquants et centraux se répartissant avec un égal bonheur les offrandes du passeur Antoine Brizard.

Le troisième, malgré un six totalement remanié, sera quasiment du même tonneau, grâce notamment à l’entrée sur-vitaminée d’un Stephen Boyer en mode destructeur (9/11 en attaque et 2 blocs sur ce seul set), les champions olympiques pliant la partie sur un service faute adverse (25-22). Aux anges, le public montpelliérain a alors eu droit à un quatrième set de rab, là encore remporté par ces Bleus boulimiques (25-19), conclusion d’une soirée absolument parfaite.

"C’est sûr que quand on gagne 4-0 contre le Brésil, devant notre public et avec la manière, c’est une soirée parfaite, confirme le local Nicolas Le Goff. Je savais qu’on était capables de produire un tel volley, c’est bien de l’avoir fait ce soir et c’est de bon augure avant le Championnat du monde. C’est toujours un plaisir de jouer devant notre public, particulièrement à Montpellier pour moi, avec ma famille et mes amis dans les tribunes." Et le central champion de France de conclure, à propos du partage d’expérience cette semaine avec les Bleues : "C’était sympa de la part de la Fédération d’organiser ce dîner, parce que nous n’avons jamais l’occasion de se voir."