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29/08/2022
Earvin Ngapeth : « Le Cameroun, ma deuxième maison »
Avec un début de Championnat du monde de haut niveau, en témoignent ses 30 points inscrits dimanche lors de la victoire 3-2 face à la Slovénie, Earvin Ngapeth va vivre mardi un match pas comme les autres contre le Cameroun, le pays d'origine de son père Eric. Depuis Ljubljana, le réceptionneur/attaquant a pris le temps de se confier.
A la fin du match contre la Slovénie, tu semblais satisfait, mais sans plus, pourquoi ?
D'abord parce que par rapport au classement, ça ne changeait pas grand-chose dans la mesure où la Slovénie terminera devant nous au classement des équipes qui joueront les huitièmes de finale (la Pologne et la Slovénie, pays organisateurs, sont protégés). Après, on n’a pas fait un super match, surtout au service. Mais bon, on était quand même contents, parce que ça a été un match difficile et qu'on n’a jamais lâché. C’était important, surtout pour la tête, de remporter ce match. On sait que dans ce genre de match difficile, on a la capacité à n’importe quel moment de faire des breaks et de revenir quand on a des points de retard, ça nous permet d’être assez sereins, même quand on est derrière au score. Après, comme je l’ai dit, on ne s’est pas rendu la tâche facile avec notre service, je crois qu’on a fait 30 fautes (32 exactement), pour mettre notre jeu en place, notamment en défense, ça devient compliqué.
Comment l’expliques-tu ? Le bruit, la salle ?
Non, je pense que par moments, on a trop voulu forcer au service alors que c’était un match où on aurait dû faire plus jouer l’adversaire. Après, il y a des jours comme ça où ça ne passe pas, mais il vaut mieux que ça soit le cas maintenant que plus tard dans la compétition, où on aura besoin de mieux servir.
Le public a fait beaucoup de bruit, on a l’impression que ce genre d’ambiance vous galvanise ? Et toi en particulier, comme l’atteste ta grosse prestation ?
C’est sûr que quand tu joues devant 10 000 personnes comme ça, il y a de l’adrénaline en plus, ça motive et je pense que c’est aussi ça qui nous a aidés hier. On se sent mieux dans ce genre d’ambiance que quand la salle est presque vide, comme contre l’Allemagne, ce n’était pas le même match. Personnellement, je suis content de ce que je fais pour l’instant, je me sens bien, et c’est vrai que j’aime beaucoup ce genre d’ambiance, ça joue aussi sur mes performances.
Vous avez un statut de champions olympiques à défendre, avez-vous l’impression, quand vous jouez l’Allemagne, la Slovénie, que vous êtes l’équipe à battre ?
Oui, on sait que ça va être comme ça à chaque match. On est champions olympiques en titre, et encore plus qu’avant, on sent que nos adversaires ont envie de « nous taper » et de tout lâcher, on l’a bien vu lors du premier match contre l’Allemagne, ils ont essayé de nous rentrer dedans, en se disant qu’ils n’avaient rien à perdre, mais je pense que mentalement et physiquement, on est prêts pour ce genre de défi.
Place maintenant au Cameroun, que vous affrontez mardi pour le dernier match de la poule D, il est particulier pour toi compte tenu de tes origines camerounaises par ton père, comment l’abordes-tu ?
Oui c’est la première fois que je vais jouer contre le Cameroun, ça va forcément être particulier, même s’il faut que je l’aborde comme un match de Championnat du monde, il ne faudra pas faire de cadeau. Comme ils sont déjà éliminés, ça enlève un peu de saveur au match, mais c’est clair que ça va faire quelque chose. Le Cameroun, c’est mon deuxième pays, ma deuxième maison, je suis moitié français, moitié camerounais. Il y a toute ma famille du côté de mon papa qui est là-bas, lui-même y est souvent quand il n’est pas à Nancy (qu’il entraîne), j’y retourne dès que mes calendriers le permettent, et quand j’arrêterai le volley, j’aurai envie d’y passer beaucoup de temps.
Tu es une star du volley international, es-tu une star au Cameroun ? Les gens te reconnaissent ?
C’est sûr qu’il y a un gros public volley au Cameroun, c’est un peuple qui suit beaucoup le sport, dont le volley, maintenant, je n’ai pas la même image là-bas qu’en France. Et en général, quand j’y vais, j’essaie d’être assez discret, je vais voir la famille. Mais comme je te le disais, quand j’aurai fini ma carrière, je pense que j’essaierai d’investir pour développer le volley au Cameroun.
Quand on parle de France/Cameroun, on pense aussi au foot, sport par lequel tu as débuté, tu as des souvenirs de matchs France/Cameroun ?
Oui, je me souviens d’un match nul au Stade de France (1-1 en octobre 2000), je l’avais suivi à la télé, c’était assez drôle car j’étais avec toute ma famille, du côté de mon papa et du côté de ma maman, l’ambiance avait été assez chaude. La Coupe du monde approche, comme les deux équipes sont qualifiées, je vais toutes les deux les supporter.
Pour revenir au Championnat du monde, comment sens-tu l’équipe de France après deux matchs ?
On se sent bien, les victoires nous ont fait du bien, même si elles ont été accrochées, maintenant, il faut monter en puissance, car on n’a plus beaucoup de temps. Après le Cameroun, on est déjà dans les matchs à élimination directe, mais on est assez confiants, sereins.
Quand tu regardes les autres poules, vois-tu d’autres équipes sortir du lot ?
C’est un peu toujours les mêmes : la Pologne, les Etats-Unis, la Serbie, le Brésil qui est là aussi. Mais la formule peut créer beaucoup de surprises. Par exemple aujourd’hui, l’Argentine vient de perdre (3-2 contre les Pays-Bas), ça veut dire que même si tu termines dans les équipes les mieux classées après les poules, tu peux prendre l’Argentine si elle se qualifie, ce qui n’est pas un cadeau (l'Argentine a été médaillée de bronze olympique à Tokyo). Donc ça va être chaud dès les huitièmes de finale.
Avant la compétition, tu disais que vous aviez à cœur de gagner ce Championnat du monde, seule grande compétition internationale qui vous échappe à ce jour, le rêve est-il intact ?
Oui, clairement. C’est ce qui manque à notre palmarès, on a raté notre dernier Championnat du monde, on a donc tous à cœur de réussir cette année et de ramener la plus belle des médailles, ce serait magnifique.
Un dernier mot sur Andrea Giani, votre entraîneur depuis la reprise en mai et ton coach en club à Modène, qu’a-t-il apporté à l’équipe ?
Je pense que ce qu’il apporte vraiment, c’est la culture italienne au niveau tactique. On est une équipe qui joue un peu à l’instinct, au feeling, aujourd’hui, je pense qu’on prend plus en compte cet aspect tactique sur lequel il nous fait beaucoup travailler.
D'abord parce que par rapport au classement, ça ne changeait pas grand-chose dans la mesure où la Slovénie terminera devant nous au classement des équipes qui joueront les huitièmes de finale (la Pologne et la Slovénie, pays organisateurs, sont protégés). Après, on n’a pas fait un super match, surtout au service. Mais bon, on était quand même contents, parce que ça a été un match difficile et qu'on n’a jamais lâché. C’était important, surtout pour la tête, de remporter ce match. On sait que dans ce genre de match difficile, on a la capacité à n’importe quel moment de faire des breaks et de revenir quand on a des points de retard, ça nous permet d’être assez sereins, même quand on est derrière au score. Après, comme je l’ai dit, on ne s’est pas rendu la tâche facile avec notre service, je crois qu’on a fait 30 fautes (32 exactement), pour mettre notre jeu en place, notamment en défense, ça devient compliqué.
Comment l’expliques-tu ? Le bruit, la salle ?
Non, je pense que par moments, on a trop voulu forcer au service alors que c’était un match où on aurait dû faire plus jouer l’adversaire. Après, il y a des jours comme ça où ça ne passe pas, mais il vaut mieux que ça soit le cas maintenant que plus tard dans la compétition, où on aura besoin de mieux servir.
Le public a fait beaucoup de bruit, on a l’impression que ce genre d’ambiance vous galvanise ? Et toi en particulier, comme l’atteste ta grosse prestation ?
C’est sûr que quand tu joues devant 10 000 personnes comme ça, il y a de l’adrénaline en plus, ça motive et je pense que c’est aussi ça qui nous a aidés hier. On se sent mieux dans ce genre d’ambiance que quand la salle est presque vide, comme contre l’Allemagne, ce n’était pas le même match. Personnellement, je suis content de ce que je fais pour l’instant, je me sens bien, et c’est vrai que j’aime beaucoup ce genre d’ambiance, ça joue aussi sur mes performances.
Vous avez un statut de champions olympiques à défendre, avez-vous l’impression, quand vous jouez l’Allemagne, la Slovénie, que vous êtes l’équipe à battre ?
Oui, on sait que ça va être comme ça à chaque match. On est champions olympiques en titre, et encore plus qu’avant, on sent que nos adversaires ont envie de « nous taper » et de tout lâcher, on l’a bien vu lors du premier match contre l’Allemagne, ils ont essayé de nous rentrer dedans, en se disant qu’ils n’avaient rien à perdre, mais je pense que mentalement et physiquement, on est prêts pour ce genre de défi.
Place maintenant au Cameroun, que vous affrontez mardi pour le dernier match de la poule D, il est particulier pour toi compte tenu de tes origines camerounaises par ton père, comment l’abordes-tu ?
Oui c’est la première fois que je vais jouer contre le Cameroun, ça va forcément être particulier, même s’il faut que je l’aborde comme un match de Championnat du monde, il ne faudra pas faire de cadeau. Comme ils sont déjà éliminés, ça enlève un peu de saveur au match, mais c’est clair que ça va faire quelque chose. Le Cameroun, c’est mon deuxième pays, ma deuxième maison, je suis moitié français, moitié camerounais. Il y a toute ma famille du côté de mon papa qui est là-bas, lui-même y est souvent quand il n’est pas à Nancy (qu’il entraîne), j’y retourne dès que mes calendriers le permettent, et quand j’arrêterai le volley, j’aurai envie d’y passer beaucoup de temps.
Tu es une star du volley international, es-tu une star au Cameroun ? Les gens te reconnaissent ?
C’est sûr qu’il y a un gros public volley au Cameroun, c’est un peuple qui suit beaucoup le sport, dont le volley, maintenant, je n’ai pas la même image là-bas qu’en France. Et en général, quand j’y vais, j’essaie d’être assez discret, je vais voir la famille. Mais comme je te le disais, quand j’aurai fini ma carrière, je pense que j’essaierai d’investir pour développer le volley au Cameroun.
Quand on parle de France/Cameroun, on pense aussi au foot, sport par lequel tu as débuté, tu as des souvenirs de matchs France/Cameroun ?
Oui, je me souviens d’un match nul au Stade de France (1-1 en octobre 2000), je l’avais suivi à la télé, c’était assez drôle car j’étais avec toute ma famille, du côté de mon papa et du côté de ma maman, l’ambiance avait été assez chaude. La Coupe du monde approche, comme les deux équipes sont qualifiées, je vais toutes les deux les supporter.
Pour revenir au Championnat du monde, comment sens-tu l’équipe de France après deux matchs ?
On se sent bien, les victoires nous ont fait du bien, même si elles ont été accrochées, maintenant, il faut monter en puissance, car on n’a plus beaucoup de temps. Après le Cameroun, on est déjà dans les matchs à élimination directe, mais on est assez confiants, sereins.
Quand tu regardes les autres poules, vois-tu d’autres équipes sortir du lot ?
C’est un peu toujours les mêmes : la Pologne, les Etats-Unis, la Serbie, le Brésil qui est là aussi. Mais la formule peut créer beaucoup de surprises. Par exemple aujourd’hui, l’Argentine vient de perdre (3-2 contre les Pays-Bas), ça veut dire que même si tu termines dans les équipes les mieux classées après les poules, tu peux prendre l’Argentine si elle se qualifie, ce qui n’est pas un cadeau (l'Argentine a été médaillée de bronze olympique à Tokyo). Donc ça va être chaud dès les huitièmes de finale.
Avant la compétition, tu disais que vous aviez à cœur de gagner ce Championnat du monde, seule grande compétition internationale qui vous échappe à ce jour, le rêve est-il intact ?
Oui, clairement. C’est ce qui manque à notre palmarès, on a raté notre dernier Championnat du monde, on a donc tous à cœur de réussir cette année et de ramener la plus belle des médailles, ce serait magnifique.
Un dernier mot sur Andrea Giani, votre entraîneur depuis la reprise en mai et ton coach en club à Modène, qu’a-t-il apporté à l’équipe ?
Je pense que ce qu’il apporte vraiment, c’est la culture italienne au niveau tactique. On est une équipe qui joue un peu à l’instinct, au feeling, aujourd’hui, je pense qu’on prend plus en compte cet aspect tactique sur lequel il nous fait beaucoup travailler.
LE PROGRAMME DES BLEUS AU CHAMPIONNAT DU MONDE (26 oût-11 septembre) :
1er tour (poule D à Ljubljana) :
26 août : France/Allemagne 3-0 (25-22, 28-26, 26-24)
La feuille de match
Les photos
28 août (20h30) : France/Slovénie 3-2 (25-21, 22-25, 23-25, 34-32, 15-7)
La feuille de match
Les photos
30 août (17h30) : France/Cameroun
LA LISTE DES 14 JOUEURS POUR LE CHAMPIONNAT DU MONDE (clubs de la saison 2022/2023) :
1 - CHINENYEZE Barthélémy - Central - 28/02/98 - Lube Civitanova (ITA)
2 - GREBENNIKOV Jenia - Libéro - 13/08/90 - Zénith Saint-Pétersbourg (RUS)
4 - PATRY Jean - Pointu - 27/12/96 - Milan (ITA)
6 - TONIUTTI Benjamin - Passeur - 30/10/89 - Jastrzesbski Wegiel (POL)
7 - TILLIE Kevin - Récep/Attaquant - 02/11/90 - Varsovie (POL)
9 - NGAPETH Earvin - Récep/Attaquant - 12/02/91 - Modène (ITA)
11 - BRIZARD Antoine - Passeur - 22/05/1994 - Piacenza (ITA)
12 - BOYER Stéphen - Pointu - 10/04/96 - Jastrzesbski Wegiel (POL)
14 - LE GOFF Nicolas - Central - 15/02/92 - Montpellier
15 - HENRY Médéric - Central - 20/06/95 - Le Plessis Robinson
17 - CLEVENOT Trevor - Récep/Attaquant - 28/06/94 - Jastrzesbski Wegiel (POL)
19 - LOUATI Yacine - Récep/Attaquant - 04/03/92 - Fenerbahce (TUR)
20 - DIEZ Benjamin - Libéro - 04/04/98 - Tours
25 - JOUFFROY Quentin - Central - 05/07/93 - Narbonne
LE STAFF :
Entraineur : Andrea GIANI
Entraîneurs adjoints : Roberto CIAMARRA et Loïc GEILER
Manager : Caroline THOMAS
Médecin : Josselin LAFFOND
Kiné : Jean-Paul ANDREA
Préparateur physique : Laurent LECINA
Statisticiens : Paolo PERRONE et Valentin ROUTEAU
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