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(Miniature) EuroVolley : Les Bleus joueront pour le bronze
Photo : Jean-Marie Hervio
14/09/2023
EuroVolley : Les Bleus joueront pour le bronze
L’équipe de France ne disputera pas la finale de l’EuroVolley 2023 : jeudi soir dans un Palais des Sports de Rome en fusion, les Bleus se sont inclinés 3-0 (25-21, 25-19, 25-23) face à l’Italie en demi-finale. Cette dernière affrontera la Pologne samedi pour le titre, la France la Slovénie pour la médaille de bronze.
L’Italie était trop forte. Deux jours après avoir sorti les Pays-Bas en quarts de finale à Bari (3-2), la Squadra Azzurra s’est qualifiée jeudi soir pour la finale de « son » EuroVolley, au terme d’une demi-finale contre la France qu’elle aura dominée quasiment de bout en bout. La veille du match, le capitaine tricolore Benjamin Toniutti avait confié que pour rivaliser avec le tenant du titre, les Bleus devraient se montrer efficaces dans les secteurs clés que sont le service et la réception, force est de constater que les hommes de Fernandino de Giorgi l’ont été davantage que les Français.

Dominateurs, les Italiens, poussés par leurs 11 500 supporters, l’ont été également en attaque, les Bleus – seulement 2 blocs en toute fin de match - ne parvenant pas à trouver la solution pour contrer Daniele Lavia (13 poins), Alessandro Michieletto (9) et Yuri Romano (15), les artificiers maison (57% d'efficacité offensive pour l'Italie sur le match contre 43%).

Les regrets tricolores concerneront essentiellement le premier set, longtemps serré, qui a vu les hommes d'Andrea Giani réussir le premier break après une attaque dehors de Yuri Romano (13-11). Contré, Timothée Carle manque dans la foulée une balle de 16-13, le set basculant suite à l’entrée au service du deuxième passeur transalpin, Riccardo Sbertoli, qui permet aux Italiens de signer cinq points de suite (18-22) et d’empocher la première manche (21-25).

Les champions d’Europe et du monde enchaînent en prenant les devants d’entrée de deuxième (7-13), un écart que ne réussissent pas à combler les Tricolores, malgré les nombreuses entrées en jeu – Trévor Clevenot, Kevin Tillie, Earvin Ngapeth et Stephen Boyer. Comme au premier set, l’Italie profite d’une nouvelle série au service, cette fois du tout jeune Tommaso Rinaldi (21 ans), pour se mettre à l’abri (18-24) et conclure dans la foulée (19-25).

Scénario très proche dans la troisième manche avec les partenaires de Simone Giannelli qui se détachent (7-12), ne laissant pas de porte entrouverte à leurs rivaux grâce notamment à un bloc/défense impitoyable. Sauf sur une ultime belle réaction des Bleus qui leur permet de revenir à une longueur après deux blocs de Barthélémy Chinenyeze (20-21), mais trop tardive, le Palais des Sports chavire une dernière fois sur un ultime service dehors d'Earvin Ngapeth (23-25).

L’Italie tentera samedi face à la Pologne de conquérir un huitième titre européen, son deuxième consécutif, la France de se consoler avec une médaille de bronze, ce qui passera par une victoire sur la Slovénie.

Les réactions :

Andrea Giani, entraîneur de l’équipe de France : "Ce soir, les Italiens ont très bien joué, pendant la première partie du premier set, nous avons rivalisé, également dans la seconde partie du troisième quand nous sommes revenus, mais nous n’avons pas vraiment eu notre chance. Après la perte du premier set, l’Italie a très bien servi, nous n’avons pas eu la capacité à avoir une bonne réception, ça a été mieux dans la seconde partie du set, notre « side out » a été meilleur, mais nous avons péché dans nos transitions et nous n’avons pas bien attaqué, alors que de leur côté, ils ne nous ont jamais laissé d’opportunité, la différence est là. Dans ce genre de match, il faut que tout le monde sorte une grosse performance individuellement. Maintenant, c’est important de finir sur le podium, ce serait une belle récompense pour tout notre travail."

Antoine Brizard, passeur de l’équipe de France : "On avait envie d’aller en finale, on savait qu’on en était capables, mais on n’a pas réussi à ne pas les laisser jouer. C’est une équipe qui, quand elle prend confiance, est dure à arrêter. On avait pourtant bien commencé, on aurait pu les faire douter en prenant le premier set, mais on leur a vraiment donné, on a des occasions, j’ai plein de balles en tête qu’on peut gérer beaucoup mieux. Après, si on mène 1-0, je ne dis pas qu’on gagne le match, mais il est complètement différent, ils auraient été beaucoup plus sous pression. C’est une équipe hyper talentueuse, avec des joueurs extraordinaires, ils nous ont vraiment mis en difficulté, au service surtout, bravo à eux. Maintenant, il y a une médaille de bronze à aller chercher, on en a très envie et on va tout faire pour."

Earvin Ngapeth, réceptionneur/attaquant de l’équipe de France : "On savait que le début de match était primordial, c’est une équipe contre laquelle c’est très dur de jouer quand elle est devant au score. Notre début de match a été trop crispé, on n’a pas mis notre passeur suffisamment à l’aise, on n’est pas rentrés dans le match, eux ont pris confiance et après, c’est difficile à ce niveau-là de retourner la situation, même si on n’était pas loin à chaque fois. Ce soir, il n’y a rien à dire, ils ont été plus forts que nous. C’est vraiment l’entame de match qui nous a pénalisés, après, on a eu beaucoup de pépins physiques cet été, entre Trévor (Clevenot), Kevin (Tillie) et moi, ce n’était pas simple. On est quand même arrivés jusque-là et on a encore la chance de jouer une médaille, qui est super importante, c’est ce qu’on s’est dit tout de suite et on pense à samedi."

Jenia Grebennikov, libéro des Bleus : "On a été dans le match, mais ils sont dix fois plus forts que nous, il n’y a rien à dire, ça attaque bien ça sert bien, bloc/défense aussi, il y a eu une vraie différence, à part le premier set qu’on paie cash et qui fait mal, il ne fallait pas les laisser passer devant. Si on passe devant au premier set, je pense que ça aurait été moins compliqué que ce qui s’est passé ensuite au deuxième et troisième où on a eu en face de nous un rouleau-compresseur. C’est compliqué de revenir sur une équipe comme ça quand elle est devant, portée par son public, ils ont très bien joué. Ce n’est pas qu’on n’a pas joué, ils sont très puissants, c’est du haut niveau, tu ne peux pas gagner contre une telle équipe si tous les mecs ne sont pas à 100%. Cette défaite fait mal, mais il faut essayer de ne pas lâcher, il y a quand même un souvenir à ramener à la maison."
 
Les 14 joueurs retenus pour l'EuroVolley 2023 (entre parenthèses, clubs de la saison 2023/2024) : 

Libero : Jénia Grebennikov (Zénith Saint-Pétersbourg, RUS)
Passeurs : Benjamin Toniutti (Jastrzebski Wegiel, POL), Antoine Brizard (Piacenza, ITA)
Pointus : Jean Patry (Jastrzebski Wegiel, POL), Stephen Boyer (Rzeszow, POL)
Réceptionneurs-attaquants : Kévin Tillie (Varsovie, POL), Trévor Clévenot (Zawiercie, POL), Yacine Louati (Rzeszow, POL), Timothée Carle (Berlin, ALL), Earvin Ngapeth (Halkbank Ankara, TUR)
Centraux : Quentin Jouffroy (Le Plessis-Robinson, FRA), Daryl Bultor (Saint-Jean d'Illac, FRA), Barthélémy Chinenyeze (Lube Civitanova, ITA), Nicolas Le Goff (Montpellier, FRA)

Le staff : Andrea Giani (entraineur), Roberto Ciamarra (entraîneur adjoint), Loïc Geiler (entraineur adjoint), Pascal Foussard (manager), Josselin Laffond (médecin), Sébastien Viau et Romain Raulet-Orfanotti (kinés), Laurent Lecina (préparateur physique), Paolo Perrone et Valentin Routeau (statisticiens)


Programme et résultats (matchs en direct sur la chaîne L'Equipe) :

Poule D, Tel Aviv (Israël)

Mercredi 30 août : Turquie /France 0-3 (20-25, 28-30, 25-27) Les stats
Jeudi 31 août : France/Portugal 3-1 (25-21, 25-27, 25-19, 25-15) Les stats
Samedi 2 septembre : Israël/France 0-3 (21-25, 27-29, 17-25) Les stats 
Lundi 4 septembre : France/Roumanie 1-3 (23-25, 25-16, 18-25, 21-25) Les stats
Mardi 5 septembre : Grèce/France 0-3 (19-25, 22-25, 17-25) Les stats

Huitièmes et quarts de finale à Varna (Bulgarie) :

Vendredi 8 septembre : France/Bulgarie 3-0 (25-21, 25-21, 25-15) Les stats
Lundi 11 septembre : France/Roumanie 3-0 (25-22, 25-14, 27-25) Les stats

Demi-finales et finales à Rome (Italie) :

Jeudi 14 septembre, demi-finale : Italie/France 3-0 (25-21, 25-19, 25-23) Les stats
Samedi 16 septembre, finale pour la troisième : France/Slovénie
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